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Alphonse Le Flaguais

Joseph-Alphonse Le Flaguais, né le à Caen, où il est mort le [1], est un bibliothécaire, écrivain et poète français.

Biographie

Après ses Ă©tudes Ă  l’universitĂ© de Caen Le Flaguais a dĂ©butĂ© de bonne heure dans la carrière littĂ©raire par deux recueils intitulĂ©s : PoĂ©sies Ă©lĂ©giaques et MĂ©lodies françaises (1826, 2 vol. in-18), qui se ressentent de l’influence romantique[2].

D’autres productions, qui se sont succédé rapidement, ont attiré l’attention du public sur leur auteur et lui ont valu l’approbation et l’amitié de Chateaubriand et de Lamartine[3].

Il a ensuite publiĂ© : les Neustriennes (1835, in-8° ; 2e Ă©dit., 1847), chroniques et ballades rimĂ©es relatant de vieilles traditions racontĂ©es par les nourrices de Normandie aux enfants dans les soirĂ©es d’hiver[4]. Ă€ cĂ´tĂ© des lĂ©gendes se trouvent des rĂ©cits historiques tels que : le Naufrage de la Blanche Nef, oĂą l’auteur a rimĂ© la prose des historiens[4]. Puis viennent des impressions, des ballades et quelques poĂ©sies intimes[4]. Dans les impressions, il chante ce qu’il a Ă©prouvĂ© Ă  la vue des merveilles naturelles ou monumentales de la Normandie, comme le Mont-Saint-Michel, le Château de Falaise, la Brèche au Diable[4]. Dans les ballades, il a cherchĂ© Ă  rappeler la malice naĂŻve des anciens fabliaux ; enfin, un petit nombre de poĂ©sies intimes, dont la dernière a pour titre : Adieu, ou la Sylphide, qui veut faire cesser les chants du poète en lui disant que le temps n’est pas Ă  la poĂ©sie, mais Ă  la science ; le poète rĂ©siste[4].

Il a pris rang parmi les bardes de son Ă©poque, et il a maintenu cette position par la production constante de pièces de vers : PoĂ©sies d’un jeune aveugle (1839, in-18) ; Marcel (1843, in-12), poème : Guillaume et Mathilde (1855, in-8), lĂ©gendes ; et diffĂ©rents morceaux, insĂ©rĂ©s dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie de Caen et l’Art en province[3].

Poète prolifique, ses volumes ne contiennent pas moins de cinquante mille vers[3]. Il appartenait plus particulièrement, par ses travaux et la tournure de son esprit, à l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen, mais il n’en a pas moins payé, à sa manière, son tribut à l’archéologie[5]. Il a été un précurseur en ce qu’il a le mérite d’avoir été le premier à chanter la Normandie dans son lointain passé scandinave[6].

Il a été conservateur honoraire de la bibliothèque de Caen, qui a prospéré sous son administration et celle de son adjoint, Trébutien[3]. Bien que souvent invité et incité à visiter et séjourner à Paris, il a rarement quitté sa province natale[3]. En 1850, il avait entrepris la réimpression de ses Œuvres complètes, formant quatre volumes lorsque la mort est venue le surprendre[2]. Mort au milieu de sa famille et de nombre d’amis, ses restes ont été honorés par des funérailles publiques, le maire de Caen les autres autorités civiques et académiques, et les principaux habitants de Caen étaient présents à la cérémonie[3]. Il était également membre de l’Institut des Provinces de France[3].

Ĺ’uvres

  • In memoriam. Ă€ l’abbĂ© LĂ©on d’Aurevilly, Caen, Impr. de Donin, 1863, 15 p.
    Contient : À mes deux amis Alph. Le Flaguais et G. S. Trébutien par l’abbé d’Aurevilly ; À l’abbé Léon d’Aurevilly.
  • Malherbe et Laplace : ou La fĂŞte du gĂ©nie, Ode, Caen ; Paris, impr. de F. Poisson et fils ; Derache, , 15 p., in-8° (lire en ligne).
  • Ĺ’uvres poĂ©tiques complètes de Alph. Le Flaguais, prĂ©face de LĂ©on de La Sicotière, Paris, A. Derache, 1860.
  • Marcel (prĂ©f. Paul Delasalle), PoĂ«me, Paris, A. Villeneuve, , xi-314, 1 vol. ; in-12 (lire en ligne).
  • Ă€ l’Empereur Nicolas, Caen, impr. de Vve Pagny, , in-8°, 7 p.
  • Aux enfants de la France, ode, Paris, Lance, 1830, in-8°, 14 p.
  • Le Château de Falaise, poème, Caen, impr. de T. Chalopin, 1830 in-8°, 18 p.
  • Guillaume et Mathilde, lĂ©gendes, Paris, Derache, 1855, in-8°, 48 p.
  • MĂ©lodies françaises et chants sacrĂ©s, Paris, Dondey-DuprĂ©, père et fils, 1829, in-12, 252 p.
  • Missolonghi, la libertĂ©, ou les Grecs et le chant du guerrier grec, hellĂ©niennes, Paris, Mongie aĂ®nĂ©, 1826, in-8°, 20 p.
  • Les Neustriennes, chroniques et ballades, (prĂ©f. Paul Delasalle), Paris, Lance et Caen, A. Avonde, 1835, gr. in-8°, xxiii-298 p. (Imp. de Pagny, Ă  Caen), rĂ©Ă©d. 1844, Paris, Derache, (prĂ©f. Paul Delasalle), in-12, xii-610 p.
  • Ĺ’uvres poĂ©tiques complètes (prĂ©f. LĂ©on de La Sicotière), Paris ; Caen, Derache ; E. Le Gost-ClĂ©risse, 1850-1859, 4 vol. in-8°. (Imp. de F. Poisson).
    Tome 1 : PoĂ©sies ÉlĂ©giaques, HellĂ©niennes. Chants Neustriens, MĂ©lodies françaises, Chants sucrĂ©s. la Fille de JephtĂ©. Tome 2 : Noue. MĂ©lodies françaises. Études du siècle. Pages du cĹ“ur. Tome 3 : Marcel, la Jeune Aveugle. la LĂ©gende des Femmes, Dernières poĂ©sies de jeunesse. Tome IV : Les Neustriennes, Chroniques, LĂ©gendes, Ballades et Impressions. La plupart de ces pièces ont paru sĂ©parĂ©ment (tirĂ©es Ă  petit nombre) de 1816 Ă  1850.
  • PoĂ©sies Ă©lĂ©giaques, Paris, C. Gosselin, 1826, in-12, 220 p.
  • Le Presbytère de Saint-Martin, Caen, impr. de B. de Laporte, 1847, in-12, 11 p.
  • Saint-Étienne-le-Vieux. Aux conseillers municipaux de la ville de Caen, Caen, impr. de E. Poisson, 1850, in-8°, 7 p.
  • Te Deum, Caen, impr. de E. Poisson, 1855, in-8°, 8 p.
  • Le RĂ©tablissement de la statue de Louis XIV, Ă  Caen, ode, suivie d’une visite Ă  Versailles, Caen, T. Chalopin, 1828, gr. in-8°, 19 p.
  • La CĂ´te des Deux Amans, ballade.
    Pièce comprise dans les Neustriennes.
  • « Les Amours de Henri II, duc de Normandie Â», ballade, Revue de Rouen, 1845, 2e sem., p. 295-302. Extrait des Neustriennes.
  • Le Château-Gaillard, poème, AcadĂ©mie de Caen, 1845, p. 455-461.
  • « Charlotte Corday Â», Revue de Rouen, 1858, p. 48-452.
  • « La reine Mathilde Â», lĂ©gende, Revue de Rouen, 1859, p. 300-308, et SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. xii, 1850, p., t. liv-lvi.
    Cette légende a été réimprimée en 1855 dans l’opuscule Guillaume et Mathilde.
  • L’Ancien collège du Mont, Caen, Poisson, in 12.
  • St-Étienne-le-Vieux, Caen, Poisson, 1850, in-8°, 8 p.
  • L’Église St-Jean de Caen, SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. xxii, 1853, p. xi-xv.
  • Guillaume et Mathilde, lĂ©gendes (en vers), Paris, Derache, Imp. de Vve Pagny Ă  Caen, 1855, in 8°, 48 p.
    Cet opuscule consacrĂ© Ă  Guillaume le ConquĂ©rant et Ă  sa femme Mathilde se termine par : le Château de Bonneville-sur-Touques, les FunĂ©railles de Guillaume-le-ConquĂ©rant, la Tapisserie de la reine Mathilde, le Château de Caen. La pièce Guillaume-le-ConquĂ©rant est insĂ©rĂ©e dans les MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. xx, p. lxv-xxvii.
  • « St-Victrice, Ă©vĂŞque de Rouen Â» (en vers), SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. xxii, 1856, p. xxiv-xxvii.
  • « Science et PoĂ©sie, aux Antiquaires Normands« , (en vers), SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. xxii, p. lxi-lxiv.
  • « La Brèche-au-Diable Â» (en vers), SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. xxii, p. ciii-cvii.

Notes et références

  1. Il est né et mort dans l’ancien hôtel de Mondrainville, qu’il n’avait pas quitté.
  2. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, avec leurs noms, prénoms, surnoms et pseudonymes, Paris, L. Hachette, , 2e éd., 1840 p. (lire en ligne), partie 2, p. 1064.
  3. (en) Illustrated London News, vol. 38, Londres, Illustrated London News & Sketch Limited, , 627 p. (lire en ligne), p. 65.
  4. Les Neustriennes, chroniques et ballades : par Alph. Le Flaguais, membre des académies de Caen, Rouen, etc., t. 5, Paris, La Revue des deux Mondes, 4e série 1er janvier 1836, 773 p. (lire en ligne), p. 125-6.
  5. Société des antiquaires de Normandie, Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, vol. 1-2, t. 1861, Société des antiquaires de Normandie, 579 p. (lire en ligne), p. 520.
  6. Jean Mabire, Des poètes normands et de l’héritage nordique : essai littéraire et identitaire, Paris, Dualpha, coll. « Patrimoine des lettres », , 288 p. (ISBN 978-2-915461-33-6, lire en ligne), p. 51.

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