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Accord sur le stress au travail

L'accord sur le stress au travail est un accord interprofessionnel signé au niveau européen en 2004.

Le stress au travail

Le stress au travail, au-delĂ  d'un certain seuil, est une source de mal-ĂŞtre, de pathologies, voire de mort: c'est notamment une cause d'augmentation du risque d'infarctus du myocarde, confirmĂ© en 2012 après suivi de près de 200 000 travailleurs europĂ©ens. Cette Ă©tude a conclu Ă  une augmentation de 23 % du risque d’infarctus en cas d’exposition Ă  un stress au travail (par rapport aux personnes non exposĂ©es)[1].

Terminologie

  • Accord sur le stress au travail
  • Accord national interprofessionnel sur le stress au travail
  • ANI
  • ANISAT

Historique

Les partenaires sociaux européens signent en 2004 un accord sur le stress au travail.

En France, la transcription de cet accord dans le droit français a été réalisée en passant par la négociation entre les partenaires sociaux (Medef, CGPME, UPA, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et CGT). Les grandes dates pour cet accord :

  • : conclusion de l'accord
  • : signature de l'accord
  • : extension de l'accord par le Gouvernement Français
  • : publication de l'extension dans le Journal Officiel
  • : Ă  l’occasion du Conseil d’Orientation sur les Conditions de travail du , Xavier Darcos a souhaitĂ© accĂ©lĂ©rer le processus de transposition de l’accord national interprofessionnel sur le stress du au niveau le plus opĂ©rationnel, celui des entreprises, en invitant ces dernières, lorsque leur effectif dĂ©passe 1000 salariĂ©s, Ă  engager des nĂ©gociations, un diagnostic et/ou un plan d’action au plus tard le . Le Ministre entend inviter les entreprises dans un mode "name and shame" : la liste des bons et des mauvais Ă©lèves sera publiĂ©e Ă  l'issue du dĂ©lai imparti.
  • : sur la foi du renseignement par les entreprises de leur avancement sur ces nĂ©gociations, le Ministère publie sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr une liste verte (entreprises ayant conclu un accord), une liste orange (entreprises ayant engagĂ© des nĂ©gociations) et une liste rouge (entreprises n'ayant rien entrepris ou n'ayant pas fait de retour au Ministère de leur avancement). Les listes orange et rouge sont supprimĂ©es du site au bout de 24 heures. Le site internet patrons-voyous.fr a conservĂ© la liste rouge[2].

Contenu de l'accord

Cet accord est intitulé "Accord National Interprofessionnel sur le Stress au Travail"

Voici en quelques mots les grandes lignes de cet accord :

  • L’employeur est responsable de protĂ©ger la santĂ© mentale des salariĂ©s de l’entreprise au mĂŞme titre que la santĂ© physique
  • Les salariĂ©s ont obligation de se conformer aux mesures de protection dĂ©terminĂ©es par l’employeur
  • Toute entreprise est susceptible d’être affectĂ©e par le stress au travail, quelle que soit sa taille, son type d’activitĂ©, le type de contrat (ce qui ne veut pas dire que toutes les entreprises sont touchĂ©es).
  • Une description du stress en gĂ©nĂ©ral et du stress au travail est donnĂ©e en prĂ©cisant que le stress vĂ©cu au travail ne trouve pas forcĂ©ment son origine dans l’entreprise.
  • L’objet de l’accord est de fournir un cadre pour traiter le stress du travail (prĂ©venir, Ă©viter, dĂ©tecter, faire face), de participer Ă  la prise de conscience par tous les acteurs des impacts Ă©conomiques et sociaux.
  • L’accord ne donne pas de liste exhaustive d’indicateurs permettant d’identifier une situation de stress au travail dans l'entreprise mais donne quelques pistes : absentĂ©isme, turn-over, accidents du travail et maladies professionnelles, plaintes et conflits personnels, actes de violence sur soi ou sur les autres et augmentation significatives de visites spontanĂ©es au service mĂ©dical.
  • L’accord fournit quelques pistes Ă©galement sur les points Ă  analyser en cas d’identification de situation de stress au travail dans les domaines suivants : contenu et organisation du travail, environnement de travail, communication et en dernier lieu, les facteurs subjectifs.
  • Tout problème dĂ©tectĂ© doit donner lieu Ă  des actions en vue de l’éliminer voire de le rĂ©duire. Mais selon la logique classique qu’il vaut mieux prĂ©venir que guĂ©rir, l’accord insiste sur la prĂ©vention en la matière.
  • Il est clairement prĂ©cisĂ© que le mĂ©decin du travail est une ressource pour identifier les problèmes de stress au travail en rappelant que le salariĂ© est protĂ©gĂ© par le secret mĂ©dical.
  • Les actions sont Ă  entreprendre sous la responsabilitĂ© de l’employeur en concertation avec les reprĂ©sentants des salariĂ©s ou Ă  dĂ©faut avec les salariĂ©s eux-mĂŞmes. Lorsque l'entreprise comporte un CHSCT, ce dernier doit ĂŞtre naturellement associĂ©. L’employeur peut s’appuyer sur des experts extĂ©rieurs si nĂ©cessaire.

Cet accord ne traite pas des sujets de harcèlement et de violence au travail qui font l’objet d’un autre accord en cours de transposition d’un autre accord européen, lui aussi signé en 2007.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Le Quotidien du MĂ©decin, N°9158, 17 septembre 2012, 1 p.), DOC00293638. De 3 400 Ă  4 000 accidents par an en France
  2. http://patrons-voyous.fr/actualite/liste.htm


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