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Atalante (1741)

L'Atalante était une frégate portant 34 canons construite à Toulon[1]. à partir du 1er novembre 1740 par Joseph Véronique Charles (1716- 1791), et lancée le 15 mars 1741. Ce bâtiment était commandé par le capitaine Louis Charles du Chaffault de Besné lors de la campagne des Antilles dans la flotte de comte d'Aubigny en . Il fut détruit en 1760, pendant la guerre de Sept Ans.

Atalante
illustration de Atalante (1741)
Une vue de Québec en 1760.

Type Frégate
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Arsenal de Toulon
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut 1760 : brûlée par les Anglais
Équipage
Équipage 250 hommes[1]
Caractéristiques techniques
Longueur 37,4 m[1]
MaĂ®tre-bau 10 m
Tirant d'eau 4,5 m
Tonnage 440 t
Propulsion Trois-mâts carré
Caractéristiques militaires
Armement 34 canons[1] :

La carrière du navire pendant la guerre de Sept Ans

En 1756, la guerre de Sept Ans éclate entre la France et l'Angleterre. Le au matin, après quarante-trois jours de traversée, alors que Du Chaffault commande L’Atalante dans la division du comte d'Aubigny[2]. Cette division est alors composée de trois bâtiments : le Prudent, de 74 canons, commandé par le comte d'Aubigny, L’Atalante, de 34 canons, commandée par Du Chaffault, et le Zéphyre commandé par Latouche-Tréville. Sur les atterrages de la Martinique, du Chaffault signale au chef de Division la présence d'un trois mats d'aspect militaire. D'Aubigny lui donne l'ordre de le chasser. L’Atalante poursuit alors le Warwick, vaisseau anglais de 60 canons commandé par Molyneux Shuldham. Le Prudent et le Zéphyre suivent de loin et n'interviendront pas.

L’Atalante se rapproche du Warwick par tribord. Le vaisseau anglais Warwick arme ses canons de tribord, prêts à tirer et pulvériser l'Atalante lorsqu'elle passera à bonne hauteur sur sa droite. Contre toute attente, du Chaffault donne l'ordre d'armer également tous ses canons du flanc droit. Les marins ne comprennent pas, voyant l'ennemi se présenter sur leur gauche. Et, lorsque l'Atalante n'est plus qu'à une demi portée de canon, dans une manœuvre rapide et précise, du Chaffault modifie sa trajectoire pour venir se positionner à l'arrière gauche du Warwick. L'Atalante, située ainsi dans l'angle mort du Warwick, ouvre le feu. Puis L’Atalante remonte à hauteur du vaisseau anglais. Celui-ci n'a pu riposter, car ses canons à bâbord n'étaient pas armés compte tenu de soudaineté de la manœuvre de L’Atalante. Celle-ci peut donc recharger sans être inquiétée et fait à nouveau feu, endommageant fatalement le gréement du Warwick. Le vaisseau anglais gagna au large avec de graves avaries ; puis, rejoint bientôt par la frégate, il amena son pavillon. L’Atalante remporte cette victoire sous les yeux de la division d'Aubigny, qui est demeurée spectatrice de la lutte sans y prendre part ()[3]. Le lendemain, le Warwick est ramené à Fort-Royal. La division rentre en France.

En 1759, l’Atalante quitte Rochefort le , commandĂ©e par le capitaine Jean Vauquelin de Dieppe. Elle participe Ă   la dĂ©fense de QuĂ©bec. ÉchouĂ©e Ă  la Pointe-aux-Trembles, elle est brĂ»lĂ©e par les Anglais le 17 mai 1760 Ă  la Bataille de Neuville, lors de la campagne canadienne de la guerre de Sept Ans.

Notes et références

  1. Roche 2005, p. 38.
  2. Taillemite 2002, p. 18.
  3. Lacour-Gayet 1910, p. 390.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 978-2-221-08751-0 et 2-221-09744-0)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 978-2847340082) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8, BNF 42480097)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Martine Acerra et AndrĂ© Zysberg, L'essor des marines de guerre europĂ©ennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII Ă  NapolĂ©on Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6, BNF 44313515)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert Ă  nos jours, t. I, Ă©ditions LTP, , 530 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Paul Chack, « L'homme d'Ouessant : Du Chaffault », dans Marins Ă  la bataille : Des origines au XVIIIe siècle, Paris, Le Gerfaut, (1re Ă©d. 1931), 498 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, HonorĂ© Champion Ă©diteur, 1902, Ă©dition revue et augmentĂ©e en 1910 (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

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