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Alexandre Kiss

Alexandre Charles Kiss, nĂ© le Ă  Budapest et mort Ă  Strasbourg le , est un docteur en droit international. Membre de l’acadĂ©mie des sciences de Hongrie, membre de l’AcadĂ©mie de droit international de La Haye, directeur de recherche au CNRS[1] - [2].

Alexandre Charles Kiss
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  81 ans)
Strasbourg
Nationalité
Formation
Activités

Biographie

Alexandre Kiss grandit Ă  Budapest et entre au Gymnasium en 1937. En 1943, il entame des Ă©tudes de droit Ă  l’universitĂ© de Budapest. Il a 17 ans en 1944 lorsque la guerre prend une dimension supĂ©rieure avec l’invasion de la Hongrie par les Allemands, il s’engage dans les forces hongroises pour combattre l'offensive et est blessĂ© par balle lors du siĂšge de Budapest.

L’aprùs-guerre en Hongrie (1945-1947)

Alexandre reprend les Ă©tudes de droit en 1945 qu’il avait commencĂ©es avant la guerre. Il s’engage auprĂšs de son pĂšre dans le mouvement naissant ƓcumĂ©nique.

Alors que le parti communiste gagne en influence en fĂ©vrier 1947 il refuse d’enlever son chapeau Ă  proximitĂ© d’une manifestation communiste au son de l’internationale, il est arrĂȘtĂ© et gardĂ© en prison pendant une semaine sous la charge d’appartenance Ă  des organisations fascistes. Il est relĂąchĂ© et quitte en septembre 1947 la Hongrie.

En France

Alexandre Kiss part donc pour Paris en passant pour Prague et arrive au matin du . Il s’installe Avenue RenĂ©-Coty dans le 14e arrondissement Ă  Paris. Sur les conseils du Pasteur Boegner, dont il avait Ă©tĂ© le guide lors de sa visite Ă  Budapest, Alexandre Kiss s’inscrit en deuxiĂšme annĂ©e de l’Institut d'Ă©tudes politiques de Paris. GrĂące Ă  une bourse Alexandre Kiss s’oriente vers une carriĂšre dans l’enseignement du droit international sous la tutelle de Gilbert Gidel avec une spĂ©cialisation en 3e annĂ©e. En 1948, il passe l’étĂ© Ă  l’AcadĂ©mie de Droit International de La Haye. Il y rencontre sa femme HĂ©lĂšne Van Wesel, Ă©galement Ă©tudiante Ă  La Haye.

Juriste de droit international

Alexandre Kiss rĂ©dige sa thĂšse de droit international Ă  l’universitĂ© de Paris sous la direction de Suzanne Bastid, sur l’abus de droit en droit international, qui sera publiĂ©e en 1953[3].

Alexandre Kiss devient alors chercheur au CNRS et il Ă©crit ensuite son premier ouvrage en 1965 – le RĂ©pertoire de la pratique française de droit international.

Il annonce son premier traitĂ© en 1975 avec un ouvrage publiĂ© en espagnol, Los principios generales del derecho del medio ambiente, suivi d’un travail en anglais Survey of Current developments of international environmental law publiĂ© Ă  Gland en Suisse en 1976 et en Français: Droit international de l‘environnement (La documentation française, 1992). Il publiera ensuite une sĂ©rie de manuels de droit de l’environnement : International Environmental law (editions 1991 et 1994); Manual of European, Environmental Law (editions en 1993 et 1997), ainsi aue le Guide to International Environmental Law en collaboration avec Dinah Shelton.

L’idĂ©e centrale est d’établir le droit international de l’environnement au-delĂ  de la simple notion de pollution. Son principe fondateur se structure autour de la notion de « patrimoine commun de l’humanité» . Il dĂ©veloppe la notion de res communis par rapport Ă  la res nullius, Ă  savoir le bien commun Ă  tous par rapport au bien n’appartenant Ă  personne. Se rĂ©fĂ©rant Ă  Albert de La Pradelle, grand internationaliste français de la fin du XIXe siĂšcle, pour lequel, mĂȘme la mer territoriale est, comme la haute mer, res communis, patrimoine de l’humanitĂ©, il retrace l’évolution du concept des biens, dont le sort concerne l’humanitĂ© tout entiĂšre.

Programme de Montevideo pour le dĂ©veloppement du droit de l’environnement

Du au , une rĂ©union spĂ©ciale de hauts fonctionnaires spĂ©cialistes du droit de l’environnement s’est tenue Ă  Montevideo sous les auspices du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Elle s’est soldĂ©e par l’adoption du Programme de Montevideo pour le dĂ©veloppement du droit de l’environnement, qui a ensuite Ă©tĂ© approuvĂ© par le Conseil d’administration du PNUE en 1982. Cette rĂ©union a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e avec l’appui d’un groupe d’experts en droit de l’environnement, prĂ©sidĂ© par Alexandre Kiss, qui a aidĂ© Ă  identifier et formuler les domaines prioritaires se prĂȘtant Ă  un renforcement de la coopĂ©ration en droit de l’environnement, et qui ont Ă©tĂ© inclus Ă  ce titre dans le Programme de Montevideo.

Principes juridiques pour la protection de l’environnement et le dĂ©veloppement durable annexĂ©s au Rapport Brundtland

Le Rapport Brundtland de 1987, Notre avenir Ă  tous, cĂ©lĂšbre pour avoir popularisĂ© le concept de dĂ©veloppement durable, a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par la Commission mondiale sur l’environnement et le dĂ©veloppement, instituĂ©e en 1983 par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies sous la prĂ©sidence de Gro Harlem Brundtland, PremiĂšre Ministre de NorvĂšge. Son dernier chapitre a prĂ©conisĂ© des rĂ©formes institutionnelles et juridiques pour asseoir les fondements de la protection de l’environnement et du dĂ©veloppement durable Ă  l’échelle mondiale, sur la base de 22 principes juridiques Ă©noncĂ©s Ă  cet effet et rĂ©sumĂ©s en annexe au rapport. Les principes en question, prĂ©parĂ©s par un groupe de 13 experts internationaux en droit de l’environnement, dont notamment Alexandre Kiss, ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dans un rapport sĂ©parĂ© en 1986, qui a Ă©tĂ© publiĂ© l’annĂ©e suivante sous le titre Environmental Protection and Sustainable Development: Legal Principles and Recommendations (Nijhoff, 1987). Il y avait lĂ , en germe, les prĂ©misses de la future DĂ©claration de Rio sur l’environnement et le dĂ©veloppement de 1992, ainsi que du projet de pacte international sur l’environnement et le dĂ©veloppement, que Notre avenir Ă  tous avait recommandĂ© de mettre en place[4] - [5].

AprĂšs avoir rĂ©cupĂ©rĂ© sa nationalitĂ© Ă  la chute du rĂ©gime communiste il est choisi pour assurer la dĂ©fense de la Hongrie devant la Cour internationale de justice, dans l’affaire du Danube [Projet Gabčikovo-Nagymaros][6].

Institut international des droits de l'homme

Entre 1980 et 1990 ,Alexandre Kiss est le Secrétaire Général de l' Institut international des droits de l'homme - Fondation René Cassin[7].

Distinctions

Ouvrages

  • L'Abus de droit en droit international, Paris, LGDJ, 1953, 200 p.
  • RĂ©pertoire de la pratique française en matiĂšre de droit international public, Paris, CNRS, 7 volumes, 1962-1972
  • La Protection de l’environnement et le droit international, Colloque 1973 de l’AcadĂ©mie de droit international de La Haye, Leiden, Sitjhoff, 1975, 650 p.
  • Recueil de traitĂ©s multilatĂ©raux relatifs Ă  la protection de l’environnement, Nairobi, PNUE, 1982, 543 p.
  • Droit international de l’environnement, Paris, Pedone, 1989, 349 p., rĂ©Ă©dition avec J.-P. Beurier en 2000, 2004 et 2010
  • La Protection internationale des droits de l’homme : prĂ©cis (avec Th. Buergenthal), Engel, 1991, 261 p.

Avec D. Shelton :

  • International Environmental Law, New York, Transnational Publishers, 1991, 541 p., rĂ©Ă©dition en 2000 et 2004
  • TraitĂ© de droit europĂ©en de l’environnement, Paris, Frison-Roche, 1996, 586 p.
  • (en) Guide to International Environmental Law, Leiden, Nijhoff, , 313 p. (ISBN 978-1-57105-344-2, prĂ©sentation en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Nijhoff, 1983, pp. 101-245.
  • « Le droit de l’État sur la mer territoriale », Revue gĂ©nĂ©rale de droit international public, 1898, p. 283, citation d’A. Kiss, op. cit., p. 244.
  • « La lutte contre la pollution des eaux douces en Europe occidentale », Annuaire français de droit international, 1969, pp.718-736 * « La pollution du milieu marin ».
  • « La pollution du Rhin et le droit international public », Rhine pollution, Zwolle, 1978, pp. 59-80.
  • « La pollution du Rhin, suite (et fin ?), », Annuaire français de droit international, 1983, pp.282-312.

Références

  1. (en)Center for international Law, 2004, award recipient Alexandre Charles Kiss.
  2. Michel Prieur, « Alexandre Kiss, Droit international de l'environnement, Pedone, Études internationales, n° 3, 1989 », Revue juridique de l'Environnement, vol. 14, no 4,‎ , p. 479–479 (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. « KISS », sur Sfdi (consulté le )
  4. Alexandre E. Tomoschenko, “Development and Periodic Review of Environmental Law in the 1990s: UNEP Programmatic Approach”, in Alexandre Kiss and Françoise Burhenne-Guilmin (Eds.), A Law for the Environment: Essays in honour of Wolfgang E. Burhenne, EPLP Special Issue, IUCN, Gland, Switzerland and Cambridge, UK, 1994, pp. 17-20
  5. Alexandre Kiss, «Droit international de l’environnement», Revue juridique de l’environnement, 1982/2, pp. 149-153
  6. « CASE CONCERNING THE GABCIKOVO-NAGYMAROS PROJECT », sur https://www.icj-cij.org,
  7. Fondation René Cassin - Organigramme : voir « Les anciens présidents et directeurs » : « Les anciens Secrétaires Généraux (actuel Directeur) »
  8. Academie De Droit International De La Ha, New trends in the doctrine of private international law and their impact on court practice, Martinus Nijhoff Publishers, (ISBN 978-90-247-2816-9, lire en ligne)

Article connexe

Liens externes

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