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Alaria (animal)

Alaria est un genre de petit ver parasite microscopique, trématode (plathelminthe non segmenté) de la famille des Diplostomidae.

Au stade final, Alaria alata est un parasite dangereux pour l'homme (invasif et perforant) qui peut s'enkyster dans les muscles, et qui a été trouvé chez divers hôtes animaux, mais on suppose que des carnivores tels que le renard sont l'hôte final[1].

Les espèces de ce genre sont encore mal connues.

Risques sanitaires et zoonotique

Certaines (ex Alaria spp[2]) sont sources de zoonoses en passant d'une espèce chassée à l'homme (via consommation de cuisses de grenouille[3] - [2]. ou de sanglier par exemple ; ainsi « àl’occasion de récentes analyses effectuées en laboratoire, des viandes de sangliers abattus dans la zone de Vigneulles-les-Hattonchatel (55210) ont été trouvées infestées par des vers parasites de l’espèce Alaria alata ».
De très nombreuses espèces de Trématodes ont été décrites dans la littérature, mais en général ce sont des découvertes isolées. Alaria alata est un ver plat dont les larves microscopiques s’enkystent dans les muscles des sangliers contaminés. Les carnivores sauvages et domestiques sont les hôtes définitifs du ver adulte, de très petite taille (moins de mm). Celui-ci vit dans leur tube digestif et expulse des œufs qui sont éliminés dans le milieu extérieur avec les fèces du carnivore-hôte. Ces œufs sont ensuite absorbés par les hôtes intermédiaires habituels du parasite, qui sont des mollusques aquatiques et des batraciens (grenouilles).

Le sanglier ou l'Homme sont des hôtes intermédiaires exceptionnels mais possibles, quand ils ingèrent accidentellement des produits animaux parasités par des larves d’Alaria alata (la contamination pouvant être massive, jusqu’à plusieurs centaines de vers ingérés), ces dernières migrent dans les muscles et autres organes (poumons, centres nerveux, etc.).

Sécurité sanitaires

La cuisson à cœur les viandes de sangliers ou carnivores tués à la chasse tue les larves d’Alaria alata (ou de trichines). En France, toute carcasse de sanglier mise sur le marché doit être identifiée, traçable et soumise, préalablement à sa commercialisation, à un dépistage de trichines (en laboratoire, financé par celui qui vend la viande). Une recherche d'Alaria alata peut aussi être faite à ce moment (avec incinération à l’équarrissage des carcasses éventuellement parasitées).

En France

Chez le renard (bien suivi car pouvant ĂŞtre porteur d'Ă©chinocoques, seules deux espèces de plathelminthes non segmentĂ©s sont assez souvent signalĂ©es : Cryptocotyle lingua et Alaria alata (3 Ă  mm de long x 1 Ă  1,5 mm de large), aux glandes vitellogènes situĂ©es en avant du corps, dotĂ© de deux pseudo-ventouses et d'un organe tribocytique elliptique. ce parasite effectue son cycle indirect par trois hĂ´tes intermĂ©diaires qui sont des escargots d'eau PlanorbidĂ©s du genre Anisus[4] chez lesquels la larve (miracidium, puis sporocyste puis cercaire) se dĂ©veloppe avant de parasiter un vertĂ©brĂ© (poisson, amphibien) chez lequel elles se mĂ©tamorphosent en mĂ©socercaires lesquels deviennent un parasite adulte chez un petit rongeur qui mange le poisson ou le batracien-hĂ´te. Quand le rongeur est mangĂ© par un carnivore (chien, chat[5], vison[6] ou renard...) le ver adulte s'y dĂ©veloppe et pond. (Debes, 1985), mais qui semblent bien moins frĂ©quents que les NĂ©matodes et les Cestodes[7].

Liste d'espèces

Ce genre comprend les espèces suivantes[8] :

  • Alaria alata (Goeze, 1782)
  • Alaria americana Hall & Wigdor, 1918
  • Alaria arisaemoides Augustine & Uribe, 1927
  • Alaria asoviensis (Skrjabin, 1923)
  • Alaria canis La Rue & Fallis, 1934
  • Alaria freundi Sprehn, 1932
  • Alaria intermedia (Olivier & Odlaug, 1938)
  • Alaria marcianae (La Rue, 1917)
  • Alaria minnesotae Chandler, 1954
  • Alaria minuta Chandler & Rausch, 1946
  • Alaria oregonensis La Rue & Barone, 1927
  • Alaria robusta Verma, 1936

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Springer Images ; illustration hĂ´tes d'Alaria alata
  2. Möhl K., Grosse K., Hamedy A., “Biology of Alaria spp. and human exposition risk to Alaria mesocercariae-a review” Parasitol Research. Jul. 2009, 105 (1) : 1-15
  3. (de) WĂĽrmer, Der Saugwurm Alaria alata ; Der Parasit Alaria alata
  4. Julien Portier, Damien Jouet, Isabelle Vallée, Hubert Ferté, Detection of Planorbis planorbis and Anisus vortex as first intermediate hosts of Alaria alata (Goeze, 1792) in natural conditions in France: Molecular evidence ; Article Veterinary Parasitology, volume 190, Issues 1–2, 23 novembre 2012, pages 151-158
  5. O. Castro, J.M. Venzal, M.L. Félix, Two new records of helminth parasites of domestic cat from Uruguay: Alaria alata (Goeze, 1782) (Digenea, Diplostomidae) and Lagochilascaris major Leiper, 1910 (Nematoda, Ascarididae) ; Veterinary Parasitology Volume 160, Issues 3–4, 23 March 2009, Pages 344–347 (résumé et illustrations)
  6. A.-F. Tabaran, C. Catoi, A. Gal, M. Taulescu, P. Bolfa, A.D. Sandor, B. Kiss, A.D. Mihalca, athological Characterization of Larva Migrans Caused by Alaria alata Infection in the European Mink ; Journal of Comparative Pathology, Volume 146, Issue 1, January 2012, Page 92
  7. Pain, Victor. [OATAO, Les helminthoses digestives du renardeau (vulpes vulpes) : étude expérimentale dans le département de la Drôme. Thèse de médecine vétérinaire, École nationale vétérinaire de Toulouse, ENVT, 2011, voir paragraphe C. Les principaux Trématodes digestifs du renard roux p 41/115 p.
  8. « Classification de Hallan - FAMILY Diplostomidae Poirier, 1886 » (consulté le )
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