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Ambroise-Jean Hardy de Lévaré

Ambroise-Jean Hardy de Lévaré, né le et mort le à Laval, est un homme politique français, magistrat et maire de Laval, membre de la famille Hardy.

Ambroise-Jean Hardy de Lévaré
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Activité
Famille

Biographie

Famille

Sieur de Lévaré, il est le fils de René Hardy de Lévaré, sieur de Lévaré, et de Marguerite Frin. Il est l'époux de Renée-Julienne Martin de la Blanchardière. Treize enfants sont issus de ce mariage dont René Hardy de Lévaré, sieur de la Coudre (1738-1815).

Maire de Laval en 1737

Il est juge de police à Laval (1723-1727) et avocat au parlement. Il est installé maire de Laval à la place de son père René Hardy de Lévaré le et destitué le . On lui reprochait de défendre ses droits de police avec trop de fermeté contre les prétentions du duc de La Trémoille[1].

Il est nommé procureur du Roi, par nomination du .

Maire de Laval en 1747

Un arrêt du conseil du réunit les offices aux communautés des villes, c'est-à-dire qui remet aux habitants l'élection du magistrat chargé de leurs intérêts. L'élection du maire cause dans la ville de grands mouvements[2], pour empêcher le premier juge du siège ordinaire d'être nommé : il s'agissait de René Pichot de la Graverie[3], dont la duchesse de la Témoille[4] avait fait connaître combien elle désirait qu'il soit élu.

L'assemblée du choisit Ambroise-Jean Hardy de Lévaré pour maire électif, et écarte La Graverie. Ces fonctions étant triennales, son mandat est prorogé par l'assemblée du , puis par celle du [5] - [6], puis par celle du [7]. Il arrive pendant son mandat à bout de faire cesser la taille et d'abolir le tarif[8].

« Au cours des exercices de Mr de Lévaré, la ville de Laval a été considérablement augmentée de places publiques, de nouvelles fontaines construites, l'acquisition de l'Hôtel de Ville. Par ses soins, lors d'une extrême disette, on fit venir 9214 tonneaux de grains de la ville de Nantes. »

Léon Foureau, juge civil, lui succède comme maire de Laval en 1759[9].

Notes et références

  1. Ayant rendu, dit René Pichot de la Graverie, plusieurs sentences qui déboutaient le procureur fiscal de ses remontrances et demandes, on lui remboursa le prix de sa charge et il remit ses provisions. Le public désapprouva cette destitution. M. Hardy s'acquit la confiance des habitants et devint un célèbre consultant.
  2. Afin de jouir de la plénitude de leurs droits et d'échapper à la main des officiers seigneuriaux, les habitants attachent une grande importance à écarter de la mairie le juge civil qui, jusqu'à la promulgation de l'arrêt, avait continué à faire les fonctions de maire.
  3. Il avait succédé à Gilles-Michel Le Long et Daniel Gautier de la Villaudray. Il avait bénéficié d'un don gratuit par la duchesse de la Trémoille, celui d'un titre que d'autres offraient d'acheter 25 000 livres, ce qui faisait craindre qu'il ne soit maintenant trop dévoué au seigneur de Laval.
  4. Le duc de la Trémoille est mort le 25 mai 1741; la duchesse agit alors comme tutrice de son fils.
  5. René Pichot de la Graverie indique que Cette continuation a paru odieuse, parce que le sr Hardy s'est maintenu dans la maison de ville soit comme procureur-syndic, soit comme maire pendant plus de douze ans, ce qui est une affectation marquée. Cependant il faut convenir qu'il est capable, très laborieux et qu'il ne donna a lieu à aucune plainte contre son administration, si ce n'est pour l'établissement du tarif
  6. Extrait d'une lettre de M. de Lavalette de Magnaux, garde du Trésor du Roi en date du : « J'apprends avec plaisir, monsieur que vous avez été continué maire, pour un 3e triennal, je suis persuadé que vous remplirez également bien vos fonctions qu'exigent ces fonctions »
  7. Extrait d'une lettre de Marie Hortense de La Tour d'Auvergne, duchesse douairière de La Trémoïlle, femme de Charles Armand René de La Trémoille, comte de Laval du : « J'ai reçu dans son temps, la lettre par laquelle vous me faites part de votre élection à l'office de Maire pour le 3° triennal. Je suis fort aise que l'on ait jeté les yeux sur vous, cela prouve l'estime qui vous est acquise dans le cours de vos deux administrations. Connaissant vos lumières et votre modération, je ne doute pas, monsieur, que vous ne fassiez usage de vos talents pour maintenir bon ordre et pour ramener dans cette ville, l'esprit de concorde et d'union si nécessaire pour travailler à l'intérêt commun. » " (Extrait des notes manuscrites, archives de La Perraudière).
  8. C'était une taxe imposée par les habitants eux-mêmes sur les objets de consommation et sur les produits de leur industrie ; elle était levée par les officiers municipaux et leur servait à acquitter le total de la taille attribué à la ville. Le tarif faisait donc disparaître la répartition par tête, dont l'inégalité suscitait les mécontentements et les jalousies. De plus, les nobles et le clergé, exempts de la taille, pouvaient être soumis au tarif ; Paris en avait donné l'exemple, et la charge ainsi partagée devenait moins lourde pour chacun.
  9. On a tenu une assemblée générale de la maison de ville, je n'ai pas cru devoir y assister, mais on m'a rapporté qu'on n'y avait pas gardé toutes les bienséances et qu'il y avait eu des altercations, des reproches et des injures. Il s'agissait de nommer un maire au lieu et place de M. Hardy qu'on ne voulait pas continuer. Deux cabales s'étaient formées pour le choix du nouveau maire et d'un échevin, au lieu et place de Mr Duchemin de Saint-Céneré, celle de la maison de ville et celle de tous les officiers de magistrature. On proposa MM. Foureau, Frin, procureur fiscal et Duchemin de la Jarossaye pour être choisis. Tous les officiers de judicature voulaient M. le Clerc du Moulin, maire, mais l'autre cabale était pour Mr Foureau et l'emporta de quatre voix. (Vendredi 28 décembre 1759).
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