Andrés de Concha
Andrés de Concha ou Andrés de la Concha est un architecte et un peintre espagnol, originaire de Séville, connu entre 1567 et 1612 et a travaillé comme peintre au Mexique entre 1570 et 1612..
Musée National d'Art du Mexique (MUNAL)
Naissance |
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Décès |
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Autres noms |
Andrés de la Concha |
Nationalité | |
Activité | |
Élève |
Diego de Montesinos |
Lieu de travail | |
Mouvement |
Il est considéré comme un des meilleurs peintres de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne et un des représentants éminents de l'art catholique. Plusieurs de ses œuvres sont conservés dans plusieurs cathédrales mexicaines, y compris dans la cathédrale de Mexico.
Il est très probable qu'Andrés de la Concha soit le peintre auquel Diego Angulo Íñiguez a donné le nom de maestro de Santa Cecilia et qu'on puisse lui attribué la paternité d'un ensemble d'œuvres réalisées autour de l'année 1600[1] - [2] : la Santa Cecilia de la pinacothèque Virreinal, une des œuvres majeurs de la Renaissance peintes en Nouvelle-Espagne.
Biographie
Il est contactĂ© pour travailler en Nouvelle-Espagne en 1567 par Gonzalo de las Casas, natif de Trujillo, fils de Francisco de las Casas, le patron (encomendero) de Yanhuitlán, cousin de Hernán CortĂ©s par sa mère, Maria de Aguilar[3], pour rĂ©aliser des tableaux du retable de l'Ă©glise du couvent bĂ©nĂ©dictin de Yanhuitlán dont la construction a commencĂ© en 1552 d'après un acte notariĂ© dĂ©couvert Ă SĂ©ville dans les annĂ©es 1920. Il a quittĂ© SĂ©ville pour Saint-Domingue, Hispanolia, le , financĂ© par le frère dominicain AgustĂn Campuzano.
Entre 1570 et 1575, son nom apparaît à plusieurs reprises dans les documents de la cathédrale d'Oaxaca, comme des reçus pour le paiement d'un retable.
Après 1575, il a travaillé avec le peintre d'origine flamande Simon Pereyns à Mexico pour la Confraternité des Évangélistes, pour des sculptures de processions. Vers 1578, ils travaillent ensemble sur la réalisation du retable de Teposcolula, aujourd'hui perdu.
Le retable du maître-autel de Yanhuitlán pour la réalisation duquel il était venu en Nouvelle-Espagne est en cours en 1579. Dans les années qui suivent, il prend en apprentissage pour cinq ans Diego de Montesinos, un habitant de Yanhuitlan. Diego de Montesinos est le premier d'une famille d'artistes qui a travaillé à Yanhuitlan.
En 1581, Andrés de la Concha travaille de nouveau avec Simon Pereyns sur les portes d'un retable de couvent à Teposcolula, puis de nouveau, en 1584 sur le retable du maître-autel de la mission franciscaine de Huejotzingo, Puebla. Dans ce contrat, les commanditaires ont détaillé la décoration du retable lui-même, tandis qu'il n'est pas fait mention du sujet et du traitement des peintures autrement que l'obligation que Concha et Pereyns doivent les exécuter eux-mêmes, sans autre artiste pour les remplacer. Il a travaillé sur le retable de Coixtlahuaca et Xochimilco.
En 1587 on retrouve Concha travaillant dans deux couvents dominicains à Achiutla et Tamazulapan, pour lequel il est payé 2 000 pesos. Il est cité en 1589, à Yanhuitlan, dans un document avec son assistant, Juan, un esclave mulâtre, doreur. Par comparaison stylistique, les historiens supposent qu'il a dû travailler sur le retable du maître-autel de Coixtlahuaca.
En 1607, il a réalisé le premier plan cadastral de la ville de Mexico[4].
Il est de retour à Oaxaca en 1608 où il signe le contrat pour réaliser le retable principal de l'église de San Domingo, œuvre que sa mort a laissé inachevée.
En 1611, il est cité pour la réalisation du retable de San Gregorio Taumaturgo de l'ayuntamiento de la ville de Mexico. Le retable est terminé en 1611[5].
Pendant toute cette pĂ©riode, Andrès de la Concha a aussi travaillĂ© comme architecte et maĂ®tre d'Ĺ“uvre Ă Mexico oĂą il est citĂ© comme obrero mayor ou maestro mayor pour la cathĂ©drale, le couvent du Carmel, le couvent Real de JesĂşs MarĂa, l'hĂ´pital de San HipĂłlito et l'hĂ´pital del JesĂşs. Cette rĂ©putation Ă Mexico a Ă©tĂ© basĂ©e sur ses rĂ©alisations dans le Mixteca oĂą il avait fait plusieurs constructions dans la cathĂ©drale d'Oaxaca. Ce travail de Concha dans le centre du Mexique et au Sud a Ă©tĂ© possible grâce Ă un travail d'Ă©quipe faisant intervenir des indigènes, des mulâtres, des peintres, sculpteurs et doreurs espagnols.
Peu d'œuvres originales du XVIe et XVIIe siècles ont survécu après les additions, transformations, destructions des siècles suivants. À Yanhuitlán et Coixtlahuaca, les retables ont été élargis et transformés. Il en est de même à Tamazulapan mais qui a conservé quatre panneaux d'origine, peints par Concha : l'Annonciation, la Naissance de Jésus, l'Adoration des Mages, la Circoncision de l'enfant Jésus.
Références
- Sous la direction Manuel Lucena Salmoral, América : La nuevo frontera del arte Española, p. 787, dans Historia general de España y America - El descubrimiento y la fundación de los reinos ultramarinos hasta fines del siglo XVI, tome 9, Ediciones Rialp S.A., Madrid, 1982 (ISBN 84-321-2102-9) (Lire)
- Rogelio LuĂz Gomar, La pintura de la Nueva España en la obra de Diego Angulo Íñiguez, p. 40 (lire en ligne)
- Gregorio Salinero, Une ville entre deux mondes: Trujillo d'Espagne et les Indes au XVIe siècle, p. 62, Casa de Velázquez, Madrid, 2006 (ISBN 84-95555-83-2) (lire)
- CronologĂa del Distrito Federal (MĂ©xico) : Siglo XVII (es)
- Edén Mario Zárate Sánchez, Andrés de Concha y la capilla de San Gregorio Taumaturgo
Voir aussi
Bibliographie et source
- Alessia Frassani, The Convento of Yanhuitlan and its Altarpiece: Patronage and the Making of a Colonial Iconography in 16th- Century Mixteca Alta, p. 67-97, Colonial Latin American Review, Vol. 22, no 1, 2013 (lire en ligne)
- Manuel Toussaint, Notas sobre Andrés de la Concha, Revista Mexicana de Estudios Históricos, tomo I, no 1, 1927
- Edén Mario Zárate Sánchez, Andrés de Concha y la capilla de San Gregorio Taumaturgo, p. 131-144, Anales del Instituto de Investigaciones Estéticas, no 97, 2010 (lire en ligne)
- Steve Maness, Andrés de la Concha, Sagrada Familia con San Juan Boutista: Spanish Imperialism, Papal Power and Maniera Metaphors (lire en ligne)