Afrasiyab Badalbeyli

Afrasiyab Badalbeyli est le fils de Shusha Badal dey Badalbeyi et Rahima Badalbeyli. À l'époque, les Badalbeyli étaient déjà connus comme une famille de grands musiciens. Son père était un expert du mugham et enseignait comme professeur de musique dans une école russo-tartare de Bakou ; il a également aidé Uzeyir Hajibeyov, son cousin, à fonder le premier théâtre musical d'Azerbaïdjan. Son frère, Shamsi Badalbeyli, deviendra plus tard directeur de théâtre musical[1]. Son oncle paternel, Ahmed Badalbeyli (Agdamski) était un chanteur d'opéra renommé.

En 1930, Afrasiyab Badalbeyli est diplômé de l'université d'État d'Azerbaïdjan avec une spécialisation en études orientales dans une école de musique affiliée au conservatoire de Leningrad, qu'il termine en 1938. Il commence à travailler comme chef d'orchestre au théâtre national académique azerbaïdjanais d'opéra et de ballet en 1930. En 1931, il épouse la ballerine Gamar Almaszadeh qui l'accompagne à Leningrad tout en poursuivant ses études supérieures dans une école professionnelle de ballet. Cependant, ce mariage se termine par un divorce, ce qui explique les futurs remariages d'Afrasiyab Badalbeyli[2].

La carrière musicale de Badalbeyli commence en 1928 par la composition de la musique de la pièce de théâtre de Jafar Jabbarly, Od Guelini (« Fiancée de feu »). Il est particulièrement célèbre pour être le compositeur du premier ballet azerbaïdjanais, intitulé Guiz Galasi (« La Tour de la jeune fille »), qu'il compose en 1940. Le ballet est dédié à sa femme, Gamar Almaszadeh. Ses travaux ultérieurs sont Khalg Gazabi (« Rage du peuple », écrit avec Boris Zeidman en 1941), Nizami (1948) et Seyudler aghlamaz (« Les Saules ne pleurent pas », 1971). Il écrit des livrets pour l'opéra azerbaïdjanais Bahadir ve Sona et les ballets Guiz Galasi, Garaja Guiz et Guizil Atchar (« Clé d'or »). Il compose de la musique de fond pour des pièces de théâtre[3]. En 1960, il reçoit le titre d'artiste du peuple de l'Azerbaïdjan. Il reste chef d'orchestre au théâtre de l'opéra et du ballet de Bakou jusqu'à sa mort en 1976.

Il est le seul traducteur de livret à cette époque, il fait des traductions en azeri des livrets des opéras de Pyotr Tchaïkovski, de Gioacchino Rossini et de Zakaria Paliachvili. Tout au long des années 1950 et 1960, il publie plusieurs livres sur l'histoire et le développement de la musique classique en Azerbaïdjan : Discussions sur la musique, Gurban Pirimov, Dictionnaire musical et Théâtre national d'opéra et de ballet d'Azerbaïdjan.

• Titre honorifique ouvrier d'art honoré de la RSS d'Azerbaïdjan, 23 avril 1940
• Ordre de la bannière rouge du travail, 9 juin 1959
• Titre honorifique artiste du peuple de la RSS d'Azerbaïdjan, 24 mai 1960
• Certificat d'honneur du Soviet suprême de la RSS d'Azerbaïdjan, 18 mai 1972