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Alexeï Guerman

Alexeï Iourievitch Guerman (en russe : Алексей Юрьевич Герман), né le à Leningrad et mort le à Saint-Pétersbourg, est un cinéaste soviétique et russe[1].

Alexeï Guerman
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Алексей Юрьевич Герман
Nationalité
Drapeau de l'URSS soviétique → Drapeau de la Russie russe
Formation
Activités
Période d'activité
à partir de
Père
Conjoint
Svetlana Igorevna Karmalita (d) (à partir de )
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Cours supérieurs pour les scénaristes et réalisateurs de films (à partir de )
Studio PiÈF (d) (à partir de )
Lenfilm (à partir de )
Théâtre Tovstonogov (-)
Théâtre dramatique d'État de Smolensk nommé d'après A. S. Griboedov (d)
Membre de
Union des cinéastes de l'URSS (d)
Distinctions
Liste détaillée
Prix Frères-Vassiliev (en) ()
Prix d'État de l'URSS ()
Artiste émérite de la république socialiste fédérative soviétique de Russie ()
Artiste du peuple de la fédération de Russie ()
Prix Triomphe (d) ()
Prix « sa propre piste » (d) ()
Ordre du Mérite pour la Patrie, 4e classe ()
Bélier d'or ()
Nika ( et )
Prix artistique Tsarskoselskaya (en) ()
Ordre de l'Honneur ()
Films notables
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Biographie

Fils de l'écrivain et scénariste Iouri Guerman, Alexeï Guerman entre aux studios Lenfilm en 1964[2]. Bien qu'il soit considéré comme l'un des plus grands réalisateurs russes de la seconde moitié du XXe siècle, il n'a réalisé que six films en plus de quarante ans, dont deux inspirés des écrits de son père. Trois de ses œuvres ont été censurées La Vérification (1971) et les deux films cités plus bas et n'ont pu sortir qu'au moment de la perestroïka[3]. Tous ses films ont été tournés dans les studios Lenfilm à Saint-Pétersbourg, dont il fut un temps administrateur. Alexeï Guerman commence sa carrière au théâtre, puis coréalise, avec Grigori Aronov, Le Septième Compagnon (1967), adapté d'une nouvelle de son père.

Il est l'auteur de deux chefs-d'œuvre, Vingt jours sans guerre (1976) et Mon ami Ivan Lapchine (1984)[2]. Après sa réhabilitation en 1986, et la sortie de ses films interdits, Alexeï Guerman, alors secrétaire de l'Union des cinéastes, devient l'un des cinéastes soviétiques les plus en vue. En 1987, le film Mon ami Ivan Lapchine est récompensé par le Prix des frères Vassiliev et reçoit également le Léopard de bronze au Festival international du film de Locarno. Le Prix d’État de l'URSS lui est attribué en 1988 pour le film La Vérification.

Il est distingué artiste du peuple de la fédération de Russie en 1994.

On lui décerne l'Ordre du Mérite pour la Patrie le . L'année suivante, son film Khroustaliov, ma voiture ! est sélectionné pour le Festival de Cannes et reçoit plusieurs prix Nika.

Le , il est décoré de l'Ordre de l'Honneur pour sa contribution au développement du cinéma national.

Il est difficile d'être un dieu, son sixième et dernier film, dont le mixage, après sa mort, sera terminé par son fils[1], est l'adaptation du roman des frères Strougatski, Il est difficile d'être un dieu (L'Histoire du carnage d'Arkanar) (Paris, Denoël, 1973). Il s'agit d'une réflexion philosophique sur la marche de l'Histoire et les rapports de pouvoir[4]. Le film est récompensé par sept prix Nika en 2015 dont un du meilleur réalisateur décerné à titre posthume.

Alexeï Guerman tournait ses films en noir et blanc car « les souvenirs n'ont pas de couleur »[5].

Alexeï Guerman était marié à la scénariste Svetlana Karmalita avec qui il a eu un fils, le réalisateur et scénariste Alexeï Guerman Jr.

Le réalisateur est décédé d'insuffisance rénale le . Il est inhumé au cimetière Bogoslovskoïe de Saint-Pétersbourg.

Filmographie

Réalisateur

Acteur

Scénariste

Producteur

Notes et références

  1. Pierre Murat, « Alexeï Guerman, réalisateur démesuré », sur telerama.fr, (consulté le )
  2. Didier Péron et Veronika Dorman, « Alexeï Guerman, empreinte russe », sur liberation.fr, (consulté le )
  3. Joël Chapron, « Alexeï Guerman, cinéaste russe », sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. Dominique Widemann, « Les visions d’enfer d’Alexeï Guerman », sur humanite.fr, (consulté le )
  5. Entretien in : Cahiers du cinéma, no 531.

Voir aussi

Bibliographie

  • Alexeï Guerman, l'œuvre au noir in : Cahiers du cinéma, no 688, .
  • Alexeï Guerman, Philippe Coutarel, Éditions du Revif, 2016.

Articles connexes

Liens externes

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