Antoine Potier de Sceaux

Troisième[1] fils de Louis Potier de Gesvres, Antoine Potier fut élevé avec grand soin par son père, qui le fit travailler sous M. de Villeroy, puis l'envoya à Rome, où il vécut d'une manière « très louable », et où il mérita l'éloge glorieux que lui donne le cardinal d'Ossat dans une de ses lettres[1].

Il obtint la survivance de la charge de secrétaire d'État de son père en 1604[2], eut beaucoup de part aux affaires sous la régence de Marie de Médicis, au traité de Sainte-Menehould (15 mai 1614), à la conférence et à la paix de Loudun en 1616[2].

Héritier du premier château de Sceaux que son père avait fait construire, il fit ériger la terre de Sceaux en châtellenie en 1606[3].

En 1608, Antoine Potier succéda à M. de Verderonne (par résignation) dans sa charge de greffier des ordres du Roi[1].

Après la mort du maréchal d'Ancre (1617), il fut envoyé ambassadeur en Espagne, pour la ratification du traité de Verceil[2].

À son retour il suivit le roi Louis XIII partout où l’appelèrent les intérêts de l'État, où ceux de la guerre qu'il faisait aux « rebelles de la religion prétendue réformée », l'obligèrent d'aller[1]. Mais pendant le siège de Montauban, il mourut au quartier de Pibauquecos le 13 septembre 1621, sans laisser d'enfant à Anne d'Aumont (vers 1601-1642), sa femme, fille de Jacques d'Aumont, baron de Chappes, seigneur de Cors, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy, prévôt de Paris, de Charlotte-Catherine de Villequier. Elle se remaria depuis à Charles, comte de Lannoy, chevalier des ordres du Roy, gouverneur de Montreuil, fils aîné de Christophe, seigneur de Lannoy, gouverneur de Montreuil, et de Charlotte de Villiers-Saint-Paul.

La seigneurie de Sceaux passa à son frère, René Potier, duc de Tresmes (en), qui obtint qu’elle fût érigée en baronnie[4].

Écartelé aux 1 et 4 d’azur à trois mains appaumées d’or, au franc quartier échiqueté d'argent et d’azur qui est Potier à la bordure de gueules sur le tout ; aux 2 et 3, ’azur à la bande d’argent, accompagné de deux dragons ailés d'or qui est Baillet.[5]

D'après Rietstap

D'azur, à la cotice de pourpre, côtoyée de deux amphiptères d'or.[6]