Alain Cojean

À l'issue de ses études de notariat à Rennes qui ne le passionnent pas, Alain Cojean obtient un diplôme de premier clerc. Puis il vient s'installer à Paris en 1985, où il travaille chez un notaire. Ayant compris que le notariat n'est pas sa vocation, il démissionne en 1987 de son poste de clerc et travaille comme serveur chez McDonald's. Il évolue dans cette entreprise pendant treize ans jusqu'à devenir le responsable de la Recherche et Développement.

En 2000, il monte une nouvelle entreprise de restauration, qui deviendra l'enseigne Cojean, et que les médias qualifient de "fast good"[1] - [2] - [3] - [4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9].

En 2001, il ouvre à Paris près de la Place de la Madeleine le premier restaurant de la chaîne de restauration rapide Cojean Suivront trente-cinq adresses à Paris et à Londres[10] - [11] - [12]

L’entreprise a la réputation d’avoir "métamorphosé la façon de déjeuner vite à Paris"[13]. La profession remarque rapidement ce nouveau venu, que l’on prend pour un "extraterrestre"[14], et, en France comme à l’étranger, elle devient une référence pour une nouvelle approche de la restauration. Le magazine Snacking parle alors de "révolution en marche"[15] et Ouest-France rappelle qu’« il a un succès phénoménal et inspire des grands chefs étoilés qui se sont, dès 2005, lancés dans la restauration rapide : Anne-Sophie Pic, Bocuse, Robuchon… D’autres sont arrivés »[14]. Pour Time, Cojean est le "parrain d’un nouveau mouvement"[16].

Cojean a souvent été copié : "Cojean a engendré des copies partout et on compte maintenant près de six mille établissements de ce type en France"[17], précise Bernard Boutboul, le directeur de Gira Conseil dans un entretien avec le journal L’Indépendant.

En 2017, Alain Cojean cède l’entreprise mais en reste le président. Fidèle à sa conception de l’entreprise, il reverse la moitié du produit de la vente de ses parts aux cadres de l’entreprise et à sa nouvelle fondation, et permet à tous les directeurs des restaurants du groupe de devenir actionnaires[18].

En 2019, l’entreprise de restauration Cojean devient labellisée BCorp[19] et Alain Cojean en quitte la présidence[20] - [18].

Alain Cojean défend l'idée que l’entreprise, outre la quête du gain, se doit d'être utile. Raison pour laquelle il fonde en 2011 la fondation « nourrir aimer donner »[21] sous l’égide de la Fondation de France. Son financement est assuré par 10 % du résultat annuel de l’entreprise Cojean. « La fondation "nourrir aimer donner" a pour but de lutter contre la pauvreté et de contribuer au développement durable des communautés les plus démunies en travaillant notamment sur l’accès à l’eau et à la nourriture et d’une manière générale, de lutter contre toute forme d’injustice », précisent les statuts[22].

La fondation monte et accompagne des projets d’aide à l’insertion des plus démunis, notamment un centre de formation à la pâtisserie, pour des jeunes handicapés et sourds-muets à Calcutta, « Shuktara Cakes »[23] - [24] - [25], un autre centre de formation à la pâtisserie à Siem Reap, au Cambodge. La fondation finance, entre autres, des centres de nutrition au Togo et à Madagascar, une ferme de spiruline au Laos, une clinique dans les camps des Rohingyas au Bangladesh en partenariat avec l’ONG Friendship.

En 2017, Alain Cojean crée la fondation Le Moël, également destinée à des projets d’aide, mais élargie au bien-être animal, avec notamment en 2022, un refuge en Bretagne destiné à accueillir des animaux d’élevage destinés à l’abattoir en vue de la consommation humaine.

En 2017, il compte parmi les cent signataires de la tribune au Monde pour une "nécessaire transition écologique" [26].