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Aréwa

L′ArĂ©wa est une race de chevaux de selle Ă  sang chaud prĂ©sente le long du fleuve Niger, au Niger et au Mali. Issu de croisements entre le Dongola et le Barbe, il est caractĂ©risĂ© par une taille assez rĂ©duite, un profil de tĂŞte convexe, et une couleur de robe sombre. Essentiellement montĂ©, l'ArĂ©wa est rattachĂ© au groupe des chevaux Dongola ou Barbe d'Afrique de l'Ouest. La race s'est diffusĂ©e entre Tombouctou et Say, ainsi que dans le centre du Niger. Elle est très rĂ©pandue, le Niger comptant plus de 200 000 de ces chevaux en 2017.

Aréwa
Cavalier agricole au Niger
Cavalier agricole au Niger
Région d’origine
RĂ©gion Drapeau du Niger Niger
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,40 m Ă  1,48 m
Robe Bai ou alezan
TĂŞte Profil convexe
Statut FAO (conservation) Non menacé

DĂ©nomination

De très nombreux noms sont employĂ©s pour dĂ©signer les chevaux locaux du Niger, en fonction de la langue et de l'ethnie. Si cette race est gĂ©nĂ©ralement connue sous le nom d'« ArĂ©wa Â» en français, elle porte aussi les noms de « Barbe Africain Â», de « Bagazan Â» en tamasheq, de « Ganja Â» ou « Manga Â» en kanouri, de « Gobir Â» ou d'« Ader Â» en haoussa, et de « Djerma Â» en dialecte zarma[1].

Histoire

Groupe de Touareg du Niger saluant, 1908-1912

La race est issue d'un mélange entre les chevaux de race Barbe et Dongola[1]. Elle s'est développée durant les années où le Niger était une colonie française, entre 1922 et 1960. Les Français ont amené des chevaux berbères, tolérant mieux la chaleur que les races de chevaux françaises, dans la région. Ils y ont été croisés avec des chevaux Dongola originaires du Soudan et de l’Érythrée. Avec l'aide des éleveurs français, une race a été obtenue pour le travail exigé sous le climat chaud et sec au Niger.

En 1951, Ian Lauder Mason caractérise les races de bétail et de chevaux domestiques d'Afrique de l'Ouest, et décrit une race de chevaux élevée par les Djerma[2].

Description

Il appartient au groupe des Barbe ouest-africains[3], ou Dongola ouest-africains[4], étant souvent considéré comme une variété du Dongola[5]. La morphologie est légère[1] et fine[6].

Le profil de tĂŞte est convexe selon Mason, rectiligne selon le guide Delachaux[6]. Ian Lauder Mason le dĂ©crit comme un « mĂ©lange de Barbe et de Dongola dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© », toisant 1,40 m Ă  1,48 m[2]. Le guide Delachaux indique une taille moyenne de 1,40 m[6].

En 1949, une monographie coloniale française cite « le cheval Djerma, élevé le long du Niger », décrit comme « un animal de petite taille, commun et mal équilibré »[7]. Le garrot est marqué[6]. La croupe est légèrement inclinée avec une queue attachée bas[6]. Les membres sont minces, terminés par de petits pieds[6]. Crinière et queue sont fines, lisses et peu fournies[6].

La robe est généralement sombre, baie, alezane ou noire, avec des balzanes blanches[2] - [6], mais peut aussi être grise[6].

Ces chevaux sont particulièrement résistants à la chaleur et frugaux[6]. Ils sont forts, bien qu'ils paraissent faibles de par leur apparence extérieure.

Utilisations

Il est utilisé pour toutes les tâches quotidiennes, sous la selle, à l'attelage, au travail, en loisir et en sports équestres[6].

Diffusion de l'Ă©levage

La race est prĂ©sente entre Tombouctou et Say[2], ainsi que dans le centre du Niger[1]. En 2007, la FAO ne disposait d'aucune donnĂ©e d'estimation du niveau de menace potentiel pesant sur le Djerma[8]. L'Ă©tude menĂ©e par l'UniversitĂ© d'Uppsala, publiĂ©e en pour la FAO, signale le « Djerma Â» comme race de chevaux locale africaine dont le niveau de menace est inconnu[9]. La race est indiquĂ©e comme n'Ă©tant pas menacĂ©e d'extinction, dans la base de donnĂ©es DAD-IS[1]. En 2018, 253 172 chevaux ArĂ©wa sont recensĂ©s dans tout le Niger[1]. Cette population est en croissance[1].

Notes et références

  1. DAD-IS.
  2. (en) Ian Lauder Mason, The classification of West African livestock, Commonwealth Agricultural Bureaux, , 39 p., p. 26.
  3. (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e Ă©d., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 158.
  4. Porter et al. 2016, p. 462.
  5. Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), p. 404.
  6. Rousseau 2014, p. 404.
  7. Brochures monographies, France. Ministère de la France d'outre-mer, Agence de la France d'outre-mer, 1949, p. 118.
  8. Barbara Rischkowsky, D. Pilling (eds.) (2007). List of breeds documented in the Global Databank for Animal Genetic Resources, annex to The State of the World's Animal Genetic Resources for Food and Agriculture. Rome: Food and Agriculture Organization of the United Nations. (ISBN 9789251057629), p. 101. Consulté en mars 2016.
  9. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 57 ; 69.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e Ă©d., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et NiestlĂ©, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Manga », p. 404
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