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Ancien palais de justice de Fort-de-France

L’ancien palais de justice de Fort-de-France est un bâtiment de style néo-classique situé entre les rues Perrinon, Schœlcher et Moreau-de-Jones à Fort-de-France, en Martinique. Il abrite l'Espace Camille Darsières, palais des arts et des cultures.

Ancien palais de justice de Fort-de-France
Façade de l'ancien palais de justice, Espace Camille Darsières, avec la statue de Victor Schœlcher
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
Espace Camille Darsières, Palais des arts et des cultures
Style
Architecte
Gustave de Laguarigue
Construction
Propriétaire
Ville de Fort-de-France
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Place Légitime-Défense
Coordonnées
14° 36′ 19″ N, 61° 04′ 10″ O
Localisation sur la carte de la Martinique
voir sur la carte de la Martinique
Localisation sur la carte des Petites Antilles
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Histoire

À l'emplacement du couvent des Filles de la Providence, fondé par le père Charles François de Coutances au XVIIIe siècle et transformé en gendarmerie au début du XIXe siècle, un palais de justice est édifié. Celui-ci est détruit par le tremblement de terre du qui rase la moitié de la ville de Fort-de-France.

L'amiral Louis Henri de Gueydon, gouverneur de la Martinique, pose la première pierre du nouveau palais de justice en 1855. Le nouvel édifice, dont le plan est en forme de U, est reconstruit dans un style néo-classique colonial avec un rez-de-chaussée en pierre surmonté d'un étage en bois sur son corps central et son aile droite, cette dernière étant coiffé d'un toit de tuiles importées de Marseille[1]. Il est inauguré en 1857 par le gouverneur Denis de Fitte de Soucy. Un petit square ombragé d'arbres avec une fontaine centrale est aménagé devant le bâtiment[2]. La fontaine est remplacée par une nouvelle statue de Victor Schœlcher[N 1] accompagnant une petite esclave libérée sur les chemins de l'éducation, avec gravé sur le socle l'inscription : « Nulle terre française ne peut plus porter d'esclaves ». Cette statue a été réalisée par Anatole Marquet de Vasselot et inaugurée le au centre de la cour du palais de justice pour le centenaire de l'abolitionniste[3]. Le 22 mai 2020, la statue est détruite[4].

Un incendie ravage entièrement le palais de justice en 1905. Le palais de justice est à nouveau reconstruit en 1906 par Gustave de Laguarigue en adoptant un style néo-classique italien avec toits en terrasse et inauguré en 1907 par le gouverneur Charles Lépreux. Ici ont résonné les voix des grands avocats martiniquais dont les noms se retrouvent sur les plaques des rues de la ville : Victor Sévère, Joseph Lagrosillière et Camille Darsières.

L'édifice est inscrit à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du [5] comme témoignage de l'architecture coloniale.

Le bâtiment étant devenu trop petit, il accueille ses dernières assises en avant d'être remplacé depuis 2002 par le nouveau tribunal de grande instance logé dans un bâtiment tout neuf situé sur le Boulevard Général de Gaulle.

Le bâtiment appartient désormais à la ville qui, après quelques travaux, l'a transformé en Espace Camille Darsières, un palais des arts et des cultures en hommage à cet avocat profondément foyalais, à la fois homme de lettres et compagnon d'Aimé Césaire. Des ateliers d'artiste se sont installés tout autour de la cour intérieure du palais.

Description

Le palais de justice est un bâtiment rectangulaire en pierre de style néo-classique qui entoure une cour intérieure. Devant le palais s'ouvre sur un joli square avec en son centre la statue de Victor Schœlcher.

Notes et références

Notes

  1. La première statue de Victor Schœlcher en Martinique, réalisée en 1900 par un sculpteur parisien, se trouvait sur la place du théâtre à Saint-Pierre et fut détruite par l'éruption de la montagne Pelée en 1902 avant son inauguration prévue deux mois après.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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