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Ampel

Ampel (ou Anpel) est un village du Cameroun situé dans la Région de l'Est et le département du Haut-Nyong, au cœur de la forêt du bassin du Congo[2]. Il fait partie de l'arrondissement de Mindourou.

Ampel
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
RĂ©gion Est
DĂ©partement Haut-Nyong
DĂ©mographie
Population 617 hab.[1] (2005)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 3° 31′ 00″ nord, 13° 26′ 00″ est
Localisation
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Ampel
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Ampel
Géolocalisation sur la carte : région de l'Est
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Ampel

    Environnement

    Le paysage est légèrement vallonné, la végétation est très arborée. Le terroir est arrosé par plusieurs affluents de la Dja[3].

    Population

    En 1966-1967 Ampel comptait 349 habitants, principalement des BadjouĂ©, mais Ă©galement des pygmĂ©es Baka[4]. Lors du recensement de 2005, 617 personnes y ont Ă©tĂ© dĂ©nombrĂ©es[1].

    L’organisation sociale du village

    Le village Ampel est administrĂ© par un chef de 3e degrĂ© dĂ©signĂ© par la communautĂ©. La chefferie comprend : un chef de village,  un conseil des notables.

    Le chef est issu de la lignée dirigeante. Le conseil des notables est composé de 06 membres (03 par famille) désignés par le chef en fonction de leurs sens de responsabilité.

    Le comité de vigilance est chargé de la sécurité et des petites affaires courantes du village.

    Outre la chefferie de 3e degré, chaque lignage est administré par un chef de lignage.

    Le tribunal coutumier est composé du chef de village assisté par un secrétaire et 08 assesseurs. Les conflits les plus fréquents sont des litiges fonciers, le non remboursement des emprunts et les conflits conjugaux.

    Le chef de village, les chefs de famille, le conseiller municipal, les notables, les conseillers municipaux et les élites extérieures sont les principales personnes qui exercent l’autorité dans le village. Il l’exerce surtout en jouant le rôle de porte parole entre l’administration et les populations locales et/ou en veillant à ce que la paix soit préservée dans la localité.

    La culture et l’histoire du village

    La trajectoire historique de ce village permet de comprendre que les bantous qui y vivent sont pour l’essentiel des ressortissants de MESSAMENA qui ont migrĂ©, avec une escale Ă  ABONG-MBANG, avant de venir s’installer auprès des pygmĂ©es (Baka) tout au bord du cours d’eau dĂ©nommĂ© MĂ©. Le village Ampel fut crĂ©Ă© le . Il est constituĂ© du groupe ethnique des BadjouĂ©.

    Les groupes ethniques et les relations inter- ethniques

    DiffĂ©rentes lignages ou clans se rencontrent. Ces lignages sont inĂ©galement rĂ©partis de la manière suivante dans les diffĂ©rents hameaux :

    MpĂ©lĂ© et Ampel du cĂ´tĂ© d’Abong-Mbang sont essentiellement peuplĂ© par les badjouĂ© du clan Babem ;

    Le clan djè DihĂ©koh  peuple le centre du village.

    Le sud appartient aux Diè ZOUL

    Au total, trois ethnies se rencontrent dans le village Ampel. D’une manière générale, les relations entre ces différentes ethnies sont harmonieuses et leur cohabitation est pacifique, bien que la plupart vivent dans un esprit d’individualisme.

    Les  BadjouĂ©s ne peuvent se marier entre-eux.

    En  2002, sous la conduite de l'ONG OAPIDE (Organisation d'Appui aux Initiative de DĂ©veloppement et Environnement) ces diffĂ©rentes ethnies ont fait un pas pour ce qui de leurs relation mutuelle en se mettant ensemble pour constituer le Groupe d’Initiative Commune  (GIC- CĹ“urs unis d’Ampel) afin de solliciter une forĂŞt Communautaire. Mais, pour des raisons de leaderships, ce GIC avait connu des difficultĂ©s de fonctionnement.  Le comitĂ© de gestion des redevances forestières annuelles est plus ou moins fonctionnel.

    Économie

    Les villageois vivent principalement de l'agriculture et dans une moindre mesure des ressources de la forêt. Du fait des épidémies, l'élevage est peu pratiqué. Il n'y a pas de marché[3].

    De nature, les populations bantoues d’Ampel sont des artisans, des agriculteurs, des chasseurs et des pêcheurs. Les Baka par contre sont essentiellement des danseurs, des chasseurs, des pêcheurs et des collecteurs de PFNL. En cas de maladie, la pharmacopée traditionnelle constitue le principal recourt pour toutes les ethnies du village.

    Le droit d’accès aux ressources naturelles

    Pour accĂ©der aux ressources naturelles dans le village, les populations locales procèdent de diverses manière Ă  savoir : la coupe artisanale du bois, la collecte  des Produits forestiers non ligneux (PFNL)), la chasse, la pĂŞche et l’agriculture.

    Les populations d’Ampel  vivent en Ă©troite dĂ©pendance avec les ressources naturelles. Aussi la totalitĂ© (100 %) de cette population estime ne pas avoir besoin d’une autorisation quelconque pour accĂ©der aux ressources naturelles du village. La seule restriction prĂ©sente concerne les halogènes non rĂ©sidents du village dont l’accès aux ressources naturelles reste interdit.

    Les usages courant et les systèmes traditionnels d’utilisations des ressources naturelles

    D’une manière générale, les produits issus de l’exploitation des ressources naturelles (ressources agricoles, PFNL, Faune sauvage, etc.) par les populations locales sont prioritairement destinés à la subsistance familiale. De nombreux PFNL sont utilises dans la pharmacopée traditionnelle, dans l’artisanat et/ou dans l’alimentation du ménage. Les produits issus de la coupe artisanale du bois par les populations locales sont uniquement destinés à la construction des maisons. Les PFNL exploités sont prioritairement destinés à la subsistance familiale. Seul le surplus des produits est commercialisé. Le revenu obtenu permet de se procurer des produits de première nécessité (savon, pétrole, allumettes, etc.) et d’assurer un minimum d’entretien familial (habillement, éducation des enfants, etc.).

    Notes et références

    1. Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2005.
    2. Anne-Laure Boulaud, Agriculture familiale au Cameroun, analyse comparée entre forêt et savane, Montpellier SupAgro/CIRAD, 2014, p. 3
    3. Agriculture familiale au Cameroun, p. 29-30.
    4. Dictionnaire des villages du Haut-Nyong, Centre ORSTOM de Yaoundé, juin 1968, p. 4

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes

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