Adolphe Blanchard
Adolphe Blanchard, né le à Nîmes et mort le dans la même ville, est un avocat et homme politique français.
Biographie
Né le à Nîmes, fils de Pierre Blanchard, alors avocat dans cette ville, Henry Melchior Eugène Adolphe Blanchard[1] devient avocat au barreau de Nîmes[2].
En 1848, il est capitaine de la Garde nationale[1].
Légitimiste, il devient adjoint au maire de Nîmes sous la monarchie de Juillet[3]. Lors des élections municipales de 1871, la liste qu'il conduit l'emporte face à celle de Donzel[3]. Le , il est officiellement nommé maire, succédant à Augustin Demians, dont le mandat avait pris fin avec le Second Empire ; il prend ses fonctions le 1er juin[3].
Dès 1871, il entreprend de nombreux travaux d'aménagement, dans un contexte pourtant difficile pour le pays[3]. Le , il interdit la manifestation pour le premier anniversaire de la IIIe République, qui se tient tout de même, et conduit à des affrontements avec les forces de l'ordre[3]. Le , il suscite de nouveaux heurts en remettant un manifeste à Henri d'Artois, appelé le « régénérateur de la patrie »[3]. En juillet, il autorise les festivités célébrant la fête de la Fédération, à condition qu'elles se tiennent « silencieusement »[3].
Toujours en 1872, il engage d'importants travaux pour soutenir la candidature de Nîmes à l'accueil de l'école d'artillerie de Valence[3].
Favorable au parti de l'Ordre moral, il incite les nîmois à se rendre en pèlerinage à Lourdes[3]. Il engage la restauration de multiples édifices religieux, mais aussi établissements scolaires[3].
En 1873, il inaugure la ligne de chemin de fer reliant Nîmes à Aigues-Mortes[3]. En juin, il signe un décret cantonnant les prostituées aux deux rues Florian et du Cerisier[3]. Avec 6 000 nîmois, il signe la pétition prônant la restauration monarchique[3]. En , sa liste est réélue lors des municipales, et le préfet le reconduit pour quatre ans en janvier suivant[3].
En 1874, il déloge les habitants de l'hospice pour accueillir les artilleurs[3]. Il fait ensuite installer l'année suivante un régiment de train[3]. L'école d'artillerie ouvrira en 1876[3].
En 1874, il inaugure le square Antonin et le monument d'Auguste Bosc[3]. L'opposition des républicains allant croissant, il maintient toutefois sa ligne[3]. En 1877, il est aux premières loges de la consécration de l'église Saint-Baudile[3].
Il remporte une nouvelle fois les élections municipales de 1878[3]. Mais il ne tarde pas à s'opposer à la nouvelle majorité républicaine, arrivée au pouvoir en 1879, refusant notamment par deux fois d'installer un buste de Marianne dans l'hôtel de ville[3]. Le nouveau préfet Paul Dumarest condamne ce geste et d'importantes manifestations éclatent[3]. Il parvient toutefois à se maintenir[3].
Refusant en 1880 le pavoisement des édifices publics pour le , il finit par être révoqué par un arrêté du [3].
Il meurt le dans sa ville[1], oĂą une rue porte son nom.
DĂ©coration
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (1877)[1]
- Commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[3]
Références
- « Cote LH/251/42 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Roland Andréani (dir.), Nouvelle histoire de Nîmes, Toulouse, Privat, 2005, p. 284 (ISBN 978-2-7089-8340-3).
- Decis 2012.
Annexes
Bibliographie
- Roland Andréani, « Le temps d'Adolphe Blanchard », dans Roland Andréani (dir.), Nouvelle histoire de Nîmes, Toulouse, Privat, (ISBN 2-7089-8340-7), p. 213-216.
- Jérémy Decis, « Adolphe Blanchard », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Lacour, (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 88-93.
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :