Alfred Davignon
Alfred Davignon, né Adolphe Davignon (en russe Альфред (Адольф) Яковлевич Давиньон[2]) le à Sèvres et mort entre 1866 et 1879, est un photographe, lithographe et ingénieur civil français, actif en Russie entre 1841 et 1847.
Naissance | |
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Décès |
Entre et |
Nom de naissance |
Adolphe Simon Ferdinand Davignon |
Autres noms |
Adophe d'Avignon, Alfred d'Avignon[1] |
Nationalité | |
Activités | |
Famille |
Joseph O'Kelly (gendre) |
Biographie
Jeunesse et famille
Adolphe Simon Ferdinand Davignon est né en 1812 à Sèvres[3]. Il est le fils de Jacques Ferdinand Davignon et de Denise Edmée Charles, son épouse, mariés le mois précédent[4]. Au moment de son mariage, son père est employé à la manufacture de Sèvres — tout comme son aïeul paternel, Louis Henri Davignon, et d'autres hommes de la famille[5]. Le mois suivant, Jacques Ferdinand Davignon entre dans l'armée[Note 1]. Devenu tirailleur au sein du 6e régiment de la Garde impériale, il est blessé lors de la bataille de Paris, en mars 1814[6].
En 1815, un des Davignon[Note 2], tourneur sur porcelaine, accompagne à Saint-Pétersbourg le peintre Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines et un décorateur nommé Moreau, chargés de diriger la manufacture impériale de porcelaine[7]. Il meurt d'une « maladie de poitrine contractée pendant ses travaux »[8].
Établi en Russie et marié à Catherine Luyckx[Note 3], Adolphe Davignon devient le père de deux filles : Clarisse Stéphanie, née en 1837 à Saint-Pétersbourg[10], et Marie Léonie en 1846 à Moscou[11]. Cette dernière, devenue professeur de piano, épousera en 1879 à Paris le compositeur irlandais Joseph O'Kelly, veuf depuis deux ans.
Carrière
En mai 1847, Davignon quitte la Russie et rentre en France avec sa femme et ses deux filles[2].
Dernières années
En 1850, Davignon, alors officier du génie en retraite, s'établit à Bourges et propose ses services — d'arpentage et de bornage, entre autres — par voie de presse[12] - [13]. Il se lance par ailleurs dans la sériciculture, installant une magnanerie dans le quartier Pignoux[14] - [15] - [16].
En 1865, lorsque sa fille aînée se marie, il est déclaré comme « lieutenant de génie en retraite, demeurant à Bourges », tandis que sa femme vit à Paris[10]. L'année suivante, il est l'un des deux témoins à signer l'acte du décès de sa mère, survenu chez lui, à la magnanerie, où réside également le second témoin, un professeur de piano[14] - [Note 4].
Adolphe Davignon est déclaré décédé quand sa fille cadette se marie, en 1879[11] - [Note 5].
Galerie
Notes et références
- (cs) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en tchèque intitulé « Alfred d'Avignon » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Il est dit « militaire » sur l'acte de naissance de son fils.
- Son prénom n'est pas cité dans les sources indiquées.
- D'après son acte de décès du 7 avril 1888 au 15e arrondissement de Paris, Catherine Luyckx serait née à Paris (9e) aux alentours de mai 1804[9], mais son nom de figure pas dans le fichier reconstitué de l'état civil de Paris.
- Il est à noter qu'elle est dite veuve de François Davignon (employé à la manufacture de Sèvres) et non de de Jacques Ferdinand Davignon.
- Son nom ne figure pas dans les tables décennales des décès de la ville (entre 1866 et 1879).
Références
- Richard Internet Archive, Serfdom, Society, and the Arts in Imperial Russia : the Pleasure and the Power, New Haven, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-10889-7, lire en ligne), p. 375
- (ru) Courte biographie
- Acte de naissance no 33, , Sèvres, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 15/56) (le prénom Adolphe a été rajouté dans la marge)
- Acte de mariage no 4, , Sèvres, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 5/49)
- Xavier-Roger-Marie de Chavagnac et Gaston-Antoine Grollier, Histoire des manufactures françaises de porcelaine, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne), p. 317
- « Tués et blessés au cours de la campagne de France en 1814 », Service historique de l’armée de terre, Vincennes. Cote S.H.A.T 20 YC n° 21 à 35, sur Filae (consulté le ) : « Jacques, Ferdinand Davignon. Faits de service. Naissance : 19 avril 1792, Saint-Cloud. Armée : Dit la Montagne. Corps : 6e Tirailleurs. Grade : Tirailleur. Classe 1812. Blessé le 30 mars 1814. Bataille de Paris »
- August Demmin, Guide de l'amateur de faïences et porcelaines : poteries, terres cuites, peintures sur lave, émaux, pierres précieuses artificielles, vitraux et verreries. Partie 2, Paris, Renouard, (lire en ligne), p. 903
- Joseph Marryat, Histoire des poteries, faïences et porcelaines. Tome 2, Paris, Renouard, (lire en ligne), p. 157
- Acte de décès no 1350, , Paris 15e, Archives de Paris (« âgée de quatre-vint trois ans onze mois »)
- Acte de mariage no 880, , Paris 10e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 19/31)
- Acte de mariage no 93, , Paris 9e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 18/31)
- « Avis », Le Journal du Cher, , p. 4 (lire en ligne)
- « Avis », sur Gallica, Journal du Cher, (consulté le ), p. 4
- Acte de décès de Denise Edmée Charles, no 504, , Bourges, Archives départementales du Cher [lire en ligne] (vue 254/338)
- Laboratoire central de sériciculture, « Vers à soie du mûrier », sur Gallica, Revue de sériciculture comparée, (consulté le ), p. 302
- Laboratoire central de sériciculture, « Note de M. Davignon », sur Gallica, Revue de sériciculture comparée, (consulté le ), p. 233