André Diot
André Diot est un directeur de la photographie et éclairagiste de théâtre français qui a joué un rôle important dans l'émergence de cette profession en France.
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Directeur de la photographie à la télévision, il a été présenté par Bernard Sobel à Patrice Chéreau, avec lequel il a longuement travaillé. En 1967, dans Les Soldats de Jakob Lenz, leur première réalisation commune, il introduit au théâtre les projecteurs HMI, habituellement réservés au cinéma ou aux manifestations sportives[1]. Jusqu'au milieu des années 1980, il joue du noir et blanc, du contre-jour et des ombres pour créer sur scène des ambiances de clair-obscur, de crépuscule, une atmosphère poétique qui finissent par devenir la marque du tandem Diot-Chereau.
Dès cette époque, André Diot travaille aussi avec d'autres metteurs en scène, comme Philippe Avron, André Engel, Jean Jourdheuil, Roger Planchon, Jean-Pierre Vincent, Jacques Weber, Peter Zadek, etc. Il continue à faire de la télévision, et surtout à partir de 1980, du cinéma (Le Paltoquet de Michel Deville, 1986).
RĂ©alisations
Comme directeur de la photographie
- 1966 : Les Cinq Dernières Minutes, épisode La Rose de fer de Jean-Pierre Marchand
- 1972 : Meurtre par la bande (téléfilm) épisode de la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes de Claude Loursais
- 1972 : Les EnquĂŞtes du commissaire Maigret de Jean-Louis Muller, Ă©pisode : Le Port des brumes
- 1972 : Les EnquĂŞtes du commissaire Maigret de Jean-Louis Muller, Ă©pisode : Pietr le Letton
- 1973 : L'École des femmes, téléfilm français de Raymond Rouleau
- 1975 : Lily aime-moi de Maurice Dugowson
- 1976 :
- F... comme Fairbanks de Maurice Dugowson
- Le Jeu du solitaire de Jean-François Adam (Diot y participe aussi au son)
- 1981 : Du blues dans la tête de Hervé Palud
- 1985 : Bras de fer de GĂ©rard Vergez
- 1986 :
- 1987 : Deux minutes de soleil en plus de GĂ©rard Vergez
- 1989 : La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro de Roger Coggio
- 1997 : La Divine Poursuite de Michel Deville
- 1999 : La Maladie de Sachs de Michel Deville
Comme éclairagiste de théâtre
- 1967 : Les Soldats de Jakob Lenz, mise en scène de Patrice Chéreau
- 1973 : La Dispute de Marivaux, mise en scène de Patrice Chéreau
- 1974 : Qu'est-ce qui frappe ici si tôt ? de Philippe Madral, mise en scène de Philippe Madral
- 1979 : No Man's Land d'Harold Pinter, mis en scène par Roger Planchon au Théâtre national populaire à Villeurbanne (création française)
- 1986 : Elvire Jouvet 40 conçu et mis en scène par Brigitte Jaques
- 1998 :
- Le Mari, la Femme et l'Amant de Sacha Guitry, mis en scène par Bernard Murat au Théâtre des Variétés.
- Les Poubelles Boys et l'École des Maris, mis en scène par Benno Besson
- 2001 : Le cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht, mis en scène par Benno Besson
- 2002 : Jeux de scène de Victor Haïm, mis en scène par Marcel Bluwal au Théâtre de l'Œuvre (création)
- 2004 : L'Hiver sous la table de Roland Topor, mis en scène par Zabou Breitman au Théâtre de l'Atelier
- 2005 : Célébration d'Harold Pinter, mis en scène par Roger Planchon au Théâtre du Rond-Point
- 2006 : Le Roi Lear de Shakespeare, mis en scène par André Engel
- 2009 : Minetti de Thomas Bernhard, mis en scène par André Engel au Théâtre de la Colline
- 2010 : La Tragédie du roi Richard II de Shakespeare, mis en scène par Jean-Baptiste Sastre au Festival d'Avignon (Cours d'honneur du Palais des Papes).
Divers
En 1992, il a éclairé le spectacle de Philippe Découflé ouvrant les Jeux olympiques d'hiver de 1992 à Albertville.
RĂ©compenses et distinctions
André Diot est le plus récompensé des éclairagistes français.
Il a reçu quatre fois le Molière du créateur de lumières :
- en 2001 pour Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht
- en 2004 pour L'Hiver sous la table de Roland Topor, mis en scène par Zabou Breitman au Théâtre de l'Atelier
- en 2005 pour Le Jugement dernier
- en 2006 pour Le Roi Lear, mis en scène par André Engel
Il a également été nommé en 2007.
Notes et références
- J.-P. Thibaudat, op. cit. p 16
Bibliographie
- Profession lumière, par Jean-Pierre Thibaudat, in : Comédie-Française, Les Cahiers n° 1, automne 1991, p. 11-25.