Ahmad Matar
Ahmad Matar (en arabe : أحمد مطر) est un poète irakien du XXe siècle né en 1954 dans le village d’Al-Tanuma, un quartier du district de Shatt al-Arab à Bassorah. Son œuvre est principalement centrée sur une critique politique des régimes arabes en place, y compris après le printemps arabe de 2011. Il s'est exilé au Koweït, puis au Royaume-Uni depuis le milieu des années 1980.
Famille
Matar est né à Tanoma, un village dans le sud d’Irak dans la province d’Al-Basra. Il est le quatrième de dix enfants. Pendant sa jeunesse, il a déménagé à Bagdad où il a habité avec son frère. Il est marié avec trois fils et une fille[1].
Biographie
Critique envers le gouvernement de Saddam Hussein, il n'épargne pas non plus les autres régimes des pays arabes, leur reprochant leur immobilisme. Il doit s'exiler au Koweït, puis au Royaume-Uni à partir du milieu des années 1980[2].
Œuvre
Durant les années 1970-1980, il se concentre sur des poèmes politiques, visant les régimes des pays arabes, et proclamant la poésie comme moteur de la contestation[3]. Il vise également les États-Unis, qu'il considère comme responsables de l'instabilité du Proche-Orient[4].
Influence
L'œuvre de Matar influence des artistes comme Souad Massi[5] ou le groupe N3rdistan[6].
L'un de ses poèmes comprend une injonction (« Irhalou ! », signifiant « Dégagez ! »), reprise par le mouvement du printemps arabe[6].
Notes et références
- « الساخر - أحمد مطر : لقاء موقع الساخر بـ أحمد مطر », (version du 31 octobre 2011 sur Internet Archive)
- Hind Meddeb, « Le Nordistan, une contrée imaginaire imaginée par des musiciens en quête de nouvelles expériences sonores », France musique, (lire en ligne)
- (en) Hassina Mechaï, « Souad Massi, 'I do believe in the power of the words' », Middle East Eye, (lire en ligne) :
« Poetry comes before the action... So poetry is regenerating. Poetry illuminates the path and guides our actions. »
- (de) Dunja Ramadan, « "Unser Land ist mehr wert als eine Million Amerikas" », Sud Deutsche, (lire en ligne)
- Youssef Zerarka, « Le dernier album de Souad Massi chante des lumières arabes cachées par un printemps en plein crash », Huffpost Algérie, (lire en ligne)
- Chrystel Chabert, « Jazz sous les pommiers : N3rdistan, le rap marocain chante les poètes arabes », France infos, (lire en ligne)