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Alice Bessou-Kokine

Alice Bessou-Kokine (née le à Grisolles et décédée le à Ravensbrück[1]) est une résistante française. Elle est déportée à Ravensbrück où elle meurt après avoir mis au monde son fils.

Alice Bessou-Kokine
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  22 ans)
RavensbrĂĽck
Nationalité
Domicile
Autres informations
Lieu de détention

Biographie

Jeunesse

Alice Anne Bessou est née le à Grisolles. Elle vit ensuite rue Mengaud dans le quartier des Minimes à Toulouse avec ses parents.

Engagement dans la RĂ©sistance

Elle rencontre Meyer Kokine (1920-2002)[2], un Juif d'origine russe, membre de la Résistance dans le mouvement Libérer et Fédérer, dépendant du réseau Buckmaster[3]. Il se cache chez les parents d'Alice Bessou. Elle travaille alors à la préfecture à Toulouse, ce qui lui permet de fournir des faux papiers aux Juifs et aux jeunes gens réfractaires au service du travail obligatoire[4].

Les deux jeunes gens se marient.

DĂ©portation

Ils sont arrĂŞtĂ©s ensemble le 5 mai 1944, par la Gestapo et emprisonnĂ©s dans des prisons diffĂ©rentes. Ils sont dĂ©portĂ©s dans le mĂŞme convoi formĂ© Ă  Toulouse le 2 juillet 1944, qu'on a appelĂ© le train fantĂ´me, parce qu'il va errer pendant 57 jours, apparaĂ®tre et disparaĂ®tre, tantĂ´t roulant, tantĂ´t stationnant[4]. Ce train transporte 900 dĂ©tenus, des infirmes et des vieillards du camp du Vernet et des rĂ©sistants de la prison Saint-Michel. Il y a aussi un wagon Ă  bestiaux pour une soixantaine de femmes. Ce train surpeuplĂ© circule sous une chaleur torride, s'arrĂŞtant Ă  maintes reprises pendant des heures sans que les prisonniers aient rien Ă  boire ou Ă  manger. Il est attaquĂ© par des avions alliĂ©s, plusieurs prisonniers sont morts, certains ont Ă©tĂ© grièvement blessĂ©s. Ne pouvant plus poursuivre sa route, le train doit retourner Ă  Bordeaux, oĂą il reste sur une voie de garage pendant trois jours. Enfin, les prisonniers sont autorisĂ©s Ă  sortir, pour se traĂ®ner jusqu'Ă  la synagogue de la ville, oĂą ils doivent camper quelques semaines, affamĂ©s et sans soins. Les femmes sont regroupĂ©es au Fort du Hâ. Parmi elles, Alice Bessou-Kokine, matricule 93881, qui est enceinte[5] - [6]. La dĂ©portation ne s'arrĂŞte pas, un nouveau train est acheminĂ© depuis Bordeaux le 9 aoĂ»t 1944 Ă  destination du camp de concentration de Dachau. Meyer Kokine parvient Ă  s'Ă©vader le 18 aoĂ»t 1944, lors d'une immobilisation du train Ă  Sorgues[4].

Le 28 aoĂ»t, Ă  l'arrivĂ©e du train Ă  Dachau, 543 personnes sont enregistrĂ©es. Les femmes sont emmenĂ©es Ă  RavensbrĂĽck[5] - [3].

Alice Bessou-Kokine y est affectée aux Kommandos de travail[1]. Elle accouche le d’un petit garçon qui meurt dix jours plus tard[3].

Alice Bessou-Kokine meurt le Ă  RavensbrĂĽck, le jour de son 22e anniversaire[1].

DĂ©coration

Hommages posthumes

Un arrêté du 26 janvier 1995 autorise l'apposition de la mention Mort en déportation sur l'acte de décès d'Alice Bessou-Kokine[8].

Son nom figure sur le monument aux morts de Grisolles[9].

Références

  1. « MémorialGenWeb Fiche individuelle », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  2. Enregistrement concernant M.Meyer Kokine dans la base des décès de l'Insee
  3. Élie Szapiro, Monique Lise Cohen, Pierre Léoutre, Eric Malo, Histoire des communautés juives de Toulouse des origines jusqu’au IIIè millénaire, Books On Demand, , 404 p. (ISBN 978-2322033232, lire en ligne)
  4. « L'odyssée des déportés du train fantôme - Historique », sur www.lesdeportesdutrainfantome.org (consulté le )
  5. Matthias Kamann, « Die lange Reise in den Tod », DIE WELT,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. La répression de la Résistance par les autorités d’occupation et le régime de Vichy. Concours départemental de la résistance et de la déportation, Musée départemental de la résistance et de la déportation, , 68 p. (lire en ligne)
  7. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Alice KOKINE » (consulté le )
  8. Arrêté du 26 janvier 1995 portant apposition de la mention "Mort en déportation" sur les actes de décès, JORF n°57 du 8 mars 1995
  9. « Grisolles – GénéaFrance », sur geneafrance.com (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

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