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ArScAn

Le laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (ArScAn), créé en 1998, est une unité mixte de recherche (UMR 7041) qui rassemble environ 500 membres (dont près de 200 permanents et 250 étudiants), située sur le campus de l’Université Paris Nanterre.

Archéologies et Sciences de l'Antiquité
Histoire
Fondation
1998
Cadre
Code
UMR7041
Zone d'activité
ĂŽle-de-France
Type
Domaine d'activité
Archéologie et sciences de l’Antiquité
Pays
Coordonnées
48° 53′ 34″ N, 2° 12′ 51″ E
Organisation
Effectif
500 membres (dont 200 permanents et 250 Ă©tudiants)
Directeur d’ArScAn
Ricardo González Villaescusa
Organisations mères
Affiliation
CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Université Paris Nanterre, Ministère de la Culture, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, Inrap
Site web
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Son histoire est intimement liée à celle de la Maison des sciences de l’homme Mondes[1].

ArScAn couvre un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales autour de l’étude des sociétés et cultures du passé, de la Préhistoire à la période moderne, avec une forte implication sur le Proche et Moyen-Orient anciens, l’Antiquité classique et le Moyen Âge[2].

Son périmètre géographique s’étend de l’Europe du Nord-Ouest à la Chine, autour du bassin Méditerranéen et avec des foyers d’étude en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et en Polynésie.

La diversité des domaines de recherche et des approches développés dans le laboratoire se retrouve dans ses équipes et ses projets collectifs[3]. L’unité comptait 188 statutaires permanents en 2017[4].

Historique

La création de l’unité mixte de recherche Archéologie et Sciences de l’Antiquité résulte de celle de la Maison des Sciences de l’homme Mondes. René Ginouvès, professeur d’archéologie grecque à l’université de Paris Nanterre depuis 1968, avait œuvré pendant de très longues années pour la création d’une maison de la recherche, rassemblant des équipes, sur le campus de Nanterre. La première pierre de la Maison fut posée le 18 novembre 1994, huit jours après le décès de René Ginouvès et il fut décidé ce jour-là que la Maison porterait son nom. En raison de problèmes graves dans la construction, l’installation ne se fit qu’en octobre 1997, avec l’inauguration en mai 1998.

Au départ, ce sont dix-huit équipes de recherche en archéologie qui s’installent dans ce nouveau bâtiment : quinze équipes liées au Centre national de la recherche scientifique et trois équipes de l’Université Paris Nanterre reconnues par le ministère de la Recherche. Ces équipes, de tailles diverses, étaient précédemment installées dans des locaux généralement insuffisants, mal adaptés et très dispersés dans Paris ou sur le campus de Nanterre. Elles avaient pour objet de recherche l’archéologie orientale (6 équipes), l’archéologie européenne (6 équipes, de la Préhistoire au monde romain), l’archéologie de l’Amérique centrale et du Sud (1 équipe), l’ethnologie préhistorique, tandis que deux autres préparaient des revues d’archéologie (Gallia et Gallia Préhistoire, Paléorient). Rassemblées, ces équipes correspondaient à plus de la moitié du potentiel de recherche en archéologie situé en Île-de-France.

Après l’installation dans la Maison des Sciences de l’homme Mondes, la direction de l’institut des sciences humaines et sociales (InSHS) du CNRS a demandé aux équipes de se regrouper en trois ou quatre entités pour que ces dernières deviennent des unités mixtes. Devant la difficulté de tracer des limites spatio-chronologiques entre ces « pôles », sous l’impulsion de trois chercheurs de l’équipe à l’origine des Nouvelles de l’Archéologie (Alain Schnapp, Jean-Paul Demoule et Anick Coudart), il fut proposé par les chercheurs de la Maison de créer une seule entité d’archéologie, de très grosse taille, inédite en sciences humaines et sociales. En 1998, fut ainsi créée ArScAn (Archéologie et Sciences de l’Antiquité) sous le statut d’équipe postulante rassemblant les 18 équipes (ayant pour tutelles le CNRS, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’université Paris X-Nanterre) et qui fut dirigée par Anne-Marie Guimier-Sorbets, professeure d’archéologie grecque, secondée par Claudine Karlin, ingénieure de recherche au CNRS.

L’année 1998 fut mise à profit pour mieux définir les contours de l’unité de recherche, les objectifs communs ainsi que les modalités de son fonctionnement, tant scientifique qu’administratif. En 1999, ArScAn fut créée en tant qu’unité mixte de recherche (UMR) 7041 avec pour tutelles le CNRS et les deux universités. En 2005, s’y ajoutèrent le ministère de la Culture, et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). L’Inrap, alors dirigé par Jean-Paul Demoule, ne pouvait être « tutelle », car il dépendait du ministère de la Culture : il fut lié à l’UMR par une convention et ce modèle fut ensuite étendu à d’autres unités mixtes. Lors du passage de l’équipe postulante à l’UMR, certaines équipes sortirent du rassemblement tout en restant dans la Maison (principalement l’archéologie des Amériques qui donna naissance au laboratoire ArchAm), tandis que progressivement d’autres furent créées (comme l’équipe Archéologie de la Gaule et du Monde Antique en 1999 et l’équipe Archéologie environnementale en 2000) ou rejoignirent ArScAn (l’équipe Textes, histoire et monuments de l'Antiquité au Moyen Âge et le LIMC, équipe créée dans la dynamique du projet éponyme Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae).

La structure interne de la nouvelle UMR ArScAn fut originale : dès sa création, les équipes constituantes voulurent garder leur identité scientifique tout en collaborant à des programmes communs. L’organisation interne respecta ce choix, avec le maintien des équipes et la création de thèmes transversaux, qui avaient des responsables mais pas de personnel affecté, pour garder la souplesse de collaboration nécessaire et indépendante de l’appartenance des chercheurs aux équipes. Les résultats des travaux de recherche des thèmes transversaux furent publiés dans les Cahiers des thèmes transversaux, revue « hybride » avant la lettre : un petit nombre d’exemplaires fut imprimé et distribué par échanges aux principales bibliothèques d’archéologie, en France et à l’étranger. Puis fut créé (2008) le programme partagé Archéologie du Bassin parisien, auxquels participaient des membres de sept équipes de l’UMR. À chacune des équipes sont rattachés les doctorants et doctorantes encadrés par un membre de l’équipe.

Durant la décennie 2012-2022, plusieurs mouvements d’équipes ont abouti à une recomposition, fondée sur des spécialités chronologiques bien identifiables. Des historiens de l’Antiquité et du Moyen Âge de l’université Paris 8 ont rejoint ArScAn en 2020. Les spécialistes de la protohistoire européenne (du Néolithique à l’âge du Fer) ont fondé en 2012 un laboratoire nommé Trajectoires (UMR 8215), qui en 2020 a quitté la Maison de Nanterre en même temps que le laboratoire d’Archéologie des Amériques (UMR 8096). Parmi les préhistoriens, les héritiers de l’école d’André Leroi-Gourhan, l’ethnologie préhistorique, ont quitté ArScAn en 2022 pour se fondre, avec une autre école de technologie préhistorique, dans un laboratoire de préhistoire nommé TEMPS (UMR 8068) qui lui est resté dans la Maison de Nanterre. En 2022, ArScAn comporte toujours une équipe de préhistoriens anthropologues (AnTET), le reste de ses activités se concentrant sur l’étude des sociétés avec ou sans écriture, du Néolithique à la fin du Moyen Âge et de l’Asie centrale à l’Europe de l’Ouest.

Organisation institutionnelle

ArScAn dispose de cinq tutelles :

Et d’un partenaire conventionné : l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)

ArScAn participe Ă  quatre Ă©coles doctorales :

  • ED 112 : École doctorale d’archĂ©ologie (UniversitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne)
  • ED 113 : École doctorale d’histoire (UniversitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne)
  • ED 395 : Milieux, Cultures et SociĂ©tĂ©s du passĂ© et du prĂ©sent (UniversitĂ© Paris Nanterre)
  • ED 31 : Pratiques et thĂ©ories du sens (UniversitĂ© Paris 8 Vincennes Saint-Denis)

ArScAn est membre fondateur de deux LabEx (Les passés dans le présent[5] et Dynamiques territoriales et spatiales[6]) et d’une École universitaire de recherche (EUR) : Archéologie dans le présent : défis globaux[7].

Le laboratoire est également porteur-gestionnaire du consortium Paris Time Machine, partenaire du domaine d’intérêt majeur Matériaux anciens et patrimoniaux (DIM MAP) et expert auprès de l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels).

Directeurs

Quatre chercheurs ont assuré la direction du laboratoire depuis 1998 :

  1. Anne-Marie Guimier-Sorbets (1998-2010) ; adjoints : Claudine Karlin puis Philippe Soulier
  2. Francis Joannès (2011-2016) ; adjoints : Pascal Darcque et Monique Olive (2011-2013), puis Corinne Debaine-Francfort (2014-2016) et Philippe Chambon (2014-2015)
  3. François Villeneuve (2017-2022) ; adjointes : Brigitte Boissavit-Camus et Anne-Violaine Szabados
  4. Ricardo González Villaescusa (depuis 2022) ; adjoints : Maria Goréa et Laurent Costa

Équipes de recherche

En 2022, ArScAn comportait treize Ă©quipes de recherche[8] :

  • Anthropologie des techniques, des espaces et des territoires au Pliocène et au PlĂ©istocène (AnTET)[9]
  • ArchĂ©ologie de l’Asie centrale[10]
  • ArchĂ©ologie de la Gaule et du Monde antique (GAMA)[11]
  • ArchĂ©ologie du monde grec et systèmes d’information[12]
  • ArchĂ©ologie du Proche-Orient hellĂ©nistique et romain (APOHR)[13]
  • ArchĂ©ologies environnementales[14]
  • Du village Ă  l’État au Proche et Moyen-Orient (VEPMO)[15]
  • Espaces, pratiques sociales et images dans les mondes grec et romain – Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae (ESPRI/LIMC)[16]
  • Histoire et archĂ©ologie de l’Orient cunĂ©iforme (HAROC)[17]
  • Mondes grecs archaĂŻque et classique[18]
  • Protohistoire Ă©gĂ©enne[19]
  • Textes, histoire et monuments de l’AntiquitĂ© au Moyen Ă‚ge (THEMAM)[20]
  • TranSphères : du local au global et de la courte Ă  la longue durĂ©e en Europe tempĂ©rĂ©e[21]

Personnalités liées

Membres de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Membres de l’Institut universitaire de France

Notes et références

  1. Pierre Rouillard, « La Maison archéologie et ethnologie, René-Ginouvès : regard sur sa naissance et, déjà, ses quinze ans. », Histoire de la recherche contemporaine, no Tome III - N°1,‎ , p. 73–82 (ISSN 2260-3875 et 2265-786X, DOI 10.4000/hrc.637, lire en ligne, consulté le )
  2. « Collection d’ArScAn dans l’archive ouverte HAL », sur hal-paris1.archives-ouvertes.fr (consulté le )
  3. « Les projets collectifs d'ArScAn – Carnet des Projets Collectifs de l’Unité Mixte de Recherche Archéologies et Sciences de l’Antiquité (UMR7041-ArScAn) » (consulté le )
  4. « ArScAn - Archéologies et sciences de l'Antiquité », sur Hcéres (consulté le )
  5. « Les passés dans le présent », sur Les passés dans le présent (consulté le )
  6. « Le LabEx », sur LabEx DynamiTe (consulté le )
  7. « EUR ARCHAL – École Universitaire de Recherche ArchaeoChallenges » (consulté le )
  8. « Équipes de recherche du laboratoire ArScAn »
  9. « ArScAn – Équipe ANTET »
  10. « ArScAn – Équipe Archéologie de l’Asie centrale »
  11. « ArScAn – Équipe GAMA »
  12. « ArScAn – Équipe Archéologie du Monde grec et systèmes d’information »
  13. « ArScAn – Équipe APOHR »
  14. « ArScAn – Équipe Archéologies environnementales »
  15. « ArScAn – Équipe VEPMO »
  16. « ArScAn – Équipe ESPRI/LIMC »
  17. « ArScAn – Équipe HAROC »
  18. « ArScAn – Équipe Mondes grecs archaïque et classique »
  19. « ArScAn – Équipe Protohistoire égéenne »
  20. « ArScAn – Équipe THEMAM »
  21. « ArScAn – Équipe TranSphères »
  22. « Académie des Inscriptions et Belles Lettres », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le )
  23. « FRANCFORT Henri-Paul », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le )
  24. « JARRIGE Jean-François », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le )
  25. « ROUVERET Agnès », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le )
  26. « Les membres - Institut Universitaire de France », sur www.iufrance.fr (consulté le )
  27. « Les membres - Institut Universitaire de France », sur www.iufrance.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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