Anund Jacob
Anund III Jacob de Suède, né vers 1008, le (veille de la Saint-Jacques), et décédé en 1050, est le roi de Suède de 1022 à 1050.
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Nom dans la langue maternelle |
Anund Jakob |
Famille | |
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Estrid des Obotrites ou Edla (en) |
Fratrie | |
Conjoint | |
Enfants |
Gyda de Suède Unknown of Sweden (d) |
Règne
Anund ou Önund est le fils du roi Olof III Skötkonung et de la princesse Estrid des Obotrites. Il succède à son père en 1022. Premier roi de Suède baptisé dès sa naissance le , son deuxième prénom lié au saint du jour[1] témoigne de l'avancée du christianisme à cette époque.
La curieuse paix religieuse instaurée par Olof se maintint sous les règnes de ses deux fils. Le cadet Önund, associé au trône dès 1008, fut le premier successeur de son père (1022-1050). Adam de Brême précise « qu’en dépit de sa jeunesse, il dépassa en sagesse et en piété tous ceux qui l’avaient précédé et qu’au pays des Sueons (Sviars), aucun roi ne fut plus aimé qu’Anund ».
Sur le plan extérieur, Önund-Jakob appuya, contre les visées impérialistes de Knut II le Grand, qui contrôlait l’Angleterre depuis sa conquête en 1016 et le Danemark depuis la mort de son frère Harald en 1019, son beau-frère Olaf Haraldsson, roi de Norvège (1015-1028). En l’absence de Knut, ils organisèrent ensemble des campagnes de pillage le long des côtes danoises qui se terminèrent lors du retour par le combat indécis de l'Helgeå. Lorsque Olaf fut chassé de son royaume par un parti adverse regroupé par les Jarls de Lade et soutenu par les Danois (1028), il se réfugia en Russie.
Olaf obtint encore l’appui d’Önund pour entreprendre une ultime tentative de reconquête de son royaume, qui se termina par sa défaite et sa mort le à la bataille de Stiklestad. Cette disparition héroïque révéla même aux yeux de ses ennemis la sainteté de ce roi guerrier qui ne s’était guère manifestée auparavant. Il sera alors honoré comme le saint patron de la Norvège.
Pendant ce temps, la reine Astrid et leur fille Ulhvid s’étaient réfugiées en Suède sous la protection de son demi-frère. Astrid soutint en 1035 l’expédition victorieuse menée pour la conquête de la Norvège par Magnus le Bon, fils d’Olaf et d’une concubine, pendant que sa fille épousait le duc Ordulf de Saxe (1059-1072).
Selon la saga de Hervor et du roi Heidrekr, le roi Ă–nund meurt de maladie[2].
Union et postérité
L'épouse d'Anund se nommait Gunild et sa fille s’appelait Gyda ; on ne sait rien d’autre d’elles. Le roi Anund III Jacob disparaît sans fils et son demi-frère illégitime Emund III le Vieil lui succède.
Notes et références
- Ce qui selon Adam de Brême souleva les protestations indignées des sujets de son père.
- Régis Boyer, La saga de Hervor et du roi Heidrekr, Paris, Berg International, 1988 (ISBN 978-2900269534) : Chapitre XV, « Les ancêtres des rois danois et suédois ».
Bibliographie
- Snorri Sturluson (traduction et présentation de Régis Boyer), La saga de Saint Olaf, Paris, Payot, , 316 p. (ISBN 2-228-13250-0), p. 188-189,194,229.
- Régis Boyer (Traduite et présentée par), La saga de Hervor et du roi Heidrekr, Paris, Berg International, (ISBN 978-2-900269-53-4), Chapitre XV « Les ancêtres des rois danois et suédois ».
- Adam de Brême Histoire des archevêques de Hambourg, suivie d'une Description des îles du Nord, texte traduit du latin, annoté et présenté par J-B Brunet-Jailly. Gallimard, collection l'Aube des peuples Paris, 1998 (ISBN 978-2-07-074464-0).
Liens externes
- (sv) article de N. Beckman dans Svenskt biografiskt lexikon: Anund Jakob consulté le .
- (en) site de I.Mladjov Sweden(Sverige) .