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An Yong-bok

An Yong-bok (ì•ˆìš©ëł”) est un pĂȘcheur corĂ©en du XVIIe siĂšcle devenu diplomate de la dynastie Joseon.

An Yong-bok
Statue de An Yong-bok dans le parc historique de Suyeong Ă  Pusan
Biographie
Naissance
Romanisation révisée
An Yong-bok
McCune-Reischauer
An Yong-pok
Activité
Période d'activité
XVIIe siĂšcle

En 1693, son enlĂšvement par des pĂȘcheurs japonais conduit Ă  la rĂ©vĂ©lation du non-respect de la frontiĂšre maritime et des zones de pĂȘche par les Japonais. La prĂ©occupation est abordĂ©e dans les nĂ©gociations diplomatiques entre Joseon et le Japon et finit finalement par tourner autour de la souverainetĂ© territoriale de l'Ăźle d'Ulleungdo. L'affaire se conclut par l'annonce du shogunat Tokugawa d'interdire aux pĂȘcheurs japonais de se rendre dans la zone d'Ulleungdo et des rochers Liancourt (Dokdo pour les CorĂ©ens, Takeshima pour les Japonais)[1].

L'incident est aujourd'hui utilisé par la Corée du Sud pour affirmer la souveraineté historique coréenne sur les rochers Liancourt[2].

L'incident d'An Yong-bok

La politique du gouvernement Joseon concernant Ulleungdo et Dokdo Ă©tait de rapatrier les rĂ©sidents d'origine[3]. La politique de rapatriement signifie « de transfĂ©rer tous les habitants des Ăźles vers la terre pour des raisons de sĂ©curitĂ© et de protection contre les invasions extĂ©rieures ». GrĂące Ă  cette politique, les habitants des Ăźles Ă©taient protĂ©gĂ©s depuis l'invasion des pirates japonais, mais Ulleungdo et Dokdo devinrent des Ăźles vides. Cependant, en raison de la famine et des maladies causĂ©es par les mauvaises rĂ©coltes, de nombreuses personnes se sont rendues Ă  Ulleungdo et Ă  Dokdo pour pĂȘcher ou ramasser des namul (feuilles et herbes comestibles), c'est-Ă -dire qu'Ulleungdo et Dokdo n'Ă©taient pas habitĂ©s par la population, mais qu'ils Ă©taient visitĂ©s par de nombreuses personnes pour la pĂȘche et le namul[3].

D'autre part, les pĂȘcheurs japonais ont commencĂ© Ă  pĂȘcher Ă  Ulleungdo avec l'autorisation de visite d'Ulleungdo, dĂ©livrĂ©e en 1625 par le shogunat Edo, et depuis lors, les pĂȘcheurs japonais ont exercĂ© sans base lĂ©gale les droits de la zone maritime d'Ulleungdo. Le permis de visite Ă  Ulleungdo Ă©tait Ă  usage unique. Toutefois, les pĂȘcheurs japonais ont continuĂ© de se rendre Ă  Ulleungdo de maniĂšre continue[2].

Le premier enlĂšvement d'An Yong-bok au Japon (Incident de l'enlĂšvement d'An Yong-bok en 1693)

Des pĂȘcheurs corĂ©ens ont appris Ă  An Yong-bok qu'Ulleungdo Ă©tait riche en produits de fruits de mer et il l'a visitĂ© pour la pĂȘche. Mais il a Ă©tĂ© enlevĂ© et emmenĂ© au Japon par des pĂȘcheurs japonais avec Park Eo-dun, le [4]. Les pĂȘcheurs japonais de la rĂ©gion de Yonago estimaient que les pĂȘcheurs corĂ©ens avaient violĂ© leurs droits de pĂȘche exclusifs et, ayant enlevĂ© An Yong-bok et Park Eo-dun, ils les ont obligĂ©s Ă  tĂ©moigner de la poursuite des pĂȘcheurs corĂ©ens devant le gouvernement local de Tottori et Edo Shogunate[2].

Le shogunat Edo, auquel a Ă©tĂ© rapportĂ© l’enlĂšvement, a ordonnĂ© Ă  l'autoritĂ© de Tsushima le rapatriement d’An Yong-bok et de Park Eo-dun au Joseon et a Ă©galement ordonnĂ© la nĂ©gociation avec Joseon de l'interdiction de visite des CorĂ©ens Ă  Ulleungdo. De cette maniĂšre, la question a Ă©tĂ© Ă©tendue au sujet de la souverainetĂ© d’Ulleungdo[2]. Le gouvernement local de Tsushima affirma qu'Ulleungdo Ă©tait le territoire de Joseon avant la guerre d'Imjin (invasion de la CorĂ©e par le Japon de 1592-1598), mais aprĂšs cette guerre, il est convenu que c’était devenu le territoire du Japon par le fait du gouvernement Joseon de laisser l’üle en question vide[2].

La premiĂšre rĂ©action de Joseon est passive, affirmant seulement en termes ambigus qu'Ulleungdo Ă©tait un territoire de Joseon[2]. Cependant, en 1694, le Japon demande Ă  nouveau la suppression du terme « Ulleung » parmi les territoires de Joseon, ce qui provoque la vive rĂ©action du gouvernement Joseon Ă  la suite du changement de dirigeants politiques. Par consĂ©quent, la deuxiĂšme rĂ©action consiste Ă  rĂ©primander les pĂȘcheurs japonais qui avaient commis des crimes de transgression de la frontiĂšre et de pĂȘche illĂ©gale et Ă  s'assurer qu'Ulleungdo et Dokdo appartenaient au territoire de la dynastie Joseon[2].

En raison de la controverse entre les deux pays, le problĂšme n'a pas pu ĂȘtre rĂ©solu. Le shogunat d'Edo lance une enquĂȘte Ă  grande Ă©chelle sur Ulleungdo et envoie un questionnaire sur Ulleungdo au gouvernement local de Tottori. En 1695, en rĂ©ponse au questionnaire, le gouvernement local de Tottori mentionne qu '« il n'y a pas d'Ăźle appartenant Ă  l'autoritĂ© de Tottori, ni Ulleungdo ni Dokdo »[2]. AprĂšs cela, le shogunat ordonne aux Japonais de ne pas se rendre Ă  Ulleungdo et l’interdit Ă  l’avenir[2].

Le deuxiĂšme voyage d'An Yong-bok au Japon (1696)

Sans notification de la dĂ©cision du shogunat Edo Ă  Joseon, l'incident du deuxiĂšme voyage d'An Yong-bok au Japon s'est produit. An Yong-bok partit volontairement pour le Japon en avec une dizaine de compagnons pour prĂ©senter un procĂšs dans le but de s'assurer qu'Ulleungdo et Dokdo Ă©taient des territoires de Joseon[2]. An Yong-bok et son groupe sont arrivĂ©s en mai et ont subi une enquĂȘte du Japon. An Yong-bok, montrant « la carte de Joseon Paldo », a protestĂ© auprĂšs des autoritĂ©s japonaises pour leur dire que les Ăźles nommĂ©es Takeshima et Matsushima au Japon Ă©taient en rĂ©alitĂ© Ulleungdo et Dokdo appartenant Ă  Dongrae-bu, Gangwon-do, Joseon[4]. Le Shogunat n'a pas acceptĂ© la protestation d'An Yong-bok et les a immĂ©diatement expulsĂ©s du pays, contrairement au premier enlĂšvement[2].

Conséquence de l'incident et significations

En , le Japon envoya la lettre d'intention du shogunat au gouvernement Joseon indiquant qu'Ulleungdo n'Ă©tait pas japonais. En , il confirma aussi officiellement l'interdiction de pĂȘche japonaise prĂšs d'Ulleungdo en notifiant une lettre officielle au Lee Seo-jae, maire de Dongrae-bu. Ce fut finalement l'occasion de confirmer qu'Ulleungdo et Dokdo appartenaient au territoire de Joseon. En outre, Ă  travers « l'incident d'An Yong-bok », la rĂ©gularisation du suivi et de la surveillance d'Ulleungdo a Ă©tĂ© reprise et institutionnalisĂ©e, ce qui avait Ă©tĂ© temporairement suspendu lors de la guerre d'Imjin.

Hommage

Le mémorial du général An Yong-bok à Pusan

An Yong-bok a reçu le titre de général à titre posthume[5].

Un site commémoratif, comportant notamment un pavillon et une statue d'An Yong-bok, a été créé à Pusan dans le parc historique de Suyeong.

Notes et références

  1. Ki-ju Kim, Launching into Ulleungdo, Dokdo and the Activities of Jeolla-do people during the Late Joseon Dynasty and Korean Empire Period, Daegu Sahak no 109, 2012, p. 71.
  2. Sun-sun Jang, The Kidnapping of An Yong Bok & his Visit to Japan in the Late 17th Century and Their Meanings, The Review of Isabu and East Sea no 5, 2013, p. 161-196.
  3. Ho-dong Kim, The Review about the Background of Territorial Disputein King Sukjong of Joseon Dynasty and the Counter plan-For the New Analysis about An, Yongbok's Activity, Daegu Sahak no 94, 2009, p. 57.
  4. Byung-Woo Kim, An Image of An Yong-bok the Japanese remember - Focused on An article on Jukdo and A study on Jukdo, Journal of Japanese Culture no 66, 2015, p. 83-108.
  5. Notice du mémorial de An Yong-bok à Pusan.

Liens externes

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