Antoine Bernhart
Antoine Bernhart est un dessinateur français, né en Alsace le . Il vit et travaille à Strasbourg.
Parcours
Les premières planches de Bernhart furent publiés dans la revue surréaliste Phases en 1968. Son dessin, ligne claire, à l’époque était extrêmement chargé et représentait des méli-mélos érotiques, charnels. Bernhart se fit exclure du groupe Phases au motif que ses dessins étaient jugés trop pornographiques[1].
Au début des années 80, il commence à utiliser la plume d’oie et l’encre de chine sur papier aquarelle de manière graphique, jouant des éclaboussures et coulures et introduit la trame mécanique Letraset pour les niveaux de gris dans son dessin [2]. Les thématiques qui feront sa notoriété, le rock underground et la contre-culture de l’époque: pin ups, rockers, psychobilly, garage rock, punk, rockabilly, zombies ou scène de bondage. Il réalisera ainsi de nombreuses illustrations pour des pochettes de disques et affiches de concerts pour des groupes comme the Meteors, the Rattlers, the Vibes, Tall Boys, Screaming Kids, the Cannibals [3].
À partir des années 1990, à la suite de plusieurs voyages au Japon et une fascination grandissante pour la culture Japonaise érotique, son travail se radicalise dans un mélange trash et subversif de scènettes érotico-grand-guignol morbides incluant souvent des personnages aux allures de poupées mécaniques [4] - [5]. Mutilations, viols, zoophilie, coprophagie[6], le travail de Bernhart s’inspire de l’univers cruel des contes des frères Grimm, de la peinture de Balthus, du Marquis de Sade, Bataille[7].
« L’œuvre « pornographique » (au sens le plus radical) d’Antoine Bernhart se veut un théâtre dressé sur notre abîme »[8].
Les œuvres de Bernhart ont été montrées au musée Tomi Ungerer[9], au Musée de l'érotisme, à la galerie Bongoût, Berlin, tout comme au MAMCO de Genève[10] - [11].
Bibliographie
- (en) Kinshoku Club, Bologne, Mondo Bizzarro Press, , 100 p. (ISBN 978-88-87581-07-2).
- Naburi Naburare, Berlin, Bongoût, (OCLC 890391162) — avec Pochi Hamano ; sérigraphié.
- Rope Rapture & Bloodshed, Bologne, Mondo Bizzarro Press, — avec Trevor Brown
- Spellbound, Berlin, Bongoût, (OCLC 881446920&) — avec Pochi Hamano ; sérigraphié
- Igyou No Soiree, Bologne, Mondo Bizzarro Press, (ISBN 978-88-87581-18-8).
- Schneck Machine im Belze Bummere, Berlin, Bongoût, (OCLC 890402625) — sérigraphié
- (en) Skull Skoll, Royal!, Berlin, Bongoût, , 220 p. (ISBN 978-3-940907-03-5) — Réédition revue et augmentée de Skull Skool 1 et Skull Skool 2, recueils sérigraphiés parus aux éditions Bongoût en 2005.
- Let’s Have Some Fun, Berlin, Bongoût, (OCLC 852409705) — sérigraphié
- (en) Im Dunkle Wald, Berlin, Bongoût, , 150 p. (ISBN 978-3-940907-04-2).
- Gebrüder Grimm on Hexenschnaps, Berlin, Gfeller & Hellsgård, (OCLC 874093867).
- In the Wood, Marseille, Le Dernier Cri,
Références
- franceinfo, « L'exposition interdite aux moins de 18ans d'Antoine Bernhart », sur francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
- « Http : //modelpeltex.free.fr », sur modelpeltex.free.fr (consulté le ).
- (en) « Antoine Bernhart music », sur discogs.com (consulté le ).
- Agnès Biard, « Au cœur des ténèbres », sur Libération — Les 400 culs, .
- S. Grasso, « Interdite aux moins de 18 ans, l'exposition fait scandale », La Dépêche,‎ (lire en ligne).
- « Antoine Bernhart », sur mamco.ch (consulté le ).
- Emmanuel Dosda, « Les 120 journées », Poly,‎ (lire en ligne).
- Jean-Paul Gavard-Perret, « Le cabinet des impossibles curiosités d'Antoine Bernhart », L'Internaute,‎ (lire en ligne).
- « Exposition « Rigor Mortis et autres danses macabres » au musée Tomi Ungerer avec L. Impeduglia et A. Bernhart », Jean-François Kaiser galerie, /
- « Dessin/Antoine Bernhart introduit le sexe au Mamco », Bilan,‎ (lire en ligne).
- « Interview avec Antoine Bernhart : Le Strasbourgeois, 65 ans, est de retour au Mamco avec ses dessins érotiques. », Tribune de Genève,‎ (lire en ligne).