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Accord de Londres

L’accord de Londres[1], dit statut de Nuremberg, a été scellé le à l'issue d'une conférence qui s'est ouverte entre les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Union soviétique et la France, le à la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il décide de mettre en place un Tribunal militaire international afin de traduire en justice les « grands criminels, dont les crimes sont sans localisation géographique précise »[1]. Les règles de formation, de juridiction et les fonctions de ce tribunal sont définies dans le statut annexé à l'accord. Le dépositaire de l'accord est le Royaume-Uni. Le texte authentique est rédigé en trois langues : anglais, français et russe.

L'accord

« Un Tribunal militaire international sera établi, […] pour juger les criminels de guerre dont les crimes sont sans localisation géographique précise, qu'ils soient accusés individuellement, ou à titre de membres d'organisations ou de groupes, ou à ce double titre. »

— Article 1[1]

Contexte

« DĂ©jĂ  au cours de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements alliĂ©s firent plusieurs dĂ©clarations concernant le châtiment des criminels de guerre. La crĂ©ation d'une commission des Nations unies pour l'investigation des crimes de guerre fut annoncĂ©e le . Mais ce n'est que le que cette commission fut effectivement mise en place. Dans la dĂ©claration de Moscou du , les trois principales puissances alliĂ©es (États-Unis, Royaume-Uni et URSS) dĂ©clarèrent solennellement que les criminels de guerre allemands seront envoyĂ©s dans les pays oĂą leurs forfaits abominables ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s, afin d'y ĂŞtre jugĂ©s et punis, mais que cette dĂ©claration Ă©tait faite « sans prĂ©judice du cas des criminels allemands dont les crimes ne peuvent ĂŞtre situĂ©s en un endroit particulier et qui seront punis par une dĂ©cision commune des Gouvernements AlliĂ©s ». […] Le Tribunal militaire international pour l'ExtrĂŞme-Orient […] fut constituĂ© par une proclamation spĂ©ciale du gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur […]. »

— CICR, Accord concernant la poursuite et le châtiment des grands criminels de guerre des puissances européennes de l'Axe[1]

Signataires

Les signataires de l'accord sont :

Tous les pays membres des Nations unies pouvaient adhérer à cet accord. Une vingtaine de pays ont ainsi décidé de faire partie de l'accord par la suite[2].

Le statut du Tribunal militaire international

Le statut précise en sept parties les règles organiques du Tribunal militaire international :

  1. Constitution ;
  2. Juridiction et principes généraux ;
  3. Commission d'instruction et de poursuite des grands criminels de guerre ;
  4. Procès équitable des accusés ;
  5. Compétence du tribunal et conduite des débats ;
  6. Jugement et peines ;
  7. DĂ©penses.

Plus particulièrement, il définit les crimes suivants :

Notes et références

Bibliographie

Ouvrage

Sources primaires

  • Recueil des traitĂ©s des Nations unies, Vol. 82, p. 281-301.
  • ComitĂ© international de la Croix-Rouge, Droit international humanitaire - TraitĂ©s & textes [lire en ligne].
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