António de Sommer Champalimaud
António de Sommer Champalimaud ( à Lapa - à Lapa) était un banquier et industriel portugais qui, en 2004, était l'homme le plus riche du Portugal avec 2,5 milliards d'euros selon le magazine Forbes[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ã 86 ans) Lisbonne |
Nationalité | |
Formation |
Université de Lisbonne (à partir de ) |
Activités | |
Conjoint |
Maria Cristina de Mello (d) (de aux années 1960) |
Distinctions |
Grand-croix de l'ordre du Mérite (Portugal)‎ Grand Cross of the Order of Entrepreneurial Merit (d) |
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Biographie
Le père d'António de Sommer Champalimaud était médecin militaire et entrepreneur, grand propriétaire dans la région de Douro et producteur de vin de Porto au "chateau de Quinta do Cotto [2] - [3]. Il suit son éducation à l'école des jésuites. À 19 ans, il reprend la société de construction familiale. À 24 ans, il devient le gestionnaire de la cimenterie Cimientos de Leiria (la société de son oncle, l'industriel Henrique de Araújo de Sommer), dont il prend la présidence deux ans plus tard. Puis à 27 ans, il rachète au Mozambique la cimenterie Cimientos de la Matola, puis la cimenterie de Lobito en Angola. Quelques années plus tard, il rachète au Portugal la Fábrica de Cemento. Son groupe devient le deuxième employeur du pays[1] - [4].
À 41 ans, il inaugure le plus grand four au monde, après avoir investi la sidérurgie avec la société Siderurgia Nacional. Il souhaite investir dans les assurances pour couvrir ses entreprises, et rachète Confianza, ainsi que la banque Banco Pinto & Sotto Mayor en 1960. La banque multiplie par 10 son chiffre opérationnel en 10 ans, et est la première banque du pays à introduire le paiement par carte bancaire. En 1968, la compagnie d'assurance Mundial compte également parmi les actifs de son groupe[1] - [4].
António de Sommer Champalimaud a fait fortune sous le régime de António de Oliveira Salazar, dans l'assurance, les activités bancaires, les ciments et diverses industries, se diversifiant avec des intérêts au Mozambique. Ses entreprises ont été nationalisées après la Révolution des Œillets de 1974.
Après avoir vécu en exil au Brésil pendant sept ans, il est retourné au Portugal[5]. En 1992, sa compagnie d'assurances Mundial Confiança est privatisée, ce qui rapporte 59 millions de dollars à António de Sommer Champalimaud. En 1999, il annonce revendre l'ensemble de son groupe (Mundial Confiança, les banques BPSM and Banco Totta & Açores, la banque d'investissement Banco Chemical Finance, et l'institut de crédit Crédito Predial Portugués) au groupe bancaire espagnol Santander, ceci malgré son engagement envers le parti socialiste portugais. Des enquêtes révèlent cependant que son groupe est détenu par des sociétés écran en Irlande et en Uruguay. Le deal est annulé, mais après l'intervention de l'Union européenne, il est autorisé à vendre BPSM and Banco Totta & Açores à Santander[4].
Sur le marché de l'art, Antonio de Sommer Champalimaud était aussi un collectionneur de renom.
Il décède le [6]. Dans son testament, António de Sommer Champalimaud exprime le souhait de dédier sa fortune à la création d'un projet de recherche dans la biomédecine, ce qui a mené à la création de la fondation Champalimaud[7].
Prix et honneurs
- Croix Suprême de l'Ordre du Mérite agricole, commercial et industriel[4]
Notes et références
- (pt) 100 anos de Champalimaud, www.tvi24.iol.pt, 19 mars 2018 (consulté le 1 juillet 2018)
- (pt) « Casa da Quinta do Côtto. IPA.00005944. Portugal, Vila Real, Mesão Frio, Cidadelhe », sur Monumentos _ Direção-Geral do Património Cultural _ Ministério da Cultura (consulté le )
- (pt) « Quinta do Côtto », Montez Champalimaud, Lda.
- (en) Daniel O’Flynn, Paul Mitchell, The death of Portugal’s richest man: a lesson in how a revolution was betrayed, www.wsws.org, 27 mai 2004 (consulté le 1 juillet 2018)
- "Building a Global Bank: The Transformation of Banco Santander", par Mauro F. Guillén, Adrian Tschoegl, page 174 [lire en ligne]
- Eduardo Cardoso Mascarenhas de Lemos, « António de Sommer Champalimaud », sur Geni Family Tree, (consulté le )
- (es) Cristina Hermida, Champalimaud, www.elimparcial.es, 25 janvier 2017 (consulté le 1 juillet 2018)