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André de Rosiers, sieur de Beaulieu

André de Rosiers, souvent nommé Deroziers Beaulieu ou Rosiers Beaulieu, est un compositeur français du XVIIe siècle particulièrement prolifique, auteur de chansons à boire essentiellement, mais aussi d’une pièce de théâtre et d’un ballet. Malgré une production considérable, son identité n’a pas encore été percée à jour.

André de Rosiers
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Biographie

Publié durant 39 ans dans 23 éditions successives, son œuvre lui assuré une réelle notoriété, sans qu’aucun indice concret n’ait pu jusqu'ici préciser son identité[1]. À défaut de pouvoir préciser ses dates de vie, ses occupations et les lieux où il a habité, on est réduit à faire des hypothèses sur les milieux et les réseaux qu’il a fréquentés, au travers des dédicataires de ses œuvres et des notables qu’il cite lui-même dans ses œuvres.

En effet, Rosiers a la particularité d’avoir toujours écrit lui-même le texte des chansons qu’il a mis en musique, de sorte que les personnes qu’il y cite sont forcément représentatives de ses réseaux amicaux[2].

Tout d’abord se détache un groupe de musiciens, tous de second rang à l’exception de Michel Lambert, cité une fois. S’y trouvent principalement Claude Chevalier (chantre de la musique du duc d’Orléans dans les années 1640) ou François Chevalier (violon de la Chambre du roi), Pierre Granjon (chantre de la Chambre du roi à partir de 1636), Jacques Le Franc (joueur d’instrument pour suivre la cour et le Conseil du roi, marié en Picardie) et Pierre Le Rat (chantre de la Musique du duc d’Orléans dans les années 1640 puis de la Musique de la reine). Ces relations sont donc des musiciens de cour, ce qui laisse supposer que Rosiers y avait ses entrées. Toutefois il ne figure sur aucun des rôles des musiciens de la cour, ni du duc d’Orléans.

Un second groupe se dessine avec des militaires, notamment Salomon Ardier, seigneur de Boissac et de Prévallon (commissaire ordinaire des guerres, demeurant à Paris), Bonne-Vie (mal identifié mais qui pourrait être François de Bonnevie, seigneur de Mézières et écuyer de la duchesse d’Orléans), le duc de Lesdiguières (François de Bonne de Créquy (1596-1677), pair de France, troisième duc de Lesdiguières) et Guy de Pertuis (chevalier, intendant et capitaine des gardes du maréchal de Turenne). Cette proximité avec les militaires laisse supposer que Rosiers ait pu être un militaire lui-même, hypothèse qui peut se renforcer dans la mesure où ses dédicaces sont écrites dans une multiplicité de localités du royaume, comme s’il suivait des troupes.

Parmi les principaux notables qu’il cite figurent encore :

  • Pierre de Rosnyvinen, chevalier et seigneur de Chamboy,
  • Jean-Jacques de Flotte, cĂ©lèbre pour ĂŞtre un des plus fameux buveurs de son temps,
  • les frères SĂ©bastien et Louis Potel. Le premier est secrĂ©taire des finances et greffier du Conseil privĂ© du roi. Son frère Louis plus connu sous le nom de Potel Romain et est citĂ© plusieurs fois dans les Historiettes de GĂ©dĂ©on Tallemant des RĂ©aux.
  • Jean de SacquespĂ©e, chevalier seigneur de Selincourt,
  • le poète Guillaume Colletet, qui appartient au groupe littĂ©raire des Illustres Bergers et un des premiers membres de l’AcadĂ©mie française.
  • le poète François Maynard, disciple de François de Malherbe, qui frĂ©quente les salons de l’hĂ´tel de Sens comme de l’hĂ´tel de Rambouillet. Deux poèmes de Maynard citent un certain « AndrĂ© », le premier comme un poète bon vivant et le second comme un avocat. Peut-il s’agir Ă  chaque fois d’AndrĂ© de Rosiers ?

Les notables cités par Rosiers dans ses poèmes sont loués pour leur accueil lorsque Rosiers vient les voir, pour leur amour du vin et des beuveries ; beaucoup d’entre eux se connaissent, étant parfois cités ensemble.

Les dédicataires sont heureusement nombreux, car Rosiers a dédicacé chacun de ses volumes. Outre quelques-uns des notables déjà cités ci-dessus se trouvent :

  • Gabriel de Rochechouart de Mortemart,
  • Guillaume de Bautru, comte de Serrant et baron de Segrais,
  • Nicolas de La Marre,
  • GĂ©dĂ©on II Tallemant, conseiller du roi et maĂ®tre des RequĂŞtes ordinaire de son HĂ´tel, cousin du mĂ©morialiste GĂ©dĂ©on Tallemant des RĂ©aux,
  • Pierre Puget, sieur de Montauron,
  • AndrĂ© Girard Le Camus, conseiller du roi en ses Conseils d’État et privĂ©, ci-devant procureur gĂ©nĂ©ral en sa Cour des Aides,
  • Jean-Paul de Saumeur, chevalier de Paul, officier de marine de l’ordre de Malte puis lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi,
  • Jean BourĂ©e, conseiller et maĂ®tre d'HĂ´tel ordinaire du Roi,
  • Jean Jaquier, seigneur de Vieux-Maison,
  • Jean Tallon, conseiller du roi en ses Conseils, intendant de la justice et police dans ses ArmĂ©es, et de sa province d'Artois,
  • Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun, lieutenant des Dragons du Roy, & capitaine des cents Gentils-hommes au bec de Corbin,
  • Louis de Bridieu, lieutenant gĂ©nĂ©ral dans les Camps et ArmĂ©es de sa MajestĂ©, & gouverneur de Guise
  • Michel de Villedo, conseiller du roi en ses Conseils,

Là encore, ses relations se partagent entre des militaires, des officiers du roi, des nobles de rang moyen ou supérieur. Entre notables cités et dédicataires, quelques milieux se dégagent de l’ensemble[3] :

  • les proches de Gaston d’OrlĂ©ans,
  • la mouvance des musiciens et des auteurs,
  • les proches de Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne,
  • la famille des frères SĂ©bastien et Louis Potel.

L’analyse de la vie de ses dédicataires permet aussi de déceler un lien fréquent avec la Picardie et avec la Guyenne. Tous sont loués pour leur amabilité, leur protection, pour l’accueil favorable qu’ils ont fait aux chansons de Rosiers, ou pour leur appartenance au milieu des Buveurs. Mais rien, là non plus ne permet de mieux préciser l’identité de Rosiers. Si aucune trace de lui n’a pu être décelée dans les archives parisiennes, on peut supposer qu’il a vécu en province. Il reste, pour l’instant, un compositeur à la fois et mystérieux et paradoxal du premier XVIIe siècle français.

Œuvre littéraire

Rosiers - Le Galimatias (Paris, 1639) [Gallica]
  • Le Galimatias du sieur Deroziers Beaulieu. Tragi-comĂ©die. Paris : Toussaint Quinet, 1639. 4°, 97 p.
    • Pièce en 5 actes, dont le texte est particulièrement obscur. NumĂ©risĂ© sur Gallica. Les frères Parfaict, dans leur Histoire du Théâtre français, tome 5 (Paris, 1745, p. 449-452), penchent pour un pseudonyme : Il y a tout lieu de croire que le nom de Roziers Beaulieu [...] est un nom supposĂ©. Son poème semble l'indiquer. Qu'on se figure un sujet commencĂ© d'une façon, ensuite d'une autre, entrelacĂ© d'une nouvelle fable, et enfin terminĂ© par un dĂ©nouement oĂą Ĺ’dipe n'aurait rien compris. C'est l'original des amphigouries : ce sont des vers sans aucune liaison, qui disent de grands mots, et rien au bout. Pièce reproduite dans la Bibliothèque elzĂ©virienne : Ancien théâtre françois... Tome IX. Paris : P. Jannet, 1856 (p. 427-504), sur Google Books.
  • Vers pour le ballet rustique du sieur Deroziers Beaulieu. [S. l., s. d.], 4°, 4 p.
    • Ballet divisĂ© en treize entrĂ©es. Lyon BM : 360793, numĂ©risĂ© sur Numelyo Les circonstances de l’exĂ©cution de ce ballet ne sont pas connues.

Ĺ’uvre musicale

A. de Rosiers - Eslite des Libertez (Paris, 1644) [Gallica]

La production de Rosiers est surtout musicale, avec 759 chansons à boire publiées entre 1634 et 1672, parmi lesquelles 720 paraissent dans des monographies publiées sous son nom et 39 dans des recueils collectifs. Cette production est, en elle-même, plus importante que la somme de celles des trois autres compositeurs qui s’illustrent dans ce genre : Jacques Dubuisson, J. Sicard et Jean-Baptiste de Bousset. C’est dire si Rosiers est incontournable dans le genre de la chanson à boire. Toutes les chansons sont à deux voix, hormis celles qui sont à quatre, regroupées dans les volumes de 1634, 1638 et 1646. Les textes poétiques sont très majoritairement monométriques, c’est-à-dire que les vers ont toujours la même longueur (ils peuvent être des hexasyllabes, des heptasyllabes (plus rares), des octosyllabes ou des alexandrins, mais ils sont toujours semblables dans la même pièces). Cette particularité des structures poétiques est un des marqueurs de la production de Rosiers. Les sixains et les huitains sont majoritaires (cette dernière forme devant graduellement prédominante).

  • Les Libertez de AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Ă€ quatre parties. Paris : Pierre I Ballard, 1634. 4 vol. 8° oblong, RISM R 2631, Guillo 2003 no 1634-E.
    • DĂ©dicace Ă  Gabriel de Mortemart, duc de Rochechouart, Premier Gentilhomme de la Chambre du roi. Contient 22 airs Ă  boire Ă  quatre voix.
  • Xe livre de chansons pour danser et pour boire. Paris : Pierre I Ballard, 1637. 8°. RISM 16377, Guillo 2003 no 1637-B.
    • Contient 44 chansons, dont Ă  la fin 12 chansons Ă  boire Ă  deux voix de Rosiers.
  • XIe livre de chansons pour danser et pour boire. Paris : Pierre I Ballard, 1638. 8°. RISM 16386, Guillo 2003 no 1638-A.
    • Contient 45 chansons, dont Ă  la fin 12 chansons Ă  boire Ă  deux voix de Rosiers.
  • Second livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers, sieur de Beaulieu, Ă  quatre parties. Paris : Pierre I Ballard, 1638. 4 vol. 8° obl., RISM R 2632, Guillo 2003 no 1638-E.
    • DĂ©dicace Ă  Guillaume de Bautru, baron de Serrant et de SegrĂ©. Contient 20 airs Ă  4 voix.
  • XIIe livre de chansons pour danser et pour boire. Paris : Pierre I Ballard, 1639. 8°. RISM 16393, Guillo 2003 no 1639-B.
    • Contient 45 chansons, dont Ă  la fin 12 chansons Ă  boire Ă  deux voix de Rosiers.
  • L’Eslite des libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1643 ou 1644. 8°, RISM R 2633 et 2634, Guillo 2003 no 1643-G, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Ă  M. de La Marre, et dĂ©dicace de Rosiers aux Buveurs. Contient 40 chansons Ă  boire Ă  deux voix, y compris trois dialogues Ă  la fin.
  • Alphabet de chansons pour danser et pour boire [Par Rosiers Beaulieu]. Paris : Robert III Ballard, 1646. 8°, RISM R 2635, Guillo 2003 no 1646-H, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. Tallemant, conseiller du roi et maĂ®tre des RequĂŞtes ordinaire de son HĂ´tel. Contient 40 chansons Ă  danser et 12 chansons pour boire.
  • L’Alphabet et suite des Libertez d’andrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu, Ă  quatre parties. Paris : Robert III Ballard, 1646. Inconnu du RISM, Guillo 2003 no 1646-I, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. Potel, Conseiller du roi, secrĂ©taire de ses Finances et de son Conseil privĂ©. Contient 28 chansons Ă  boire Ă  quatre voix, dont huit dialogues.
  • IIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1649. 8°, RISM R 2636, Guillo 2003 n° 1649- J, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. de Monthoron. Contient 40 chansons Ă  boire Ă  deux voix, dont un dialogue.
  • IIIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1650. 8°, RISM R 2637, Guillo 2003 n° 1650-G, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  Mre Girard Le Camus, conseiller du roi en ses Conseils d’Etat et privĂ©, ci-devant Procureur GĂ©nĂ©ral en sa Cour des Aides. Contient 40 chansons pour boire Ă  2 voix, dont deux dialogues.
  • IVe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris, Robert III Ballard, 1652. 8°, RISM R 2638, Guillo 2003 n° 1652-H, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  « l'Illustre Chevalier Pol ». Contient 40 chansons Ă  boire dont 3 dialogues.
  • Ve livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1654. 8°, RISM R 2639, Guillo 2003 n° 1654-L, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu avec « l'Illustre Potel le Romain ». Contient 41 chansons Ă  boire Ă  2 voix, dont 4 dialogues.
  • VIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1655 (ou 1656). 8°, RISM R 2640, Guillo 2003 n° 1655-P, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. de Chamboy, Gouverneur de la ville et château de Caen. Contient 39 chansons Ă  boire Ă  2 voix.
  • VIIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1657. 8°, RISM R 2641, Guillo 2003 n° 1657-I, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. Du Pertuis, Capitaine des gardes du Prince de Turenne. Contient 40 chansons pour boire Ă  2 voix, dont 3 dialogues.
  • VIIIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1658. 8°, RISM R 2642, Guillo 2003 n° 1658-P, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  Monseigneur le duc de Lesdiguières, Pair de France, Gouverneur et Lieutenant gĂ©nĂ©ral pour le Roy en DauphinĂ©. Contient 40 chansons Ă  boire Ă  2 voix.
  • IXe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1659. 8°, RISM R 2643, Guillo 2003 n° 1659-R, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. BourĂ©e, Conseiller et MaĂ®tre d'HĂ´tel ordinaire du Roi.
  • Xe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1660 (ou 1661). 8°, RISM R 2644, Guillo 2003 n° 1660-N, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. Jaquier, Seigneur de Vieux-Maison. Contient 40 chansons pour boire Ă  2 voix.
  • XIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1662. RISM R 2645, Guillo 2003 n° 1662-M, sur Gallica.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. Tallon, Conseiller du roi en ses Conseils, Intendant de la Justice et Police dans ses armĂ©es, et de sa province d'Artois, et SecrĂ©taire de son Cabinet. Contient 39 chansons Ă  boire Ă  2 voix.
  • XIIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1663. 8°, RISM R 2646, Guillo 2003 n° 1663-J, sur Gallica.
    • DĂ©dicace Ă  M. le Chevalier de Lauzun, Colonel, Lieutenant des Dragons du Roy, & Capitaine des cents Gentils-hommes au bec de Corbin. Contient 40 chansons pour boire Ă  2 voix.
  • XIIIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1665. 8°, RISM R 2647, Guillo 2003 n° 1665-R.
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  M. de Bonne-Vie. Contient 40 chansons Ă  2 voix, dont un dialogue.
  • XIVe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers, sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1666. 8°, RISM R 2648, Guillo 2003 n° 1666-T, sur Gallica.
    • DĂ©dicace Ă  M. de Bridieu, Lieutenant GĂ©nĂ©ral dans les Camps et ArmĂ©es de sa MajestĂ©, & gouverneur de Guise. Contient 40 chansons Ă  boire dont 5 dialogues.
  • XVe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers. Paris : Robert III Ballard, 1666. RISM R 2649, Guillo 2003 n° 1669-K, sur Gallica
    • DĂ©dicace de Rosiers Beaulieu Ă  Mre Michel de Villedo, Conseiller du roi en ses Conseils. Contient 39 chansons pour boire Ă  2 voix, dont 3 dialogues.
  • XVIe livre des Libertez d’AndrĂ© de Rosiers sieur de Beaulieu. Paris : Robert III Ballard, 1672. 8° RISM R 2650, Guillo 2003 n° 1672-I.
    • DĂ©dicace Ă  M. Potel, Conseiller du roi en ses Conseils. Contient 40 chansons pour boire Ă  2 voix, dont 2 dialogues.

24 chansons de Rosiers sont présentes dans le Corpus Horicke, une vaste collection d’airs et de chansons copiée à Bruxelles par le maître écrivain Balderic van Horicke.

Musique spirituelle

  • IIIe livre d'airs de dĂ©votion Ă  2 parties, ou Conversion de quelques-uns des plus beaux de ce temps en airs spirituels, par le rĂ©vĂ©rend père François Berthod religieux de l’Observance. Paris : Robert III Ballard, 1662. 8°, RISM 16625, Guillo 2003 n° 162-A.
    • Ce volume contient un contrafactum : Dans le fond d’un bois, Loin d’inquiĂ©tude, Dieu fait mon Ă©tude... sur la chanson Ă  boire de Rosiers Dans le fond d’un bois, Timandre soupire...

Notes

  1. Il existe une hypothèse selon laquelle son vrai nom serait Prosper Le Picart, sieur de Beaulieu, mort vers 1644-1645. Tallemant des Réaux consacre à ce personnage une historiette (éd. Adam, Pléiade, II, p. 263-267) et rappelle que ce bel esprit, “honnêtement insolent”, passait pour bien écrire. Elle est émise par Geneviève Artigas-Menant et Antony McKenna dans Artigas 1999, p. 211. Elle nécessite une réelle vérification, d'autant que si Picart meurt vers 1645 et Rosiers publie jusque vers 1672, cette hypothèse est évidemment problématique.
  2. Le relevé des noms cités dans les poèmes est fait dans Bourcerie 2020, p. 247-279. Les identifications proviennent de cette même étude, ainsi que quelques hypothèses qui en découlent
  3. Là encore, ces éléments proviennent de Bourcerie 2020, p. 260-278.

Références

  • Robin Bourcerie. De la chanson Ă  l’air Ă  boire : histoire d’une pratique musicale singulière au XVIIe siècle, thèse de doctorat de l’UniversitĂ© de Lyon, opĂ©rĂ©e au sein de l’UniversitĂ© Jean Monnet Saint-Étienne, octobre 2020, 2 vol.
  • Laurent Guillo. Pierre I Ballard et Robert III Ballard, imprimeurs du roy pour la musique (1599-1673). Sprimont et Versailles : 2003. 2 vol.
  • Geneviève Artigas-Menant et Antony McKenna, dir., Anonymat et clandestinitĂ© aux XVIIe et XVIIIe siècles : actes de la journĂ©e de CrĂ©teil du 11 juin 1999, La Lettre clandestine, 8, 1999.
  • RISM : RĂ©pertoire international des sources musicales, sĂ©ries A/I et Recueils XVIe – XVIIe siècles.

Liens externes

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