AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

André Lortie

André Lortie (ou Andrew Lortie ; baptisé le à La Rochelle et mort à Londres aprÚs 1720) est un ministre et théologien protestant français.

André Lortie
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Activité

Biographie

Lortie est nommĂ© pasteur Ă  Marans en 1660-1661, puis de 1661 Ă  1681 (1674), pasteur Ă  La Rochelle, Ă  laquelle, dit ArcĂšre, il fit beaucoup d’honneur par son mĂ©rite et par son savoir, et Ă©prouva de nombreuses vexations.

En 1675, il publia une DĂ©fense du sermon d’HespĂ©rien sur Jean IV, 28, oĂč il citait, pour montrer combien le jĂ©suite Adam Ă©tait emportĂ© et violent, un de ses Ă©crits oĂč il traitait les Ă©vĂȘques « de tĂȘtes folles qui faisaient les petits rois d’Yvetot, de rats d’église qui voulaient rĂ©gner dans leurs trous et qui tranchaient de souverains sur leur fumier. » Un carton avait fait disparaĂźtre, sur la plainte de l’évĂȘque de La Rochelle, cette attaque virulente, mais Bomier en profita pour le dĂ©fĂ©rer au tribunal parce qu’il avait publiĂ© son livre sans l’autorisation du magistrat, et les deux censeurs, parce qu’ils n’avaient pas pris, dans leur approbation, la qualitĂ© de « ministres de la R. P. R. Â»

Le consistoire s’empressa d’écrire au secrĂ©taire d’état pour lui reprĂ©senter que la DĂ©claration de 1669 dĂ©fendait bien aux ministres de prendre d’autre titre que celui de ministres de la R. P. R., mais qu’elle ne leur ordonnait pas de se qualifier eux-mĂȘmes ainsi : que l’arrĂȘt de 1670 concernait les libraires et les imprimeurs, mais non pas les auteurs, et il concluait en demandant qu’on fit cesser ces vexations qui n’avaient d’autre but que de forcer les pasteurs Ă  cesser leurs fonctions, au moins momentanĂ©ment, puisqu’on les condamnait, nonobstant appel et par corps, Ă  des amendes excessives, et qu’on les tenait en prison jusqu’à ce qu’ils les eussent payĂ©es ou que le jugement eĂ»t Ă©tĂ© cassĂ©.

Le livre de Lortie fut supprimĂ© et injonction fut faite Ă  lui et Ă  ses collĂšgues de prendre Ă  l’avenir en tous actes, tant publics que particuliers, la qualitĂ© de ministres de la R. P. R. Ă  peine de 1 500 livres d’amende et de punition corporelle. Le libraire fut condamnĂ© a une amende. Le clergĂ© catholique ne fut nĂ©anmoins pas content de cette sentence et suscita Ă  Lortie beaucoup d’autres affaires dĂ©sagrĂ©ables. Ainsi, un prĂȘtre intrigant du nom de Le Jeune, qui s’était prĂ©sentĂ© chez lui comme mĂ©decin, qu’il accueillit avec bienveillance, le vola, puis lui intenta un procĂšs en l’accusant d’avoir voulu le pervertir. Une autre fois, en 1680, pendant un sĂ©jour qu’il fit Ă  Paris, oĂč il s’était rendu afin de faire vider un pourvoi, il s’avisa de donner des lettres de recommandation pour la Hollande Ă  un agent provocateur qui s’empressa de les livrer Ă  la police. Sous le coup d’un dĂ©cret de prise de corps, il se hĂąta de passer en Angleterre en 1682. Fernand de Schickler indique cette date : 1682. AndrĂ© Lortie. D[iacre]. P[rĂȘtre]. Past[eur]. de la Rochelle 1674-80, nat. 1681.

On prĂ©tend qu’il desservit l’église de la Savoie ; mais Burn ne le mentionne pas dans la liste des pasteurs de cette Ă©glise, mais il est plus certain qu’il fut pasteur de Barton. Il fut remplacĂ© dans sa chaire Ă  La Rochelle par Le Blanc, ministre de La Roche-Chalais. On ignore la date de la mort de Lortie, qui avait Ă©pousĂ© une demoiselle de Saumur, dont il eut un fils, Adrien, pasteur qui fut accusĂ© de socinianisme, et vraisemblablement une fille, Susanne, morte Ă  CantorbĂ©ry, veuve d’Adrien Du Hamel. Il a laissĂ© quelques Ă©crits. Selon le biographe James Granger (1723-1776), AndrĂ© Lortie sera nommĂ© recteur de Packlesham (Paglesham) le (le d’aprĂšs Fernand. de Schickler), sur recommandation de l'Ă©vĂȘque de Londres Henry Compton, puis intĂ©grĂ© la mĂȘme annĂ©e comme docteur en thĂ©ologie Ă  Cambridge. Il mourra Ă  Londres (aprĂšs 1720), sous le nom d’Andrew Lortie. Lortie apparaĂźt sur une liste de naturalisation de 1684 (Fernand de Schickler indique 1681), mais c’est, de toute façon, avant la rĂ©vocation : Andrew Lortie, sacerdos, Mary wife, Andrew, Mary-Elizabeth and Mary-Anne children. Les sources sont parfois contradictoires quant Ă  sa famille.

Ouvrages

  • TraitĂ© de la sainte CĂšne divisĂ© en trait par lies oĂč sont examinĂ©es les nouvelles subtilitĂ©s de M. Arnauld sur les paroles : Ceci est mon corps, La Rochelle, Jacob Manuel, 1674, in 12 ; Saumur, 1675, in-−8° ; gallica.bnf.fr
  • DĂ©fense du sermon de M. HespĂ©rien, prononcĂ© Ă  Marennes, ou RĂ©ponse Ă  un Ă©crit intitulĂ© Eclaircissemens de la doctrine de l’Église touchant le culte des Saints, Saumur, Desbordes, 1675, in-12 ;
  • (en) A practical discourse concerning repentance and the nature of the Christian religion, Londres, 1693, 8 vol. in-12 ;
  • (en) On the Trinity, two sermons on Matt. XXVIII, 19, 1717, in-12 ;
  • (en) Practical discourses on several subjects, 1720, in-−8°.

Voir aussi

Bibliographie

  • Burn (John Southerden (en)), The History of the French, Walloon, Dutch and other foreign Protestant refugees settled in England from the reign of Henry VIII to the revocation of the Edict of Nantes; with notices of their trade and commerce, copious extracts from the registers, lists of the early settlers, ministers, &c., And An Appendix containing Copies of the Charter of Edward VI, &c., By John Southerden Burn, Author of the History of Parish Registers. The History of the Fleet Registers, &c. &c., London, Longman, Brown, Green, and Longmans, 1846.
  • Jean ChrĂ©tien Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie gĂ©nĂ©rale, t. XXI, Paris, Firmin-Didot, 1862, p. 691.
  • E. Haag, La France protestante, t. vii, Paris, JoĂ«l Cherbuliez, 1857, p. 135-6.
  • Arthur Shaw William (ed.), Letters of denization and acts of naturalization for aliens in England and Ireland, 1603-1700, Lymington, Huguenot Society of London, 1911.
  • Fernand de Schickler, Les Ă©glises du refuge en Angleterre pendant la pĂ©riode antĂ©rieure Ă  la RĂ©vocation de l’Édit de Nantes. 3 vol., Paris, Fischbacher, 1892.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.