Alain-Guillaume Bunyoni
Alain-Guillaume Bunyoni, né le dans la commune de Kanyosha dans la province de Bujumbura Mairie, est un homme d'État burundais. Il est Premier ministre du au .
Alain-Guillaume Bunyoni | |
Alain-Guillaume Bunyoni en janvier 2020. | |
Fonctions | |
---|---|
Premier ministre du Burundi | |
– (2 ans, 2 mois et 14 jours) |
|
Président | Évariste Ndayishimiye |
Prédécesseur | Pascal-Firmin Ndimira (indirectement) |
Successeur | Gervais Ndirakobuca |
Ministre de la Sécurité publique | |
– (4 ans, 10 mois et 4 jours) |
|
Président | Pierre Nkurunziza Évariste Ndayishimiye |
Prédécesseur | Gabriel Nizigama |
Successeur | Gervais Ndirakobuca |
– (4 ans et 4 jours) |
|
Président | Pierre Nkurunziza |
Prédécesseur | Évariste Ndayishimiye |
Biographie | |
Nom de naissance | Alain-Guillaume Bunyoni |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kanyosha (Burundi) |
Nationalité | Burundaise |
Parti politique | CNDD-FDD |
Profession | Fonctionnaire |
|
|
Premiers ministres du Burundi | |
Biographie
Bunyoni participe à la guerre civile burundaise en étant l'un des principaux chefs militaires des Forces de défense de la démocratie (FDD), la principale rébellion[1].
Sa capacité d'organisation et de commandement lui permet d'atteindre le grade de général au sein des FDD. En 2001, les FDD se scindent en deux factions : celle du chef historique Jean-Bosco Ndayikengurukiye et celle menée par Pierre Nkurunziza, que Bunyoni soutient[2]. La faction Ndayikengurukiye va rapidement devenir négligeable.
Entre 2005 et 2007, Bunyoni est directeur de la police burundaise[1].
Il est à deux reprises ministre de la sécurité publique, du au , puis entre le et juin 2020[3] dans le gouvernement dans lequel il est considéré comme le no 2. Entre 2011 et 2014, Bunyoni est chef de cabinet civil du président Nkurunziza[1]. Il est décrit comme un « dur » du régime Nkurunziza[1] et le bras droit du président[2].
Bunyoni est soumis à des sanctions des États-Unis en [4]. Ces sanctions sont levées en , le président des États-Unis estimant que la situation politique au Burundi s'est calmée avec l'élection d'Évariste Ndayishimiye à la présidence[5].
À partir d'octobre 2016, le Burundi se retire de la Cour pénale internationale (CPI) à la suite de l'annonce le par le conseil des droits de l'homme des Nations unies de l'ouverture une enquête visant douze personnalités — dont Alain-Guillaume Bunyoni — soupçonnées d'être responsables de crimes commis depuis et le début de la crise politique au Burundi[6] - [7].
Le 23 juin 2020, le Parlement approuve sa candidature comme Premier ministre[8]. Le gouvernement est formé le 28 juin[9].
En , le président Ndayishimiye s'en prend dans un discours à son Premier ministre, sans toutefois le nommer. Il sous-entend que Bunyoni compte le renverser par un coup d'État et qu'il l'empêche de mener son action[10]. Le , le gouvernement Bunyoni est démis de ses fonctions et le nouveau premier ministre, Gervais Ndirakobuca, est approuvé à l'unanimité et à main levée par l'Assemblée nationale et le Sénat[11].
En , la police burundaise recherche Bunyoni mais, averti de sa prochaine arrestation, il s'enfuit. Les faits reprochés ne sont pas connus[12]. Il est finalement arrêté le 23 avril, jour de son anniversaire[13]. Il est détenu par le Service national de renseignement, un service de renseignement intérieur dépendant du président. Le , Alain-Guillaume Bunyoni est inculpé par trois juges de la Cour suprême (en) siégeant à huis clos pour « atteinte à la sureté intérieure de l'État et au bon fonctionnement de l'économie nationale », « prise illégale d'intérêts », « détention illégale d'armes » et « outrage envers le chef de l'État ». Il est ensuite incarcéré à la prison de Ngozi dans une aile où il est seul[14] - [15].
Bunyoni est décrit comme l'un des Burundais les plus riches[12].
Références
- « Au Burundi, un gouvernement de fidèles et de « durs » autour de Pierre Nkurunziza », AFP et Le Monde,
- Romain Gras, « Burundi : Alain-Guillaume Bunyoni, un « dur » à la primature », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- « Qui est le Ministre CPC Alain Guillaume Bunyoni ? », sur burundi.gov.bi.
- https://www.federalregister.gov/documents/2015/11/25/2015-30191/blocking-property-of-certain-persons-contributing-to-the-situation-in-burundi
- (en) Eloge Willy Kaneza, « US ends sanctions program on Burundi, noting reforms », Associated Press,
- Trésor Kibangula, « Burundi : l’Assemblée nationale vote en faveur du retrait de la CPI », Jeune Afrique, .
- AFP, « Burundi : un projet de loi au parlement pour quitter la CPI », Jeune Afrique, : « Parmi eux, le numéro deux du pouvoir : le général Alain-Guillaume Bunyoni. ».
- « Burundi: le Premier ministre et le vice-président approuvés tambour battant », RFI, (consulté le )
- « Au Burundi, un nouveau gouvernement dominé par les faucons », Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Burundi: le président met en garde ceux qui auraient des velléités de coup d'État », Radio France internationale,
- « Burundi: un nouveau Premier ministre après des accusations de tentative de «coup d'État» », Radio France internationale,
- « Burundi: recherché par la police, l'ex-Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni reste introuvable », Radio France internationale,
- « Burundi: recherché depuis plusieurs jours, l'ex-Premier ministre Bunyoni a été arrêté », Le Figaro, (consulté le ).
- « Burundi : l'ancien Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni inculpé », Africanews, (consulté le ).
- « Burundi: l’ex-Premier ministre Bunyoni inculpé et écroué pour «atteinte à la sûreté de l’État» », Radio France internationale,