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Antonio Litta Visconti Arese

Antonio Litta, duc de Litta et marquis de Gambolo, né à Milan le et mort dans la même ville le , est aristocrate et homme politique italien.

Antonio Litta
Image illustrative de l’article Antonio Litta Visconti Arese
Antonio Litta vers 1810

Titre Marquis de Gambolo
Duc de Litta
Prédécesseur Pompeo Litta
(son père)
Successeur Pompeo Litta
(son neveu)
Distinctions Grand-officier de la LĂ©gion d'honneur
Dignitaire de la Couronne de fer
Autres fonctions Grand-chambellan d'Italie
Biographie
Dynastie Famille Litta
Naissance
Milan (Lombardie)
Décès
Milan (Lombardie)
Père Pompeo Litta
Mère Maria Elisabetta Visconti
Conjoint Barbara di Barbiano

Biographie

Antonio Litta est né le au palais Litta à Milan sous le nom d'Antonio Giulio Francesco Litta Visconti Arese. Il appartient à l'une des plus grandes familles de la ville, les Litta. Son père, Pompeo Litta, est un puissant seigneur et haut fonctionnaire au service des Habsbourg-Lorraine. Par sa mère, Maria Elisabetta Visconti, il descend de la prestigieuse famille Visconti. Il est l'aîné d'une fratrie de onze : il a cinq sœurs et frères dont l'un devient cardinal et le cadet vice-amiral au service de la Russie. Il épouse le à Milan Barbara di Barbiano di Belgiojoso, fille d'Alberico di Barbiano di Belgiojoso, prince du Saint-Empire et d'Anna Ricciarda d'Este.

Il fait partie des nobles italiens qui se prononcent en faveur de la Révolution française. Il succède aux titres de son père à la mort de ce dernier le , devenant ainsi le septième marquis de Gambolo. Il contribue à la formation de la République cisalpine, mais est exilé en 1799 par le jeune gouvernement consulaire qui apprend qu'il se qualifie ouvertement de marquis. Il décide alors de se retirer à Nice[1].

Il rentre en grâce lorsque l'Empire est proclamé. Il devient rapidement conseiller d'Etat et sa femme est nommée dame du palais de l'impératrice. En 1805, Napoléon le fait grand-chambellan d'Italie, dignitaire dans l'ordre de la Couronne de fer et grand-officier de la Légion d'honneur. L'empereur le nomme sénateur et à cette occasion le créé comte du Royaume par lettres patentes du . Satisfait, Napoléon l'élève à la dignité de duc par décret du ; il reçoit les lettres patentes qui officialisent son titre de duc de Litta le . Il est également membre du collège électoral de l'Olona et administrateur de l'Ospedale Maggiore de Milan.

Après la chute de Napoléon, sa charge de grand-chambellan lui est confirmée par l'empereur d'Autriche. Il meurt le à Milan à l'âge de 72 ans.

Personnalité

Grave et peu communicant, Litta a un caractère noble. En apprenant que son frère le cardinal Litta a été exilé à Nîmes, pour s'être abstenu de paraître, avec d'autres cardinaux, à la cérémonie du mariage de Napoléon et l'impératrice Marie-Louise, il s'empresse de le pensionner. Sur ce que le vice-roi Eugène de Beauharnais lui témoigne que cela pourrait déplaire à l'empereur, il lui lance : « s'il blâmait cette action, dites-lui que j'étais frère du cardinal avant d'être grand-chambellan de l'empereur ».

Collectionneur, Litta possède plusieurs œuvres, notamment de Bernardino Luini.

Titres

  • 7e marquis de Gambolo (1797) ;
  • Comte du Royaume (1809) ;
  • 1er duc de Litta (1810).

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes anciennes de la famille Litta :
Échiqueté d'or et de sable[2].

Armes des Litta Visconti Arese :
Parti : au premier échiqueté d'or et de sable (Litta) ; au deuxième tiercé en fasse : au 1 d'argent, à une couleuvre ondoyante en pal d'azur, couronnée d'or, vomissant un enfant de gueule, posé en fasce, les bras étendus (Visconti), au 2 d'or à une aigle de sable couronnée, au 3 d'argent à un vol abaissé de sable (Arese) ; au chef losangé d'argent et de gueules.
Armes de comte du Royaume (1809) :
Échiqueté d'or et de sable, au franc-quartier des comtes grands-officiers de la Couronne.
Armes du duc de Litta (1810) :
Échiqueté d'or et de sable, au franc-quartier des comtes grands-officiers de la Couronne et au chef des ducs de l'Empire[2].

Notes et références

  1. Antoine-Vincent Arnault, Biographie nouvelle des contemporains, t. 12, Paris, Librairie historique, (lire en ligne), p. 53.
  2. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. II, Gouda, Goor & Zonen, (lire en ligne), p. 83.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Francesco Guicciardini, Fac simile dell'istoria d'Italia, vol. I, Londres, Longman, , 375 p. (lire en ligne), p. 369.
  • FrĂ©dĂ©ric Coraccini, Histoire de l'administration du royaume d'Italie pendant la domination française, Paris, Audin, , 316 p. (lire en ligne).

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