Anna Luisa Pignatelli
Anna Luisa Pignatelli, née à Asciano, est une romancière italienne.
Naissance |
Asciano, Sienne, Italie |
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Activité principale |
romancier |
Distinctions |
Prix des lecteurs du Var 2010 |
Langue d’écriture | italien, francais |
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Genres |
roman |
Ĺ’uvres principales
- Les grands enfants 2009
- Le dernier fief 2009
- Noir toscan 2009
- Le lac indigène 2012
Biographie
De père allemand, elle nait en Toscane, à Asciano, près de Sienne. Elle fait ses etudes a Sienne et a Florence, où elle se diplôme en sciences politiques. Mariée avec Fabrizio Pignatelli, diplomate, elle vit de nombreuses années à l'étranger et notamment en Corée du Sud, en Tanzanie, au Portugal et pendant de longues périodes au Guatemala où elle participe à la vie culturelle de la communauté italienne, collabore avec diverses contributions au journal local La Gazzetta et organise des activités culturelles en tant que président honoraire de l' Asociación de Damas Italianas[1].
Écriture
Elle a fait ses débuts en 1989 avec un livre consacré aux ethnies guatémaltèques d'origine maya, montrant un vif intérêt pour la culture des communautés locales. Ses origines toscanes émergent dans les romans L'ultimo feudo (2002), Buio (2006), Nero Toscano (2012) et Ruggine (2016) où les thèmes dominants concernent l'attachement à la terre et les valeurs ancestrales de ses personnages. Elle reprend le thème de la situation sociale guatémaltèque dans son roman Le lac indigène (2012) où, à travers l'assassinat d'un photographe, l'auteur relate les massacres de civils et de communautés autochtones perpétrés par l’ Armée guatémaltèque lors de la guerre civile qui a ensanglanté le pays dans les années 1980.
Critique
Antonio Tabucchi a jugé sa « voix inhabituelle dans la littérature italienne, lyrique, tranchante, désolée » . Rodolfo Tommasi a défini L’ultimo feudo (Le dernier fief) comme un « chef-d'œuvre de la fiction contemporaine »[2] , Filippo La Porta, qui met Ruggine à la deuxième place de sa liste de livres de l'année 2016 , écrit dans le Sole 24 ore que « l'art de ne pas coïncider avec son temps est ce qui fait qu'un texte est proche d'être un classique. C'est le cas de Ruggine ». Vincenzo Consolo écrit sur Nero Toscano (Noir Toscan): « Cette histoire d’un paysan du sud qui s’etabli dans la campagne toscane pour défendre la nature et le paysage c’est exemplaire de ce que l’on devrait faire dans notre monde d’aujourd’hui et des valeurs pour lessquelles il vaut la peine de se battre »[3]. Vasco Graça Moura a présenté Noir Toscan à la Fondation Gulbenkian de Paris en 2011. Sur Noir Toscan Rene de Ceccatty a écrit sur Le Monde: « Noir est un paysan qui lutte contre les hommes et épanche sur les animaux son besoin insatiable de compassion. Trop singulier, trop solitaire, la nature finit par lui présenter un miroir de ses tourments. La mort de Noir est un beau moment de littérature, discret, cinglant, net »[4].
Ses romans sont commentés dans de nombreux journaux italiens et français: ANSA , La Stampa , La Repubblica, il manifesto , Il Sole 24 ore , Corriere della Sera , La Quinzaine littéraire[5] , Le Figaro littéraire[6], Le Temps[7], LaLibre.be[8] , El Periodico, Jornal de Letras, Artes et Ideias.
Ĺ’uvre
- Maya. Vita d'oggi degli uomini di mais, Firenze, Nardini press, 1989, (ISBN 978 8840490007). 1. réimpression 1991 e 1996
- Gli impreparati, Paisan di Prato, Campanotto, 1996.
- L'ultimo feudo, préface de Luciana Stegagno Picchio, Faenza, Mobydick, 2002, (ISBN 88-8178-208-1).
- Nero toscano, Roma, Lantana, 2012, (ISBN 978-88-97012-51-1).
- Le lac indigène, Paris, La Différence, 2012, (ISBN 978-2-7291-1978-2).
- Ruggine, Roma, Fazi, 2016, (ISBN 978-88-7625-828-2).
- Foschia, Roma, Fazi, 2019, (ISBN 9788893254762).
- Il campo di Gosto, Roma, Fazzi, 2023, (ISBN 9791259673213)
Traductions
Elle a été d'abord connue en France lorsque l'éditeur La Differénce a réédité en 2009 deux de ses livres: Le dernier fief (avec préface de Luciana Stegagno Picchio) et Les grands enfants, déjà parus en 2001 chez l’Harmattan, et a publié Noir Toscan. Dans la même année, elle a été finaliste pour les romans étrangers du prix Femina avec son roman Noir Toscan[9] et en 2010 elle a reçu, avec le même roman, le Prix des lecteurs du Var, présidé par Elias Kouhry[10]. Le lac indigène, publié en France en 2012 par La Différence, a été publié en 2016 en espagnol par la maison d’édition guatémaltèque Sophos, avec postface de Dante Liano[11]
Prix
- Prix CittĂ di Lugnano, pour Ruggine en 2016
- Prix des lecteurs du Var, pour Noir Toscan en 2010[12]
- Prix Fiorino d'argento, pour L'ultimo feudo en 2002
Notes et références
- (es) Pignarelli, , p. 9.
- (it) Alessandro Litta Modigliani, « Lusa Pignatelli, Ruggine », Il Foglio,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (it) Ida Bozzi, « Vicini di casa, lontani dal cuore e cattivi », sur fazieditore.it
- René de Caccatty, « La grace d'un roman de la terre », Le Monde,‎ 31 ottobre 2009, p. 5
- Monique Baccelli, « En Toscane, et ailleurs ... », La Quinzaine littéraire,‎ , p. 25
- Thierry Clermont, « Anna Luisa Pignatelli. Un étranger jette le trouble dans un village de Toscane », Le Figaro lettéraire,‎ , p. 5
- Jean Noel Plantier, « Noir Toscan », Le temps,‎ 9 dicembre 2009
- Marie France Renard, « Chant pour une Toscane insolite », LaLibre.be,‎ 4 gennaio 2010
- « Parité dans la 2e liste du Femina », sur BIBLIOOS, (consulté le )
- « Fete du livre de Var », sur 1001mags.com (consulté le )
- Salim Jay, [http://<https://www.youtube.com/watch?v=vklWTMl6tAA « Le Lac indigène" d'Anna Luisa Pignatelli »], sur YouTube, (consulté le )
- Jean Michel Thibaux, « À Toulon, les noces de la littérature et de la Méditerranée », sur lepoint.fr, (consulté le )