Accueil🇫🇷Chercher

Arille Carlier

Arille Carlier (Monceau-sur-Sambre - Charleroi ) est un journaliste, avocat belge et un militant wallon.

Arille Carlier
Arille Carlier. Monument situé à Dampremy.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Charleroi
Nationalité
Formation
Université libre de Bruxelles (en)
Activités

Biographie

C'est alors qu'Arille Carlier suit les cours de l'AthĂ©nĂ©e de Charleroi qu'il commence Ă  Ă©crire en collaborant Ă  des revues (1902). Docteur en droit de l'ULB (1911), il accomplit un stage chez Jules DestrĂ©e (1911-1914). Il rĂ©alise un lexique destinĂ© Ă  recueillir les termes utilisĂ©s par les ouvriers des carrières d'Écaussinnes. Il accompagne DestrĂ©e dans son engagement dans son combat wallon, fonde la Ligue wallonne de Charleroi, la SociĂ©tĂ© des Amis de l'Art wallon, il siège Ă  l'AssemblĂ©e wallonne quand elle s'installe en 1912.

Durant la Grande Guerre, en 1917, il publie une brochure autonomiste, « La Wallonie autonome Â». En 1918, il signe le premier manifeste du ComitĂ© de dĂ©fense de la Wallonie mais s'en distancie rapidement, ce qui lui Ă©vite une condamnation après la guerre, mais pas une suspension professionnelle[1].

En 1934, il soutient l'abbé Jules Mahieu dans ses démêlés avec ses supérieurs ecclésiastiques. Il est avec lui dans la Concentration wallonne. Il fonde également la Société historique pour la Défense et l'Illustration de la Wallonie (1938) qui deviendra l'Institut Jules Destrée en 1960.

Libéral, Carlier se lance dans l'aventure du Parti wallon indépendant aux élections législatives d'avril 1939. Il n'est pas élu et les résultats du parti sont très maigres. Après l'exode de mai 1940, il s'engage dans le mouvement de résistance Wallonie libre. Il est arrêté le 21 août 1941 parce qu'il a diffusé au palais de Justice de Charleroi des tracts avec la photo du Général de Gaulle portant les mots La Wallonie libre est aux côtés de la France libre. Il demeure en prison en Allemagne jusqu'en août 1943.

Autonomiste, spécialiste comme journaliste des mouvements nationaux, il est aux réunions du Congrès national wallon de 1945 et des années suivantes, dirige le journal Wallonie libre et est membre de la délégation wallonne de l'Accord Schreurs-Couvreur en 1952. Il se prononce encore en 1962 pour le respect de la volonté populaire dans les Fourons, devient membre du Mouvement populaire wallon.

Un monument à sa mémoire est élevé en bordure de la route du port à Dampremy, où chaque année des militants wallons, parmi lesquels le mouvement Wallonie libre, dont il fut un des dirigeants, lui rendent un hommage lors des Fêtes de Wallonie de Charleroi.

Notes et références

  1. Catherine Lanneau, « Démarches wallonnes en temps de guerre : Deux France très courtisées », Cahiers d'histoire du temps présent, Centre d'études et de documentation guerre et société contemporaine, no 21,‎ , p. 176 (lire en ligne [PDF], consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Delforge, « Carlier Arille », dans EncyclopĂ©die du Mouvement wallon, t. I, Charleroi, Institut Jules DestrĂ©e, (ISBN 2-87035-017-1, lire en ligne), p. 230-232.
  • Paul Delforge, « Dans le sillage de Jules DestrĂ©e, trois "Carolos" pionniers de l'affirmation politique de la Wallonie : Émile Buisset, Arille Carlier, Élie Baussart », dans Charleroi 1666-2016 : 350 ans d'histoire des hommes, des techniques et des idĂ©es (Actes de colloque, Charleroi, 23 et 24 septembre 2016), Bruxelles, AcadĂ©mie royale de Belgique, coll. « MĂ©moires de la Classe des Lettres », , 416 p. (ISBN 978-2-8031-0573-1), p. 111-131.
  • HervĂ© Hasquin, Les SĂ©paratistes wallons et le Gouvernement de Vichy (1940-1943) : une histoire d’omerta, Bruxelles, AcadĂ©mie royale de Belgique, coll. « MĂ©moire de la Classe des Lettres », , 196 p. (ISBN 978-2-8031-0199-3, BNF 41211338, lire en ligne [PDF]).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.