Aleksandar Ranković (homme politique)
Aleksandar Ranković (en cyrillique serbe : Александар Ранковић), dit « Leka » (Лека) né en 1909 à Obrenovac et décédé en 1983, est un homme politique yougoslave d'origine serbe. Membre des Partisans durant la Seconde Guerre mondiale, il est ensuite, de 1946 à 1966, ministre de l'Intérieur du régime communiste yougoslave, avant de tomber en disgrâce.
Aleksandar Ranković | |
Aleksandar Ranković en 1966. | |
Fonctions | |
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Vice-président de la République fédérative populaire de Yougoslavie | |
– | |
Président | Josip Broz Tito |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Koča Popović |
Ministre de l'intérieur | |
– | |
Prédécesseur | Vlada Zečević |
Successeur | Svetislav Stefanović |
Chef de l'OZNA | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Draževac, Royaume de Serbie |
Date de décès | (à 73 ans) |
Lieu de décès | Dubrovnik, Croatie, Yougoslavie |
Nationalité | Serbe, puis Yougoslave |
Parti politique | Ligue des communistes de Yougoslavie |
Profession | Ouvrier |
Biographie
Carrière politique
Aleksandar Ranković est membre du Politburo du Parti communiste de Yougoslavie à partir de 1940. Après avoir été capturé et torturé par la Gestapo en 1941, il est secouru par un raid des Partisans. Il siège à l'état-major suprême pendant tout le long de la guerre. Il est décoré de l'Ordre du Héros national pour les services rendus au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Il crée en mai 1944 l'OZNA, service de sécurité des Partisans, qui prend en charge les purges politiques en Serbie après la prise de Belgrade, puis la répression des insurgés albanais au Kosovo. Après la guerre, il est ministre de l'Intérieur et dirige la police politique (UDBA) qui a succédé à l'OZNA.
Sa chute politique a lieu en 1966, pour abus d'autorité : il avait mis sur écoute la chambre à coucher de Tito, à Belgrade. Il est exclu de la Ligue des communistes de Yougoslavie la même année. Sa défection marque la fin d'une ère où la Ligue était un parti très centralisé : des mouvements politiques autonomistes ou séparatistes commencent à s'affirmer et donnent par exemple naissance au Printemps croate, une décentralisation accrue à partir des réformes constitutionnelles de 1971, et en 1974 un changement de constitution.
Il finit sa vie à Dubrovnik. Ses funérailles, en 1983, contribuent à renforcer le nationalisme serbe.