Amandina Lihamba
Amandina Lihamba, née en 1944, est une metteuse en scène, une dramaturge, et une actrice tanzanienne. Elle a été également professeur à l'université de Dar es Salaam dans le département des beaux-arts. Elle a marqué la scène africains et la littérature d'expression swahilie par sa réflexion sur les arts dramatiques et par sa polyvalence.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
---|
Biographie
Amandina Lihamba naît dans le district de Morogoro, en Tanzanie, en 1944[1]. Après une maîtrise des beaux-arts à l’École d'art dramatique de Yale, elle obtient son PhD à l'université de Leeds en 1985[2]. Sa thèse de doctorat est consacrée à la Politique et le Théâtre, en Tanzanie, après la Déclaration d'Arusha 1967-1984[3]. Elle y décrit notamment comment, après la Déclaration d'Arusha, le parti du président Nyerere a utilisé un mode d'expression traditionnelle, le ngonjera, fondé sur une forme poétique, où le récital s'accompagne d'une gestuelle dramatique et de costumes ou accessoires relevant du théâtre, comme outil de propagande, et comment ce mode d'expression a ensuite évolué[4].
Elle enseigne ensuite à l'université de Dar es Salaam dans le département des beaux-arts. Elle s'intéresse particulièrement à l'art dramatique comme outil de communication, de changement social, de réflexion et d'éducation. En 1989, elle co-fonde le projet et le festival national de théâtre pour enfant. Elle fonde également le festival de théâtre féminin Tuseme (Exprimons-nous) avec Penina Muhando en 1998[5] - [2].
Actrice en Afrique, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, elle travaille aussi comme réalisatrice pour le théâtre et pour le cinéma. Elle crée et publie des pièces de théâtre en swahili, associant la dramaturgie occidentale à la spontanéité du théâtre africain, aux danses et aux pantomimes[2].
Principaux films comme actrice
- Arusi ya Maiamu [The Marriage of Mariamu] (1985), dans le rôle de Mariamu. Film américo-tanzanien de Ron Mulvihill, Nangayoma Ng'oge.
- Khalfan and Zanzibar (1999), film américain de Lina Fruzzetti et de Alfred Guzzetti.
- Maangamizi: The Ancient One (en) (2001), dans le rôle de Samehe. Film américo-tanzanien de Martin Mhando et Ron Mulvihill.
Principales pièces de théâtre en swahili comme dramaturge
- Hawala ya fedha [Le Mandat] (1980), basée sur une nouvelle de l'écrivain sénégalais Ousmane Sembène.
- Harakati za ukombozi [Les luttes de libération] (1982), co-écrite avec Penina Muhando et Ndyanao Balisidya.
- Mkutano wa pili wa ndege [Le deuxième congrès des oiseaux] (1992).
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Amandina Lihamba » (voir la liste des auteurs).
Références
- Akyeampong et Gates, Jr. 2012.
- Le dictionnaire universel des créatrices, 2013, p. 2573.
- Plastow 1996, p. 3.
- Justice-Malloy 2010, p. 35, 40.
- Koch 2008, p. 107.
Voir aussi
Bibliographie
Par date de parution.
- (en) Jane Plastow, African Theatre and Politics : The Evolution of Theatre in Ethiopia, Tanzania and Zimbabwe : A Comparative Study, Amsterdam u.a., Rodopi, , 286 p. (ISBN 978-90-420-0038-4, lire en ligne).
- (en) Jule Koch, Karibuni Wananchi : Theatre for Development in Tanzania : Variations and Tendencies, Eckersdorf Allemagne, Thielmann & Breitinger, , 193 p. (ISBN 978-3-939661-06-1).
- (en) E. Mwangi, « Amandina Lihamba's gendered adaptation of Sembene Ousmane's The Money-Order », Research in African Literatures, vol. 40, t. 3,‎ , p. 149–173 (DOI 10.2979/ral.2009.40.3.149).
- (en) Rhona Justice-Malloy, Theatre History Studies 2010, Tuscaloosa, University of Alabama Press, , 2e Ă©d., 301 p. (ISBN 978-0-8173-7107-4, lire en ligne).
- (en) Emmanuel K. Akyeampong et Henry L. Gates, Jr., Dictionary of African Biography, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne), « Lihamba, Amandina (1944– ) ».
- « Lihamba, Amandina [Morogoro 1944] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (lire en ligne), p. 2573-2574.