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Andrianampoinimerina

Andrianampoinimerina, né Imboasalama vers 1745 et mort en 1810, est le premier souverain du royaume d'Émyrne réunifié, du centre de Madagascar, puis est reconnu comme suzerain par la plupart des royaumes malgaches. Il règne de 1787 à 1810. Parmi toutes ses descendances, son fils, le prince Ilaidama, couronné sous le nom de Radama Ier, lui succède et achève son œuvre, devenant ainsi le premier roi de Madagascar.

Andrianampoinimerina
Illustration.
Gravure d'Andrianampoinimerina,
le « Prince vénéré par l'Imerina ».
Titre
Roi d'Ambohimanga puis de Madagascar
–
Prédécesseur Andrianjafy (Ambohimanga) & Andriamiaramanjaka (Ikaloy)
Successeur Radama Ier
Biographie
Dynastie Merina
Nom de naissance Imboasalama Razaka
Date de naissance
Lieu de naissance Ikaloy
Date de décès
Lieu de décès Antananarivo
Nationalité Malgache
Père Andriamiaramanjaka
Mère Ranavalonanandriambelomasina, princesse d'Ambohimanga
RĂ©sidence Rova de Manjakamiadana
Rova d'Ambohimanga

Andrianampoinimerina

Biographie

Origine du nom et unification du royaume de Madagascar

Andrianampoinimerina signifie « Le prince dĂ©sirĂ© par l'Imerina », et est souvent abrĂ©gĂ© en « Nampoina Â» par les auteurs coloniaux. Il naquit en 1740.

Il commence son règne comme souverain du petit royaume d'Ambohimanga, situĂ© au nord d'Antananarivo. Mais de lĂ , il entreprend ensuite de rĂ©unifier presque tous les pays pour en devenir, Ă  partir de 1806 ou 1807 l'unique souverain. Cependant, Andrianampoinimerina n'est pas seulement un conquĂ©rant mais aussi un lĂ©gislateur et un « orateur » de grand talent, ce qui, dans le cadre traditionnel, implique la maĂ®trise littĂ©raire et une profonde sagesse. Son Ĺ“uvre et ses discours, rapportĂ©s par les traditions orales et Ă©crites compilĂ©es ensuite par un missionnaire dans le monumental Tantaran'ny Andriana (« L'Histoire des Rois Â») constituent ainsi la source principale des traditions, aussi bien politiques que littĂ©raires et philosophiques des Merina depuis le XIXe siècle.

Guerres de conquĂŞte

Au début du XIXe siècle, le roi Andrianampoinimerina repousse les Bezanozano vers l'est, conquiert à l’ouest les royaumes de l’Imamo oriental et, après plusieurs batailles contre les Sihanaka et les Bezanozano, porte ses frontières à la limite orientale du plateau. Il conquiert ensuite le royaume d’Andrantsay, puis les quatre royaumes betsileo, qui ne parviennent pas à faire leur unité. Il obtient la soumission de Mikala, souverain du Ménabe, puis entre en relation avec Ravahiny, reine du Boina, et avec les chefs des royaumes antemoro qui étaient représentés par les membres du clan Anakara Andriamahazonoro, Ratsilikaina et Andriambita. C'est d'ailleurs grâce aux négociations menées par ces derniers que l'union entre le fils du roi, Ilaidama (futur Radama Ier), et la princesse Sakalave Rasalimo a été possible.

Organisation du royaume

Andrianampoinimerina organise ses États en s’appuyant sur la coutume. Selon que la conquĂŞte a Ă©tĂ© pacifique ou violente, les territoires intĂ©grĂ©s conservent leurs anciennes autoritĂ©s ou subissent une colonisation pure et simple de la part des migrants hova et andriana, dont les plus heureux reçoivent des domaines occupĂ©s par 7 000 chefs de famille capables de porter les armes et de payer des impĂ´ts. Le roi (mpanjaka) a un pouvoir en principe absolu mais il existe une convention entre lui et le peuple (fenitra), « scellĂ©e pour l’éternitĂ© ». Une assemblĂ©e populaire, le kabary, reprĂ©sentant les principaux groupes sociaux et les divisions administratives du royaume, règle les questions les plus importantes. Le royaume est divisĂ© en six toko (districts), dirigĂ©s chacun par deux hommes, un andriana et un hova issus ou non de la population locale. Ces toko sont subdivisĂ©s en foko, qui correspondent Ă  des villages. Ă€ l’échelle du foko, des assemblĂ©es villageoises (fokon’olona) règlent les problèmes administratifs, judiciaires et de police et organisent les travaux collectifs.

Pour tenir en main son royaume, Andrianampoinimerina met sur pied un rĂ©seau parallèle d’informateurs et de reprĂ©sentants du roi : les Ă©pouses royales, au nombre de 47 mais dĂ©nommĂ©es "les Douze" pour des raisons symboliques - relatives aux douze collines sacrĂ©es de l'Imerina (symbole de son alliance avec les anciennes dynasties rĂ©gnantes ralliĂ©es ou soumises) -, sont un relais de son autoritĂ© dans les provinces. Son Ă©pouse principale Ă©tait Rasendrasoa et son Ă©pouse secondaire Ă©tait Rambolamasoandro. Aussi sont mis en place les soixante-dix vadin-tany (Ă©poux de la terre), possĂ©dant Ă  l’échelon des foko les pouvoirs exĂ©cutifs et judiciaires. Le premier grand Andriambaventy d’Andrianampoinimerina Ă©tait le Zazamarolahy se nommant Andriantsolo dĂ©tenant la principautĂ©/seigneurie d’Andramasina.

À sa mort, en 1810, son fils lui succède. Il est couronné sous le nom de Radama Ier[1].

  • Tombeaux de Rasendrasoa
    Tombeaux de Rasendrasoa

Voir aussi

Notes et références

Bibliographie

  • Dominique Ranaivoson, Madagascar : dictionnaire des personnalitĂ©s historiques, SĂ©pia, Saint-Maur-des-FossĂ©s ; Tsipika, Antananarivo, 2011 (2e Ă©d.), p. 40 (ISBN 978-2-84280-101-4)

Articles connexes

Liens externes

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