Albert Louis de Lichtervelde
Albert Louis de Lichtervelde, né à Gand (Belgique) le et décédé à Namur (Belgique) le , était un prêtre et chanoine du diocèse de Gand, nommé évêque de Namur en 1779. Quinzième à occuper le siège de Namur, et dernier évêque de l'Ancien régime il ne fut remplacé par un successeur qu'en 1802, six ans après sa mort en 1796.
Évêque catholique | |
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Évêque de Namur Diocèse de Namur | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 81 ans) Namur |
Activités |
PrĂŞtre catholique (Ă partir du ), chanoine |
Consécrateurs |
Ignazio Busca, Ferdinand-Marie de Lobkowitz, Felix Brenart (en) |
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Biographie
Né en 1715 d’une ancienne famille de la noblesse belge, Albert-Louis de Lichtervelde mena la plus grande part de sa carrière ecclésiastique à la Cathédrale Saint Bavon de Gand, où il fut successivement chanoine (1740), puis Doyen (1769), puis Prévôt (1772) de Gand ainsi que Vicaire-Capitulaire de la Cathédrale Saint Bavon de Gand (1778).
Désigné pour le siège épiscopal de Namur le , il y fit son entrée solennelle le . Bien qu'issu de la noblesse Lichtervelde s’adapte bien à un diocèse essentiellement rural. Son attitude est pastorale. À partir de 1787, il commença à s’opposer vigoureusement aux réformes religieuses que Joseph II voulait imposer. Cette attitude [1] lui valut une biographie flatteuse[2] Lorsqu'il refusa de fermer son séminaire, comme cela avait été ordonné – Joseph II souhaitant contrôler la formation du clergé des Pays-Bas méridionaux – l’autorité civile tenta de l’écarter de son diocèse et de le contraindre à se retirer dans un monastère. Lichtervelde déclara alors s’être soumis (ce qu’il nia plus tard) et il fut autorisé à rester à Namur. Néanmoins il continua à refuser d'envoyer ses candidats au sacerdoce au séminaire joséphiste de Louvain.
Lichtervelde eut le mérite de piloter adroitement son diocèse à travers les différents régimes qui se succèdent rapidement dans les Pays-Bas méridionaux : révolution brabançonne, retour des Autrichiens, première occupation française, retour des Autrichiens, retour définitif des Français... Contrairement à d'autres évêques qui avaient abandonné leur siège épiscopal, il ne quitta jamais la ville de Namur.
Mgr Albert-Louis de Lichtervelde meurt le , à l'âge de 81 ans, dans sa ville épiscopale de Namur, devenue alors préfecture de la République française.
Écrits
- Mandements, Lettres pastorales et ordonnances de Mgr Albert-Louis de Lichtervelde, Ă©vĂŞque de Namur, Namur, G.-J. Lafontaine et F.-J. Lafontaine, 1780-1797.
Bibliographie
- Th. Poodt: Albert-Louis comte de Lichtervelde, l’héroïque évêque de Namur, 1779-1796, Gand, s.d.
- Louis de Lichtervelde: Un évêque belge de la fin de l'ancien régime, dans Revue générale, 1931.
- Marc Ronvaux: La révolution belgique au pays de Namur (1787-1790), dans Les cahiers de Sambre et Meuse, 2012.
Références
- Lettre pastorale de Monseigneur l’Évêque de Namur, au clergé séculier et régulier et à tous les fidèles de son diocèse, Valenciennes, 1787.
- Th. Poodt, Albert-Louis comte de Lichtervelde, l’héroïque évêque de Namur, 1779-1796, Gand, s.d.