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Au-delĂ  du Nuage *Yonaoshi 3.11

Au-delĂ  du Nuage *Yonaoshi 3.11 est un documentaire (2013), et un web-documentaire indĂ©pendant rĂ©alisĂ©s par KeĂŻko Courdy sur la triple catastrophe du 11 mars 2011 au Japon, et les consĂ©quences de l’accident nuclĂ©aire de Fukushima. KeĂŻko Courdy est partie dans le nord-est du Japon immĂ©diatement aprĂšs le tremblement de terre, et tsunami. Elle a filmĂ© pendant un an et demie, rencontrant des habitants des zones affectĂ©es, des familles, des enfants, mais aussi de nombreuses personnalitĂ©s japonaises connues et engagĂ©es, afin de tenter de comprendre ce qui se passait.

AprĂšs une catastrophe d'une telle ampleur, elle pose la question de la possibilitĂ© d’un «renouveau du monde», un «Yonaoshi» «Ce choc national peut-il avoir participĂ© Ă  Ă©veiller les esprits vers une nouvelle forme de rapport Ă  notre environnement, Ă  l’énergie? Peut-on changer nos comportements?»

Le film est en japonais et français, avec des sous-titres français, anglais, et espagnol. Le titre japonais est 霧ぼ搑こう[1], et le titre anglais Beyond the Cloud *Yonaoshi 3.11[2].

Synopsis

Quelques semaines aprĂšs le sĂ©isme de 2011 de la cĂŽte Pacifique du TĂŽhoku au Japon, alors mĂȘme que tout le monde fuyait dans l’autre sens, la rĂ©alisatrice KeĂŻko Courdy a quittĂ© Paris, et s’est rendue dans les zones dĂ©vastĂ©es par le tsunami et la catastrophe nuclĂ©aire.  Elle s’est sentie appelĂ©e pour aider, et faire quelque chose. Elle a tout de suite commencĂ© Ă  filmer et Ă  Ă©couter les habitants sur place avec empathie, leur donnant un espace d’écoute pendant un an et demie.

Dans la premiĂšre partie du film, elle rencontre des enfants, des familles, des associations indĂ©pendantes qui prĂȘtent des compteurs Geiger Ă  la population, un mĂ©decin qui explique les diffĂ©rents isotopes radioactifs et les dangers de la contamination interne. Beaucoup de gens restent dans les zones, et mangent leur production de lĂ©gumes. Le moine et Ă©crivain SƍkyĆ« Gen’yĆ« Ă  Miharu-machi explique la hausse du taux de suicide des premiers mois, et l’esprit d’impermanence et de rĂ©sistance des japonais face aux grandes catastrophes. Lorsqu’ils habitent au-delĂ  de la limite d’évacuation des 20 km, les gens doivent prendre par eux-mĂȘmes la difficile dĂ©cision de rester ou partir. Une mĂšre de famille montre son sac de survie toujours prĂȘt au cas oĂč il se produirait un nouvel accident Ă  la centrale. Le gouvernement dit que tout est stabilisĂ© mais personne n’y croit. Dans la deuxiĂšme partie du film, KeĂŻko Courdy rencontre des spĂ©cialistes du nuclĂ©aire, la rĂ©alisatrice de films sur le nuclĂ©aire au Japon, Hitomi Kamanaka, le journaliste d’investigation et sociologue Satoshi Kamata qui revient sur l’histoire et les liens entre nuclĂ©aire et dĂ©mocratie, et l’essayiste et activiste pour la paix Keiko Ochiai (en), mais aussi l’ex premier-ministre du Japon qui a gĂ©rĂ© la crise, Naoto Kan. Il est engagĂ© farouchement dans une dĂ©nuclĂ©arisation rapide de son pays depuis qu’il a envisagĂ© la possible Ă©vacuation de toute la rĂ©gion de Tokyo, 37 millions d’habitants, au moment des premiĂšres explosions des bĂątiments des rĂ©acteurs. On dĂ©couvre des images des manifestations anti-nuclĂ©aires massives en 2012, qui se produisaient tous les vendredis soir devant les bureaux du Premier Ministre Ă  Tokyo. Dans la troisiĂšme partie du film, KeĂŻko Courdy donne la parole au premier astronaute civil et ancien journaliste de tĂ©lĂ©vision qui s’est converti en agriculteur Bio Ă  Fukushima, Toyohiro Akiyama, mais aussi Ă  la chanteuse Yae Fujimoto (en) qui fait de la riziculture bio Ă  Chiba prĂšs de Tokyo. L’architecte Toyo Ito explique qu’il ne peut plus concevoir l’architecture de la mĂȘme maniĂšre et qu’il faut maintenant «construire un modĂšle d’architecture japonaise sur le principe d'union avec la nature, de communautĂ© et de partage». Le photographe engagĂ© Seiichi Motohashi qui a fait des films sur Tchernobyl primĂ©s au Festival du film de Berlin dit que ce qui est arrivĂ© est «une chance pour changer le sens des valeurs». En demandant aux personnes interviewĂ©es ce qui a changĂ© depuis le 11 mars, et si cela les a engagĂ©es Ă  penser ou vivre diffĂ©remment, KeĂŻko Courdy pose la question suivante: «Serait-on en train de vivre un Yonaoshi, un renouveau du monde?»

Fiche technique

  • France-Japon / 2013 / 1h34min / HD 16:9 / Couleur
  • Production : KI
  • RĂ©alisation : Keiko Courdy
  • Prises de vue : Tomonari Ochiai, Keiko Courdy
  • Montage (film)* : Masaru Muramoto
  • Montage (webdoc) : Giuliano Papacchioli
  • Musique : Akitsugu Maebayashi[3]
  • Mixage son : Osamu Takizawa
  • Copies/Sous-titrages : Ben Walter
  • Web design : JĂ©rĂŽme Sullerot
  • Soutien au tournage et Ă  la post-production : Montage Inc.Tokyo
  • Communication/Relations Presse : CĂ©line Degroote

Les partenaires

Ambassade de France à Tokyo, INSTITUT Français, Maison de la culture du Japon à Paris, Lomitko, Tomoko K-Saito, Agence Apsara, JTB, IMRA, Kiss Kiss Bank Bank (46 contributeurs), Mr Totoro

Distribution

Le film a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans de nombreux festivals internationaux en 2013 et 2014, aux 26Ăšmes Rencontres CinĂ©matographiques de Cannes 2013, Fukushima film festival 2013 Pole Pole Higashi-Nakano, Tokyo, 31e Festival International du Film d'environnement de Paris (FIFE), 32e Festival cinĂ©ma d'AlĂšs (ItinĂ©rances ), Global Visions International Documentary Film Festival (Northwestfest) Edmonton, Canada, Festival du film indĂ©pendant de New York,  International Uranium film Festival, BrĂ©sil...) Il est aussi diffusĂ© largement dans le monde dans des projections privĂ©es notamment dans les rĂ©seaux de l’Institut Français (Amsterdam, WashingtonDC, Argentine, Chili, BrĂ©sil, Bulgarie, GuinĂ©e, Burkina Faso...) mais aussi dans les UniversitĂ©s au Japon, Tokyo University, Aoyama Gakuin, Keio University, Tokyo University of Art and Design, la Maison Franco-japonaise, et Ă  Osaka, Shizuoka, Toyama, Aomori, Mishima...

Webdocumentaire Yonaoshi 3.11

InspirĂ© en partie par "Beyond 9/11, portraits of resilience de Time" sur la catastrophe du 11 septembre 2011 Ă  New York, le webdocumentaire comprend une vingtaine de vidĂ©os portraits en noir et blanc d'habitants mais aussi de personnalitĂ©s japonaises (artistes, Ă©crivains, politiques, journalistes, architectes, astronaute..) affectĂ©s par la catastrophe du 11 mars 2011 dans l'Est du Japon. Le webdoc comprend aussi une centaine de photos prises par KeĂŻko Courdy avec des textes descriptifs, et un arbre Ă  vƓux interactif (comme les EMA dans les temples japonais) oĂč le public laisse des vƓux.

À partir du 11 mars 2013, jour de sa sortie, une nouvelle vidĂ©o Ă©tait diffusĂ©e chaque lundi pendant trois mois, fidĂ©lisant ainsi le public[4].

Une page Facebook intitulée "Japan Webdoc Project" permettait de suivre l'actualité de Fukushima et du film documentaire conçu en complément du webdoc. Cette page a été renommée Fukushima Documentary Project en 2020.

Le web-documentaire est trilingue, japonais, français, anglais.

Le site du webdocumentaire www.yonaoshi311.com n'existe plus aujourd'hui, à la suite d'une disparition définitive du serveur hébergeur. Les vidéos en noir et blanc sont toujours visibles sur la chaine Youtube «Fukushima Documentary Project[5]».

Personnalités

Toutes les interviews et rencontres faites dans le film se retrouvent dans le webdocumentaire avec un montage diffĂ©rent. Certaines personnalitĂ©s n’apparaissent que dans le webdocumentaire:

Le photographe Naoya Hatakeyama originaire de Rikuzen Takata, ville totalement dĂ©truite par le tsunami, l’architecte Shigeru Ban, qui s’est battu pour pouvoir mettre en place des installations d’urgence en carton pour les rĂ©fugiĂ©s, le journaliste spĂ©cialiste du nuclĂ©aire Takase Hiroshi, l’environnementaliste et ostrĂ©icuteur Shigeatsu Hatakeyama, ou encore le manga-ka Jiro Taniguchi, mais aussi un ingĂ©nieur nuclĂ©aire français, concepteur de rĂ©acteur qui travaillait au Japon GĂ©rard Aleton.

Partenaires média

L’Express et Courrier International ont Ă©tĂ© en partenaires de la diffusion du webdoc par un hĂ©bergement du site au sein de leur plateforme, et une actualitĂ© sur leurs sites web dans les mois qui ont suivi la sortie. Le Monde.fr et Zoom Japon ont soutenu le projet.

Publié sur une plateforme dédiée, le site du Webdoc a enregistré en un an à partir de sa sortie, plus de 22.000 visiteurs.

Presse

Articles/interviews en français

Le Monde.fr[6], Courrier International.fr[7] - [8] l'Express.fr[9] - [10] - [11],  Sud-Ouest[12], WebtimeMedias[13], AFP[14], Zoom Japon[15] - [16]

Presse/TV japonaise

Asahi shinbun[17], Tokyo Shinbun[18], Mainichi Shinbun[19]

NHK TV (World -BS1) 28min program "Tomorrow, Beyond 3.11" [20](2014)

NHK TV TOMORROW Special edition FUKUSHIMA 5 years after 3.11[21] avec Keïko Courdy en invité spéciale en studio et filmée dans les zones interdites de Fukushima (2016)

Notes et références

  1. (ja) University of Tokyo Center for Philosophy, « ă‚±ă‚€ă‚łăƒ»ă‚Żăƒ«ăƒ‡ă‚Łă€Žéœ§ăźć‘ă“ă†ă€äžŠæ˜ äŒš », sur UTCP University of Tokyo,‎
  2. (en) 3.11 Documentary film Archives, « Beyond the cloud °Yonaoshi 3.11 », sur Yamagata International Documentary Film Festival
  3. ICC, « Akitsugu Maebayashi », sur icc.or.jp
  4. « "Au-delà du nuage °Yonaoshi 3.11", Fukushima deux ans aprÚs la catastrophe », sur L'Express, (consulté le )
  5. « Fukushima Documentary Project », sur youtube.com
  6. Martine Rousseau, « Fukushima (bis) : “üle au trĂ©sor ou
 Ăźle flottante ?” », sur lemonde.fr,
  7. courrier international, « En vidéo. Japon : vivre avec Fukushima et les radiations », sur courrier international.com,
  8. courrier international, « En vidéo. AprÚs Fukushima, les habitants mobilisés pour mesurer la radioactivité », sur courrier International.com,
  9. L'Express, « "Au-delà du nuage °Yonaoshi 3.11", Fukushima deux ans aprÚs la catastrophe », sur L'express.fr,
  10. L'Express, « Fukushima: "Beaucoup de gens résidant prÚs de la centrale demeurent pro-nucléaire" », sur L'Express.fr,
  11. L'Express, « La catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011 », sur L'Express.fr
  12. « PlanÚte vidéo. Fukushima : "Au-delà du nuage", un webdoc artistique », sur Sudouest.fr,
  13. webtimemedias, « PremiÚre mondiale à Valbonne : l'aprÚs-Fukushima vu par la réalisatrice Keiko Courdy », sur webtimemedias.fr
  14. Karyn Nishimura-Poupée, « "Au-delà du nuage", témoignages bruts sur le drame du 11 mars 2011 au Japon », sur AFP Japon Article,
  15. Claude Leblanc, « Ils rĂȘvent d’un autre monde », sur ZoomJapon.info,
  16. Claude Leblanc, « Trois ans aprĂšs le 11 mars
 », sur ZoomJapon.info,
  17. (ja) Asahi Shinbun 朝旄新聞, « ä»ç›ŁçŁăŒæ’źă‚‹éœ‡çœăźä»Š », Asahi Shinbun 朝旄新聞,‎
  18. (ja) Tokyo Shinbun, « ä»ć„łæ€§ç›ŁçŁăŒèŠ‹ăŸéœ‡çœăźćžŒæœ› », Tokyo Shinbun 東äșŹæ–°èž,‎
  19. (ja) Mainichi shinbun æŻŽæ—„æ–°èž, « éœ§ăźć‘ă“ă†äžŠæ˜ äŒšă€ïŒ‘ïŒ‘ă€æ±äșŹă§ », Maiinchi Shinbun æŻŽæ—„æ–°èž,‎
  20. (en) nhk, « Tomorrow : Youth driving Recovery Keiko Courdy », sur nhk.or.jp,
  21. (en) NHK, « TOMORROW Special - Fukushima Edition - Part1 », sur NHK.or.jp,

Liens externes


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