Anne Perry-Bouquet
Anne Perry-Bouquet, nom de plume de Marie-Louise Saltel, née le 17 avril 1926 à Varangéville et morte le à Lunéville[1] - [2], est un professeur de lettres [3] et écrivain français auteur de romans, nouvelles, pièces de théâtre et fictions radiophoniques.
Nom de naissance | Marie-Louise Saltel |
---|---|
Naissance |
Varangéville |
Décès |
(à 92 ans) Lunéville |
Activité principale |
Écrivain, professeur de lettres |
Distinctions |
Ĺ’uvres principales
- Un petit cheval et une voiture (roman autobiographique, 1966)
- Les Landaus de la Mère Aza (roman, 1989)
Biographie
Née en 1926 dans une famille de cinq enfants, issue d'un milieu ouvrier (son père travaille à l'usine Solvay de Dombasle-sur-Meurthe et sa mère est femme au foyer), Anne Perry-Bouquet, à la fin de sa scolarité primaire obligatoire, s'oppose à ses parents qui veulent l'envoyer à l'ouvroir des sœurs, apprendre les soins du ménage en attendant qu'elle se marie. Elle finit par obtenir ce qu'elle veut : entrer au cours complémentaire pour suivre des études et devenir professeur. Parvenue à son but, elle raconte cette période de son enfance dans un premier roman, autobiographique, Un petit cheval et une voiture, publié chez Gallimard en 1966 et qui obtient le Prix Charles Veillon[4].
Son second ouvrage est une pièce de théâtre, Saint Nicolas, mon bon patron qui est créée en au festival d'Avignon par Pierre-Étienne Heymann[5]. Elle met en scène une fillette d'une dizaine d'années, Jeanne, et les personnes qui composent son monde, dans des situations réelles ou imaginaires et mises en scène par l'enfant elle-même, par le truchement de personnages qu'elle découpe dans des catalogues[6] - [7]. La pièce a fait l'objet d'une télédiffusion en [8].
Tout en poursuivant sa carrière de professeur de lettres à Lunéville, Anne Perry-Bouquet obtient une licence de philosophie et continue d'écrire en multipliant les genres : romans, pièces de théâtre, fictions radiophoniques, nouvelles et scénario d'un téléfilm[9].
Retraitée en 1986[3], Anne Perry-Bouquet écrit toujours, en plus de s'adonner à la peinture qui est son violon d'Ingres[9].
Le prix Erckmann-Chatrian lui est décerné en 1989 pour son roman Les Landaus de la Mère Aza[10].
Ĺ’uvres
- Un petit cheval et une voiture, roman autobiographique, Prix Charles Veillon 1967, sélectionné pour le prix Goncourt, 1966, Éditions Gallimard, réédité en 1996 ;
- Saint Nicolas, mon bon patron, théâtre, créée en 1973 au festival d'Avignon par Pierre-Étienne Heymann, Éditions Stock ;
- L'Autruche et la Salomé, théâtre, créée en 1975 par Pierre-Étienne Heymann (théâtre de la Planchette) ;
- Le Mariage de Poucet, théâtre, , l'Avant-Scène ;
- Le Moulin à musique, théâtre, , l'Avant-Scène ;
- Voilà un baiser, roman épistolaire (sous la forme d'un journal écrit alternativement par deux adolescents amoureux dont la plupart des missives se terminent par les mots « Voilà un baiser ».), , Éditions du Seuil ;
- La Rangée des bourriques, roman, sélectionné pour le prix Goncourt, , Gallimard ;
- Les Landaus de la Mère Aza, roman, Prix Erckmann-Chatrian, 1989, Gallimard ;
- Des gens comme vous et moi, roman, , Mercure de France ;
- La Foire aux parents, recueil de nouvelles, , Gallimard ;
- Sottises que tout cela, recueil de nouvelles, , Les 400 coups ;
- Les Sirènes, recueil de nouvelles, , Les 400 coups ;
- Écho et Narcisse, (illustrations Marion Arbona), , Les 400 coups ;
- Sur l'île de la Grande Jatte, roman, inspiré par le tableau de Georges Seurat Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte, , Oskar Éditions ;
- L'Ogre aux dents de lait, recueil de nouvelles, , GĂ©rard Louis Ă©diteur
- La Cage des mots, recueil de nouvelles, , GĂ©rard Louis Ă©diteur.
Notes et références
- « Espace de Recueillement de Marie-Louise SALTEL », sur www.libramemoria.com (consulté le )
- « matchID - moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
- « Chanteheux. Décès de Marie-Louise Saltel dite Anne Perry-Bouquet », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- Maurice Zermatten : « Le vingtième Prix Veillon : Un petit cheval et une voiture», Feuille d’Avis du Valais et Journal de Sion, du 13 mai 1967, p. 13.[PDF]
- Saint Nicolas, le boucher et les trois petits enfants: Biographie d'une légende, Jean-François Mazet, pages 264-265, consulté le 7 août 2013.
- Regards sur les mutations du théâtre public, 1968-1998, la mémoire et le désir par Pierre-Étienne Heymann, page 76 : « Si j'ai monté la pièce d'Anne Perry-Bouquet Saint-Nicolas, mon bon patron, c'est peut-être tout simplement parce que je n'y comprenais pas grand-chose. En effet l'auteur avait eu l'idée saugrenue et diabolique d'indiquer en tête du texte, à la suite de la liste des personnages : "Tous les personnages marqués d'une astérisque existent en double : en chair et en os et sous forme de découpage (figurines découpées dans des catalogues de mode de 1936 environ)." »
- Un « Saint » ambivalent, critique de la pièce par J.A., No, Bunraku, Kabuki, Travail théâtral 16, consulté le 7 août 2013.
- Les fictions françaises à la télévision, Jean-Marc Doniak et Nicolas Schmidt, page 258, consulté le 7 août 2013
- Biographie d'Anne Perry-Bouquet, librairiedialogues.fr, consulté le 7 août 2013
- Liste des prix Erckmann-Chatrian depuis 1989, sur ecrivosges, consultée le 7 août 2013.
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Photographies de Christian Martinez : scènes de Saint Nicolas, mon bon patron, lors de la présentation de la pièce le à la Chapelle des Pénitents blancs d'Avignon, lire en ligne sur Gallica