Aldo Gentilini

Gentilini est né à Gênes le 7 février 1911, mais Courmayeur, précisément à Portoud dans le Val Vení, où sa famille possédait un hôtel, était sa patrie d'adoption. , où il a passé sa jeunesse. De la période de Courmayeur sont les "Totems", comme l'artiste a nommé ses créations en bois, qui rappellent quelque chose de primitif et brut, riche en images et signes qui montrent une force instinctive, une explosion de sensations toujours en désordre et confus.

Au début des années soixante, Gentilini se retira à Volpeglino, où il resta jusqu'à sa mort le 10 août 1982 et, aujourd'hui, à la suite d'un don, la maison-atelier dans laquelle il peignit les murs , portes, fenêtres et meubles avec meubles et objets construits en assemblant les matériaux les plus variés, appartient à la Municipalité et pourrait être transformé en un centre muséal consacré aux œuvres de l'artiste.

Sa peinture capture les moments, les petits moments que nous essayons de retenir, les nuances de l'âme, les sensations qui restent dans un signe, dans une trappe qui rappelle vaguement Mirò avec la décomposition de Picasso, Braque et Lager. Il capture une caractéristique caractéristique de l'art et Fauve (rappelant ainsi Matisse) qui suggère des sentiments et des humeurs à travers l'utilisation subjective et anti-naturaliste des couleurs. Ses peintures se caractérisent par des couleurs vives, des couleurs stridentes et violentes, développées dans des compositions presque cubistes, dans lesquelles les garnitures de couleurs pures créent une dialectique projetée hors de la toile, exprimant les humeurs de l'artiste de manière authentique, souvent de douleur et de désespoir, répondant en couleur dans la joie de vivre, une tension mystique et spirituelle envers Dieu qui veut communiquer avec le monde entier. Son signe pictural est rapide, décisif, tout comme ses gestes, essentiels et urgents, des caractères exprimés exprimés à travers l'utilisation de guaches et de couleurs acryliques.

Il était en fait très innovant pour son temps, se consacrant à la peinture avec beaucoup de transport, préférant la technique à l'huile sans pour autant négliger l'utilisation de couleurs acryliques qui remontent aux années passées à Portud (Courmayeur), années où sa sensibilité l'a amené à observer et protéger les animaux (comme Saint François) et prendre la grenouille comme symbole de l'homme. C'est ainsi qu'il a fondé la Secte des Ranistes.

La peinture et la sculpture sont les moyens d'atteindre mystiquement une révélation du divin.

Il était très prolifique et a connu son apogée vers les années 1970 lorsque sa renommée s'étendait sur les frontières régionales de la Suisse.

Des preuves de son art se trouvent également dans les fresques et les vitraux de l'église Santa Giulietta S. Colombano de Pavie, où son conte figuratif abstrait est fait de lumières, de couleurs d'espaces et de rythmes.

La grenouille est un symbole de l'homme: elle prend de l'élan, fait un petit saut puis retombe au sol pour sauter à nouveau, mais elle ne prétend pas se détacher du monde. Il en est de même de l'homme dans sa recherche de Dieu: l'homme ne peut pas bouger seul ni dominer la matière.

Les ranistes sont un groupe d'ascètes qui, dans la contemplation et le travail divins, trouvent l'achèvement et la pleine réalisation de la vie terrestre.

« J'essaye de faire le vide - dit Gentilini - Ce vide me provoque une certaine catharsis: j'observe des valeurs sensibles que je respecte, je les réévalue, mais je ne sais jamais comment je vais tomber dans le tableau et c'est la réalisation d'une vérité envers le signe jamais pensé. »

Un talent ému grâce à la mère qui a cru en lui: « ... enfant, je dessinais très bien. C'était un dessin enfantin. Il avait des caractéristiques supérieures à la normale. Puis j'ai été démarré par maman, surtout soigné par cette maman, au dessin. J'ai commencé par dessiner pour passer à la peinture. Quand j'ai senti que ce talent bougeait et pouvait compenser toutes les techniques, j'ai aussi abandonné le dessin pour la peinture ... »

De l'homme à l'artiste: « Partout où je vais, j'ai une citoyenneté idéale. Ce n'est pas pour rien que j'ai passé dix ans sur le trottoir, sans abri, comme disent les journalistes, à la recherche de contacts humains, pour mieux exprimer dans l'art l'esprit d'une époque qui est tout sauf crépusculaire, même encline à convertir l'austérité du défilé de l'ancienne architecture en figurations aériennes libres. Je viens du figuratif, je m'intéresse énormément au costume "beat", que je considère comme le meilleur de la société d'aujourd'hui. »

Gentilini se définit non pas comme un peintre mais comme "inventeur de formes"

La poétesse Curzia Ferrari a écrit à son sujet, disant qu'Aldo Gentilini était capable de « désarticuler les hommes et les objets pour mélanger les fragments en "gouaches", peintures et sculptures qui semblent nous ramener, par la couleur ou la forme, à une analyse primordiale de la matière. » Dominga de la Quintana le définit comme une épigone du cubisme, « une réalité déchirée dans ses moindres détails et recomposée selon des schémas en constante évolution. »

Le magazine Panorama de 1963 définit Aldo Gentilini comme un « peintre de toutes les angoisses de notre temps. »

La société de production Corona Cinematografica en parle en 1975 dans une vidéo des archives Luce (créée pour l'Exposition de Milan au Musée des sciences) :

« Accueillis avec un immense succès au Musée des sciences de Milan, les Madones d'Aldo Gentilini, peintre et sculpteur génois devenu membre permanent des grands maîtres de notre siècle, dotés d'une grande culture humaniste et éduqués à une discipline monastique stricte et volontaire, Avec ses œuvres, Aldo Gentilini transmet un message de fraternité et un désir de liberté que chacun peut comprendre et accepter. Les œuvres de Gentilini apparaissent dans les galeries des plus importantes villes italiennes et étrangères, les expositions consacrées à ses œuvres ne sont pas comptées, ni elles ont été mises en scène en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Amérique et en Australie. couleurs dans la tristesse et sait dispenser la joie même avec les nuances de la tragédie. Les compositions de cet artiste ont un dénominateur commun, la volonté à faire sentir aux gens le pouvoir de la relation humaine comme une possibilité de survie offerte à notre civilisation. »