Alfred Martineau
Albert Alfred Martineau, né le à Artins (Loir-et-Cher) et décédé le à Varennes (Dordogne), a été député, fonctionnaire colonial puis professeur d'histoire coloniale au Collège de France.
Gouverneur des établissements français de l'Inde | |
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Gouverneur des établissements français de l'Inde | |
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Gouverneur de Mayotte | |
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Député de Paris | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 85 ans) Varennes |
Nom de naissance |
Alfred Albert Martineau |
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Biographie
Albert Martineau est archiviste paléographe de formation, diplômé de l'École des chartes.
En , il intègre le comité directeur de la Ligue des patriotes au moment où celle-ci devient boulangiste[1]. C'est donc sous le patronage du général Boulanger que Martineau est élu député de Paris du 19e arrondissement en . Durant son mandat, il s'intéresse aux questions coloniales et prend position «contre les procédés barbares, onéreux et stériles de conquête qui étaient de mode à cette époque»[2]. En 1893, il est élu au conseil supérieur des colonies comme délégué de Nossi Bé et prône l'établissement d'un protectorat français sur Madagascar[3]. En 1896, il est nommé dans le corps des directeurs de l'intérieur au ministère des Colonies.
En 1898, il est brièvement secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie. Il est gouverneur de la Côte française des Somalis (1899), de Saint-Pierre-et-Miquelon (1900), puis de Mayotte (1903), qu'il quitte en 1904. Après un passage au Gabon (1907) où il est lieutenant-gouverneur, il prend la responsabilité des Établissements français de l'Inde (1910) dont il devient gouverneur (1911). Sa vocation d'historien se réveille alors; il fonde la Société d'histoire de l'Inde française, et celle d'Histoire des colonies[4].
Après un passage en administration centrale (directeur de l'Office colonial) en 1912, il reprend la direction des Établissements français de l'Inde de 1913 à 1918.
Il est le fondateur en 1912 de la Société d'histoire des colonies françaises[5], qui publie dès 1913 la Revue de l'histoire des colonies françaises, devenue Revue d'histoire des colonies puis Revue française d'histoire d'outre-mer et enfin Outre-mers[6]. Il termine sa carrière coloniale comme chef du service de l'Indochine au ministère.
Admis à la retraite en 1921, il est le premier titulaire de la chaire d'histoire coloniale au Collège de France, poste qu'il occupe jusqu'en 1935.
Publications
- Martineau (Alfred), Dupleix et l'Inde française 1722-1749, Paris, Champion, 1920-1928, 4 vol.
- Hanotaux (Gabriel), Martineau (Alfred), Histoire des colonies françaises et de l’expansion française dans le monde, Paris, Plon, 1930-1934, 6 vol.
- Martineau (Alfred), Dupleix, sa vie et son œuvre, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1931, 365 p.
- Martineau (Alfred), Bussy et l'Inde française, 1720-1795, Paris, 1935
- Martineau (Alfred) avec L. -Ph. May, "Trois siécles d'histoire Antillaise Martinique et Guadeloupe de 1635 a nos jours", Paris, 1935
Notes et références
- Journal des débats, 7 mai 1888, p. 2.
- Heudebert (Lucien), Au pays des Somalis et des Comoriens, Paris, Librairie Orientale et Américaine, 1901, 281 p., p. 4.
- La construction du discours colonial. L'Empire français au XIXe et XXe siècle. Sous la direction de O. Saaïdia et L. Zerbini, Karthala, Paris, 2009, p. 110, note 88.
- La construction du discours colonial.
- Actuelle Société française d’histoire des outre-mers.
- Site de la revue Outre-mers sur Persée.
Une partie de ses archives se trouvent aux Archives nationales d'outre-mer, Ă Aix-en-Provence.
Annexes
Bibliographie
- « Alfred Martineau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Liens externes
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