Adèle Mardosewicz
Adèle Mardosewicz (en religion Mère Marie-Stella du Très-Saint-Sacrement), née le dans le village de Ciasnówka[1] (ouiezd de Nesvij, dans la partie polonaise administrée par l'Empire russe et morte le fusillée par des hommes de la Gestapo près de Nowogrodek en Pologne (aujourd'hui Biélorussie), est une religieuse de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille de Nazareth, à la tête du groupe des martyres de Nowogrodek béatifiées par Jean-Paul II, le à Rome.
Mère Marie-Stella du Très-Saint-Sacrement | |
Portrait de Mère Marie-Stella. | |
Bienheureuse | |
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Naissance | Ciasnówka |
Décès | Nowogrodek |
Nom de naissance | Adèle Mardosewicz |
Nationalité | Polonaise |
Ordre religieux | SÅ“urs de la Sainte Famille de Nazareth |
Béatification | Rome par Jean-Paul II |
Vénérée par | Église catholique romaine |
Fête | 1 août |
Biographie
Elle entre en 1910 dans la congrégation enseignante de la Sainte Famille de Nazareth et fait son noviciat à Albano en Italie. Elle y prononce ses vœux perpétuels sous le nom de Marie-Stella du Très-Saint-Sacrement.
Elle est appelée en 1936 par l'évêque de Nowogrodek, Mgr Zygmunt Lozinski à collaborer avec un groupe de compagnes à l'internat qu'elles avaient ouvert quelques années plus tôt et à développer un travail paroissial auprès des enfants du catéchisme. L'internat est fermé par les autorités soviétiques à l'automne 1939, mais le couvent reste ouvert et la religieuse est élue supérieure de la communauté en 1940. C'est au tour de l'armée allemande d'envahir la région à l'été 1941. Des exactions, en particulier contre la population juive de la ville, ont lieu aussitôt. Lorsqu'une dernière vague d'arrestation de 120 personnes a lieu en , elle ne cache pas sa désapprobation et confie même au chapelain qu'elle-même et ses sœurs sont prêtes à échanger leur vie contre celle des otages. Ceux-ci ne sont finalement pas fusillés, mais sont relâchés ou envoyés en Allemagne en tant que travailleurs du service obligatoire.
Quelques semaines plus tard, le , les religieuses sont convoquées au commissariat. Elles passent la nuit en prières pensant au pire être envoyées en tant que travailleuses forcées, mais le à 3 h 30, elles sont remises à des hommes de la Gestapo qui les fusillent à l'aube dans la forêt près de la ville[2].
Elle est béatifiées le par Jean-Paul II, à Rome, avec ses dix camarades.
Notes
- Prononcer Tchasnovka
- « Bienheureuse Marie-Stella Mardosewicz et dix consœurs », Magnificat, no 237,‎ , p. 35.