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Almaqah

Almaqah (sudarabique ʾ lmqh (w), reconstruite Almaqah (U), ou Ilmuqāh, DMG ʾAlmaqah / ʾIlmuqāh ; guèze አለመቀሀ, ʾ LMQH ; arabe المقة) est le nom de la grande divinité solaire du royaume sabéen.

Inscription sabéenne au dieu solaire Almaqah, mentionnant cinq anciens dieux sudarabiques, deux souverains et deux gouverneurs en fonction, VIIe siècle av. J.-C.

C'est aussi une divinité des royaumes de Dʿmt et d'Axoum (en Érythrée et Éthiopie du Nord (ramifié de Saba)).

Le surnom de ce dieu du Soleil était Taureau du pays du Seigneur, cela démontre qu'il porte la responsabilité de la fertilité de la terre. Il est souvent représenté par une grappe d'éclairs entourant ce qui peut être une faucille.

Au début, il représente, avec le titre de Mukarrib, et la tribu de Saba, l'État sabéen. Bien qu'il ait joué un rôle central dans Saba, il était toujours le second dieu invoqué, après Athtar.

On lui attribue les symboles du taureau, et de la massue (du sacrificateur).

Son temple principal est Awwam dans la capitale sabéenne, à Marib. Des temples un peu moins importants existent à Nashq, au Jebel Laudh, à Sirwah et à Al-Masadjid.

On a longtemps suggéré qu'Almaqah correspondait à un dieu lunaire à l'instar du texte biblique qui attribue un culte d'une divinité lunaire à Saba (contrairement au texte coranique qui évoque davantage une divinité solaire), cependant, d'après les multiples recherches approfondies mené par l'éminent historien et universitaire belge Jacques Pirenne, Almaqah correspond en fait à un dieu solaire. En effet, il a constaté que les nombreuses caractéristiques et motifs associés à Almaqah notamment la tête de Taureau ainsi que le motif de la vigne étaient relatifs à des attributs divins d'ordre purement solaire et dionysiaques, par conséquent, il en conclut qu'il s'agissait manifestement d'un dieu du Soleil et non de la Lune[1]. De plus, l’orientaliste italien à savoir Giovanni Garbini aboutit à une conclusion semblable après s’être attarder sur les caractéristiques associés à Almaqah[2]. Les travaux effectués par Giovanni Garbini sont relayés par l'éminent orientaliste britannique Alfred Felix Landon Beeston (ou AFL Beeston), qui est particulièrement célèbre pour ses études sur l'histoire de l'Arabie pré-islamique, ainsi que sur les inscriptions antique yéménites mais également sur la littérature arabe [3]. Par ailleurs, l'archéologue, historien et universitaire français Jean-François Breton qui appartient au CNRS, déclare également qu'Almaqah correspond à un dieu du Soleil, tout en soulignant qu'il en est la forme masculine, tandis que Shamash en est la forme féminine[4].

Notes et références

  1. Jacques Pirenne, Notes d'archéologie sud-arabe, vol. 49, , pp.193-217.
  2. (it) Giovanni Garbini, Il Dio Sabeo Almaqah, vol. 48, , pp.15-22.
  3. AFL Beeston, The Religions Of Pre-Islamic Yemen, 1984, dans Joseph Chelhod, L'Arabie Du Sud Histoire Et Civilisation (Le Peuple Yemenite Et Ses Racines) 1984, vol.1, p.163.
  4. Jean-François Breton, Arabia Felix de l'époque de la reine de Saba, VIIIe siècle avant notre ère au premier siècle de notre ère, Université de Notre Dame Press, , pp.119-120

Bibliographie

  • (de)Hartmut Gese (de), Maria Höfner, Kurt Rudolph (de): Die Religionen Altsyriens, Altarabiens und der Mandäer. Kohlhammer, Stuttgart u. a. 1970 (Die Religionen der Menschheit. Bd. 10, 2).

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