Ahmed Draïa
Ahmed Draïa (en arabe : أحمد دراية), né le à Souk Ahras en Algérie et mort le [1] à Lisbonne au Portugal, est un homme politique algérien.
Ahmed Draïa | |
Fonctions | |
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Ministre des Transports | |
– (1 an, 10 mois et 13 jours) |
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Président | Houari Boumédiène |
Premier ministre | Houari Boumédiène |
Gouvernement | Boumédiène IV |
Prédécesseur | Rabah Bitat |
Successeur | Salah Goudjil |
Directeur général de la Sûreté nationale | |
– (11 ans et 10 mois) |
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Président | Houari Boumédiène |
Premier ministre | Houari Boumédiène |
Gouvernement | Ahmed Medeghri (Ministre de l’Intérieur et des Finances) Mohamed Ben Ahmed Abdelghani (Ministre de l’Intérieur) |
Prédécesseur | Mohamed Yadi El Wassini |
Successeur | El Hadi Khediri |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Souk Ahras (Algérie) |
Date de décès | [1] |
Lieu de décès | Lisbonne (Portugal) |
Nature du décès | Cancer du poumon |
Nationalité | Algérienne |
Parti politique | FLN |
Fratrie | Mosbah et Mohamed Tahar |
Conjoint | Chermati Zohra |
Profession | Homme politique |
Biographie
Jeunesse
Ahmed Draïa naît le 10 mai 1929 dans la ville de Souk Ahras dans l’est de l’Algérie, fils d’Abd al-Hafiz et de Hafsiyah bint al-Jilali, il enseigne les écrits coraniques puis étudie également à l’école française de Picard jusqu’en 1942.
Lutte pour l'indépendance algérienne
Le patriotisme d'Ahmed Draïa a commencé avec son entrée dans les scouts islamiques entre les années 1940 à 1945, puis s'est développé par la suite, où il est devenu membre du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, puis chef du régiment des martyrs Badji Mokhtar en 1953, puis chargé de la communication entre la ville de Souk Ahras et Ouenza.
Après le déclenchement de la guerre d'indépendance, il a repris l'organisation interne de la révolution entre Souk Ahras et Ouenza, puis a rejoint l'Armée de libération nationale en 1956, où il a été promu commandant de la base orientale chargé des enquêtes en 1957.
En 1958, il est impliqué dans le " complot des colonels ", dont le but était de renverser le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et d'étendre le conflit franco-algérien à la Tunisie. Il est condamné par un tribunal présidé par Houari Boumediène, et emprisonné. Il est libéré en 1960 et envoyé à la frontière algéro-mauritanienne pour implanter l'Armée de libération nationale (ALN) dans tout le Sud algérien[1].
Après l'indépendance
En 1963 il est nommé commandant des CNS (Compagnies nationales de sécurité), le corps d'élite de la police[1]. En 1964, il devient membre du Comité central du Front de libération nationale. Il est nommé directeur général de la sûreté nationale en juin 1965 et joue alors un rôle important dans le coup d'état qui renverse Ben Bella au profit de Boumediène[1]. Il devient membre du Conseil de la Révolution le 19 juin 1965[2] et est nommé procureur général de la Cour révolutionnaire créée pour « atteintes contre la révolution et les infractions contre la sûreté de l'État »[3] ; à ce titre, en avril 1969, il demande la peine de mort à l'encontre de Krim Belkacem, Slimane Amirat, Lichani Belkacem, Tamsaout Belkacem et Amoukrane Omar, principaux animateurs du Mouvement démocratique pour le renouveau algérien (M.D.R.A.), accusés notamment d'atteinte à la sûreté de l'État[4]. Il est promu colonel en juin 1969[5]. En juillet 1969, il demande la peine capitale pour Tahar Zbiri, coupable d'une tentative de putsch[6].
En 1977, il est nommé ministre des Transports, remplacé à la tête de la sûreté nationale par El Hadi Khediri. Selon le journal Le Monde, cette nomination ne peut s'apparenter à une promotion[1]. En 1983, il est écarté du Comité central du FLN lors du cinquième congrès du parti[7].
En 1984, il est nommé ambassadeur d'Algérie au Portugal. Il meurt le 03 février 1988 d'un cancer du poumon à Lisbonne.
Hommages
L'école de police de Dar El Beïda porte son nom depuis le 22 juillet 2018[8]. L'université d'Adrar porte son nom[9] ainsi qu'un quartier de Souk Ahras, la cité Ahmed Draïa.
Références
- (ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « أحمد دراية » (voir la liste des auteurs).
- ALGÉRIE Mort de Ahmed Draia, ancien directeur de la sûreté, site lemonde.fr, 5 février 1988.
- LE CONSEIL DE LA RÉVOLUTION, site lemonde.fr, 6 juillet 1965.
- LE COLONEL BOUMEDIÈNE INSTALLE LA COUR RÉVOLUTIONNAIRE, site lemonde.fr, 29 janvier 1969.
- La peine de mort est requise contre M. Belkacem Krim et quatre autres accusés, site lemonde.fr, 8 avril 1969.
- Première promotion d'officiers supérieurs depuis l'indépendance, site lemonde.fr, 28 juin 1969.
- LA PEINE DE MORT EST REQUISE CONTRE SIX ACCUSÉS dont l'ex-colonel Zbiri, site lemonde.fr, 23 juillet 1969.
- PLUSIEURS ANCIENS PROCHES COLLABORATEURS DE BOUMEDIÈNE ONT ÉTÉ ÉVINCÉS DU COMITÉ CENTRAL DU F.L.N., site lemonde.fr, 27 décembre 1983.
- "Le grand professionnalisme" acquis par la police algérienne, salué, site aps.dz, 22 juillet 2018.
- Le HCA plaide pour l'élaboration d'"une carte linguistique de Tamazight" en Algérie, site aps.dz, 27 mai 2020.