André de Goy
André de Goy, né le à Bourges et mort le à Paris 11e, est un dramaturge et traducteur français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
André Hyacinthe Louis de Goy |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
André de Goy a fait représenter, au théâtre du Vaudeville, un drame en trois actes inspiré de Charles Dickens, intitulé la Bataille de la vie, qui a obtenu un certain succès. Après avait fait un drame, il a fait une comédie, une piquante histoire de certains excentriques anglais acceptée du public[1].
Jouissant, selon Charles Monselet, d’une réputation de « rêveur éveillé », il avait des tendances mégalomanes inoffensives tant qu’il a été pauvre[2]. Toujours irréprochablement vêtu, et ne s’exprimant jamais que par écus ou par pistoles, quelques uns l’avaient surnommé « le chevalier »[3]. Ayant eu, selon les termes de Jules Janin, le malheur de se voir enrichi tout d’un coup[1], après avoir fait plusieurs héritages assez considérables[3], de pauvre qu’il était, il est devenu presque millionnaire[1]. Il a alors pu se livrer tout entier à la passion du jeu, où il a dilapidé sa fortune en deux ou trois ans. Obligé de retourner à la littérature, il a tenté de subsister en proposant des traductions de courriers de Londres dans les bureaux de journaux, avant d’occuper un petit emploi dans une administration[3].
Il a terminé sa vie à la clinique d’aliénés de la rue du Faubourg-Saint-Antoine du docteur Alexandre Brierre de Boismont[3]. Mort à la même époque que Delacroix, cet « infiniment petit écrivain, du plus inconnu parmi les inconnus, qui […] n’a rien fait, presque rien fait […] a disparu tout entier[1]. »
Notes et références
- Jules Janin, « La Semaine dramatique : M. de Goy », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, no 885,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Monselet, op. cit., rapporte qu’« à quelque heure qu’on le rencontrât alors, il venait de signer un traité avec un libraire ou de passer un contrat avec un journal. Et quel contrat ! Et quel traité ! Il ne s’agissait pas d’un volume ou d’une pièce, mais de vingt volumes ! mais de vingt pièces ! — Où allez-vous ? me demande-t-il en m’arrêtant par le bras, un jour que je montais l’escalier étroit qui conduit aux bureaux de rédaction de la Presse. — Ma foi, je vais offrir un roman là -dedans. —Inutile ! me répondit-il ; je sors de chez Girardin, à qui j’ai vendu quatre cents feuilletons qui tiendront le journal pendant deux ans. Les quatre cents feuilletons étaient un mirage.
- Charles Monselet, « Tout Paris : André de Goy », Le Figaro, Paris, no 885,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
Ĺ’uvres
Théâtre
- La Bataille de la vie, comédie en trois actes mêlée de chant, inspirée de Dickens, avec Mélesville, Paris, Vaudeville le , Paris, Beck, 1853.
- Monsieur va au cercle, scènes de la vie conjugale en 1 acte, avec Alfred Delacour, Paris, Palais-royal, , Paris, Michel-Lévy frères, 1856.
Romans
- Aventures sur mer et sur terre. I. La Famille Laurençay. II. Histoire d’un jeune chercheur d’or en Australie, A. Desesserts, 1852, in-8°, II-344 p. et pl. lire en ligne sur Gallica
- L’Honneur d'une famille, Paris, L. Chappe, 1854, 2 vol. in-8°.
Traductions
- Charles Dickens, « Contes de Noël : Le grillon du foyer, Le possédé et Le pacte du fantôme », Les Veillées littéraires illustrées, t. IV, Paris, J. Bry ainé, 1850.
- Samuel Richardson, « Clarisse Harlowe », Les Veillées littéraires illustrées, t. IX, Paris, J. Bry ainé, 1851, 32 cm.
- Charles Dickens, La Bataille de la vie, histoire d'amour, Paris, Louis Hachette, 1854, 123 p., in-16.