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Alphonse Deville

Alphonse Deville (1856-1932) est un avocat, journaliste et homme politique français[1]. Siégeant sans discontinuité au Conseil municipal de Paris de 1887 jusqu'à sa mort, il était le doyen d'élection de cette assemblée dont il fut également le président en 1903-1904[2].

Alphonse Deville
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Paris
–
Président du Conseil municipal de Paris
–
Prédécesseur Paul Escudier
Successeur Georges Desplas
Conseiller général de la Seine
–
Biographie
Nom de naissance Jean Marie Alexandre Alphonse Deville
Date de naissance
Lieu de naissance Dole (Jura)
Date de dĂ©cès (Ă  75 ans)
Lieu de décès 15e arrondissement de Paris
RĂ©sidence 6e arrondissement de Paris

Biographie

Jean Marie Alexandre Alphonse Deville est né à Dole, dans le département du Jura le , où son père exerçait la profession de commis-greffier près le Tribunal de Commerce[3]. Se destinant dans un premier temps à la profession d'avocat, il entre au barreau en 1878 à l'âge de vingt-deux ans et devient, au concours, secrétaire de la Conférence des avocats. Diplômé de l'École polytechnique, il est le premier polytechnicien en toge à intégrer des études à Sciences Po dans son parcours de formation[4] ; il est secrétaire de la promotion 1882-1883 de cette école.

Le , il est victime d'un grave accident en gare de Chantilly en revenant du derby : poussé par la foule, il tombe sous un train ; il doit subir une amputation de la jambe droite au niveau de la cheville [5].

Alphonse Deville est mort à Paris des suites d'une longue maladie le [6]. Il était alors le doyen d'élection du Conseil municipal de Paris où il a siégé sans discontinuité durant quarante-cinq ans.

Homme politique

Élu conseiller municipal de Paris (quartier Notre-Dame-des-Champs) en 1887 avec un programme libéral, il est constamment réélu au premier tour de scrutin jusqu'à son décès[7]. Il devient membre de la Commission de l'Enseignement et des Beaux-Arts, qu'il préside à partir de 1895[2].

Il exerce les fonctions de président du Conseil municipal de Paris de mars 1903 à mai 1904. Il reçoit à ce titre le roi d'Angleterre Édouard VII (le ) et le roi d'Italie Victor-Emmanuel III à l'Hôtel de ville de Paris ; les discours qu'il prononce à ces occasions sont considérés par ses contemporains comme des chefs-d'œuvre du genre[8].

Il devient ensuite rapporteur général du budget au Conseil municipal de Paris, avant de se contenter de sa Commission de l'Enseignement et des Beaux-Arts afin de consacrer plus de temps à sa profession d'avocat[8].

Avocat

Alphonse Deville est un avocat prestigieux et apprécié[9]. Il est en effet l'ami intime du président Raymond Poincaré, qu'il connaît depuis la Conférence des avocats[10], et fort lié au président Alexandre Millerand[9]. Ses relations lui permettent d'être principalement un avocat d'affaires.

Il a un moment pour collaborateur Georges Bertrand de Beauvoir, le père de Simone de Beauvoir[11].

Journaliste

Alphonse Deville est un ami du journaliste et écrivain André Hallays[10]. En tant que journaliste, il collabore entre autres aux quotidiens Le Monde et La Petite Presse ainsi qu'aux revues Le Moniteur, Le Français, Le Correspondant, et La France nouvelle[2].

En 1883, il publie un essai, La philosophie au théâtre.

Reconnaissance

Alphonse Deville a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur le puis officier de cet ordre le [12].

La place Alphonse-Deville, située dans son quartier Notre-Dame-des-Champs du 6e arrondissement de Paris porte son nom.

Notes et références

  1. « Alphonse Deville (1856-1932) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. « DEVILLE Jean Marie Alexandre Alphonse », sur cths.fr (consulté le )
  3. Registre des naissances de la ville de Dole, acte de naissance n° 120 de l'année 1856
  4. Gilles Le Beguec, La RĂ©publique des avocats, Paris, Armand Colin, , 233 p. (ISBN 978-2-200-26458-1)
  5. « L'accident de M. Deville », La Presse, Paris,‎
  6. « Ceux qui s'en vont », L'Express du Midi, Toulouse, no 14257,‎
  7. « Mort de M. A. Deville », Le Figaro, Paris, no 82 de 1932,‎
  8. « M. Alphonse Deville », Le Figaro, Paris, no 110 de 1908,‎
  9. Sylvain Bonmariage, Mémoires fermés, Paris, André Bonne, , p. 156
  10. Fernand Payen, Raymond Poincaré – L'homme, le parlementaire, l'avocat, Paris, Bernard Grasset, , p. 50
  11. Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, Paris, Gallimard, , 472 p. (ISBN 978-2-07-035552-5)
  12. Base Leonore, cote n° LH/766/65 consultable sur Interrogation de la base Leonore.

Liens externes

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