Akiko Dōmoto
Akiko Dōmoto (堂本 暁子, Dōmoto Akiko) est une femme politique japonaise née le , qui a notamment été gouverneure de la préfecture de Chiba de à , la première femme élue gouverneur de cette préfecture et la troisième femme gouverneur au Japon.
Akiko Dōmoto | |
Fonctions | |
---|---|
Gouverneur de la Préfecture de Chiba | |
– | |
Réélection | 2005 |
Circonscription | Préfecture de Chiba |
Prédécesseur | Takeshi Numata |
Successeur | Kensaku Morita |
Présidente du Nouveau Parti pionnier | |
– | |
Prédécesseur | Shōichi Ide |
Successeur | Masayoshi Takemura |
Conseillère du Japon | |
– | |
Réélection | |
Groupe politique | Présidente du groupe parlementaire Nouveau Parti pionnier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | San Francisco, Californie, États-Unis |
Parti politique | Parti socialiste japonais Nouveau Parti pionnier |
Diplômée de | Tokyo Woman's Christian University |
Profession | Femme politique Animatrice de télévision |
Site web | Site officiel |
Jeunesse et études
Akiko Dōmoto étudie jusqu'en 1959 à la Tokyo Woman's Christian University, avant de rejoindre la chaîne de télévision Tokyo Broadcasting System[1]. Elle réalise le documentaire Baby Hotel en 1980, récompensé du Japan Newspaper Publishers and Editors Association (en)[2].
Carrière électorale
Députée et présidente du Nouveau Parti pionnier
Lors des 15e élections de la Chambre des représentants du Japon, Domoto accède au rang de députée sous l'étiquette du Parti socialiste japonais grâce à la dose de proportionnelle instaurée[1]. Lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du 23 juillet 1995, elle fait partie des candidats proposés par le Nouveau Parti pionnier, qu'elle a rejoint en 1994, sur la liste proportionnelle. Elle est élue et prend ainsi la tête du groupe parlementaire du Nouveau Parti pionnier à la chambre haute[1]. Durant son mandat, elle se bat pour l'égalité homme-femme[3], la prostitution infantile et les violences domestiques[1], notamment en dénonçant en 1999 le sexisme du gouvernement japonais, ayant rapidement autorisé les pilules de Viagra mais bannissant toujours l'usage de la pilule contraceptive[4]. Elle est également opposée aux limitations et aux contraintes utilisées comme moyen thérapeutique[5]. Elle se bat aussi pour autoriser l'avortement au Japon[6].
À la suite de l'échec de son parti aux élections législatives japonaises de 1996, Shōichi Ide, le président, démissionne et Akiko Dōmoto assure alors ce poste jusqu'en 2001, où elle démissionne de ses activités parlementaires et de la présidence du parti pour briguer la gouvernance de la préfecture de Chiba en tant qu'indépendante, bien que soutenue par le Nouveau Parti pionnier[7].
Gouverneur de Chiba
Elle obtient ce poste, devenant ainsi la première femme gouverneure de cette préfecture[8], la première en tant qu'indépendante[9]. Très sensible aux causes environnementales[10] - [11], elle s'engage dès son élection en annulant un projet visant à remplacer les zones humides de Sanbanze par un centre de traitement des eaux usées, préservant ainsi l'un des derniers lieux de refuge pour les oiseaux migrateurs de la région de la baie de Tokyo[12] - [13], respectant l'une de ses promesses de campagne[14] - [15]. Le budget alloué à ce projet est alors redistribué dans des projets initiés par les habitants de la préfecture de Chiba, la participation citoyenne tenant à cœur de Dōmoto[12]. Les activistes de l'époque saluent ce geste de la gouverneure[12]. Par souci de transparence avec ses électeurs, elle dévoile ses revenus en tant que gouverneure dès 2002, bien que n'étant pas obligée de le faire[16].
Initialement tentée par un troisième mandat en tant que gouverneure de Chiba, elle décide finalement de ne pas briguer ce poste, partant ainsi à la retraite à l'âge de 77 ans après huit ans à la gouvernance de Chiba[17]. Elle soutient alors Yoshida Hira[18], mais ce dernier est battu par Kensaku Morita, qui lui succède[19].
Autres activités
Elle est également présidente de l'association des femmes japonaises agissant pour la réduction des risques de catastrophes naturelles. Elle s'est notamment impliquée dans la reconstruction des dommages causés par le tsunami de 2011 au Japon, en plus de la lutte contre les discriminations faites aux femmes[20] - [21].
Dōmoto s'implique également contre les discriminations faites aux personnes en situation de handicap, notamment par le personnel hospitalier[22].
- Akiko Dōmoto en 2005.
- Akiko Dōmoto présentant des produits originaires de la préfecture de Chiba en 2008.
- Akiko Dōmoto en 2007.
Notes et références
- (en) John Zumerchik et Steven Laurence Danver, Seas and Waterways of the World: An Encyclopedia of History, Uses, and Issues, Volume 1, , 731 p. (lire en ligne), p. 516.
- (en) « Akiko Domoto », sur Bloomberg News, (consulté le ).
- (en) Yuki Matsuoka, « Japanese experts call for gender equality », sur ReliefWeb, (consulté le ).
- (en) Richard Pierre Claude, Science in the Service of Human Rights, University of Pennsylvania Press, , 267 p. (lire en ligne), p. 48.
- (en) Tomoko Otake, « Citizens group calls for review on use of restraints after New Zealand teacher’s death », sur Japan Times, (consulté le ).
- (en) Marianne Githens et Dorothy McBride Stetson, Abortion Politics: Public Policy in Cross-Cultural Perspective, Routledge, , 248 p. (lire en ligne), p. 129.
- (en) Jeffrey Kopstein, Mark Lichbach et Stephen E. Hanson, Comparative Politics: Interests, Identities, and Institutions in a Changing Global Order, Cambridge University Press, , 599 p. (lire en ligne), p. 183.
- (en) Naonori Kodate et Kashiko Kodate, Japanese Women in Science and Engineering: History and Policy Change, , p. 77.
- (en) « Chiba sends a signal to the parties », sur Japan Times, (consulté le ).
- (en) Mick Corliss, « Wetland conservation efforts gain ground », sur Japan Times, (consulté le ).
- (en) Stephen Hesse, « Environmentalist on the stump », sur Japan Times, (consulté le ).
- (en) Jeff Kingston, Japan's Quiet Transformation: Social Change and Civil Society in the Twenty-first Century, Psychology Press, , 348 p. (lire en ligne), p. 147.
- (en) Stephen Hesse, « Singing the praises of glorious mud flats », sur Japan Times, (consulté le ).
- (en) Atsuo Tsuji, « Summary of the Status of Japanese Wetlands During the Past Triennium, and Outlook for the Next Triennium », sur Japan Wetlands Action Network, (consulté le ).
- (en) « Domoto promises further review of contentious works », sur Japan Times, (consulté le ).
- (en) « Governors’ income averages 23 million yen », sur Japan Times, (consulté le ).
- (ja) « 宣言ではないが…堂本知事3選ヤル気満々 », sur Asahi Shinbun, (version du 4 mars 2016 sur Internet Archive).
- (en) « Five vie to run for Chiba governor », sur Japan Times, (consulté le ).
- (ja) « 平成21年中に予定される選挙 », sur Préfecture de Chiba (version du 2 mai 2009 sur Internet Archive).
- (en) Catherine Tsalikis, « How Japan Rode a Tsunami to Equality », sur Foreign Policy, (consulté le ).
- (en) Maragareta Wahlstrom, « Sustainability begins in Sendai », sur The Japan Times, (consulté le ).
- (en) Tomoko Otake, « Citizens group calls for review on use of restraints after New Zealand teacher’s death », sur The Japan Times, (consulté le ).
Liens externes
- (en) Akiko Domoto, « Disaster and Biodiversity from the Perspective of Gender », Biodiversity Network Japan, (lire en ligne)