Accident du Soukhoï SuperJet 100 sur le Salak
L’accident du Sukhoi Superjet 100 sur le mont Salak, en Indonésie, est une catastrophe aérienne survenue le , lors de laquelle un avion de type Soukhoï Superjet 100 a disparu au cours d'un vol de démonstration au départ de l'aéroport de Jakarta Halim Perdanakusuma. Le , l'épave a été repérée dans une falaise du Salak, un volcan de la province de Java occidental. Compte tenu de la zone de débris étendue, les sauveteurs ont conclu que l'avion avait heurté de plein fouet la montagne et qu'il n'y avait « aucune chance de trouver des survivants »[1].
Accident du Soukhoï SuperJet 100 sur le Salak | |||
Vue du 97004, l'avion détruit dans l'accident, ici à l'aéroport de Moscou-Joukovski en août 2011. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | |||
Type | Impact sans perte de contrôle | ||
Causes | Erreur de pilotage, mauvais plan de vol, erreur du contrôle aérien | ||
Site | Salak, province de Java occidental, en Indonésie | ||
Coordonnées | 6° 43′ 08″ sud, 106° 43′ 15″ est | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Soukhoï Superjet 100 | ||
Compagnie | Soukhoï | ||
No d'identification | 97004 | ||
Phase | Descente | ||
Passagers | 37 | ||
Équipage | 8 | ||
Morts | 45 | ||
Blessés | 0 | ||
Survivants | 0 | ||
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
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Contexte
Au cours de la décennie 2002-2012, sept accidents aéronautiques ont eu lieu dans la région du volcan Salak. Un avion d'entraînement, peu avant l'accident du Sukhoi Superjet 100, a provoqué la mort de trois personnes ; en 2008, un avion des forces indonésiennes a tué 18 personnes ; cinq personnes ont été tuées en , deux en , sept en et une en [2] - [3].
Le Jakarta Post a ainsi qualifié le Salak de « cimetière d'avions »[3]. La haute turbulence et des conditions météorologiques imprévisibles contribueraient au danger de la zone.
Déroulement
Le SSJ-100 effectuait son deuxième vol de démonstration en Indonésie et avait à son bord des hommes d'affaires indonésiens, des journalistes et des membres des sociétés impliquées dans la réalisation du programme de cet avion de transport. L'équipage se composait du chef-pilote Alexandre Iablontsev, du second pilote Alexandre Kotchetkov et le navigateur Oleg Chvetsov. L'ingénieur Alexeï Kirkine et l'ingénieur pour les essais en vol Denis Rakhimov se trouvaient à bord aux côtés de trois employés de la société Soukhoï ; l'avion emportait 37 non-russes[4] dont 14 indonésiens de Sky Aviation qui avait commandé ce type d'avion.
Le contact radio est perdu peu après que l'équipage a demandé à descendre à 6 000 pieds (1 828 mètres). L'avion commence sa descente mais disparaît des écrans de contrôle à une altitude de 5 500 pieds[5] (1 676 mètres). Avant le crash, l'avion dévie de sa trajectoire et survole l'aérodrome militaire d’Atang Sanjaya. La carcasse est retrouvée à cette altitude, sur un flanc abrupt du Salak, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Jakarta[6].
Enquête et opérations de recherche
Les débris de l'avion après l'accident sont tombés dans une crevasse puis ont été recouverts par un éboulement compliquant les opérations de recherche. L'avion n'est pas entré en collision frontale : le pilote avait cherché à éviter la montagne au dernier moment sans succès. La force de l'impact n'a laissé aucun corps ni élément d'avion en entier. Tous les fragments de corps des victimes ont été identifiés. Les opérations de recherche ont permis de retrouver l'enregistreur phonique en bon état le et l'enregistreur des paramètres de vol le .
L'explication avancée à ce jour et confirmée par l'analyse des enregistreurs de bord est une erreur humaine. Le commandant de bord avait demandé l'autorisation d'atterrir sur l'aérodrome de Khalima. N'ayant pas reçu d'autorisation d'atterrir de la part du contrôleur aérien, il a décidé d'effectuer un virage d'attente. Le pilote a probablement été désorienté et s'est trompé dans le sens du virage. Il avait demandé l'autorisation d'effectuer un virage en direction du mont Salak[7] pensant l'effectuer au-dessus d'une plaine [8]. Du fait de la surcharge de travail et du manque d'attention[9] le contrôleur aérien indonésien a autorisé l'ensemble des manœuvres alors qu'il avait la possibilité de voir qu'elles étaient inappropriées. Les systèmes d'alerte de collision ont fonctionné mais ont été ignorés et désactivés par l'équipage car ils étaient persuadés de se trouver dans une zone sans gros reliefs (leurs cartes ne mentionnant pas la présence d'une montagne). L'analyse de l'enregistreur phonique n'avait pas révélé de défaillance technique jusqu'au moment de l'impact, ce qui confirme cette hypothèse[10].
D'autre part, d'après l'analyse des boites noires, le pilote aurait été distrait par une longue conversation avec des passagers et sans rapport avec le pilotage, au moment du crash[11]
Victimes
Nationalité | Passagers | Équipage | Total |
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Indonésien | 34 | 0 | 34 |
Russe | 0 | 8 | 8 |
Américain | 1 | 0 | 1 |
Italien | 1 | 0 | 1 |
Français | 1 | 0 | 1 |
Total | 37 | 8 | 45 |
Médias
L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télé Air Crash nommé « Test mortel en Indonésie » (saison 18 - épisode 5).
Références
- (en) Karlis Salna, « No survivors in Indonesia plane crash »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 9 News, (consulté le )
- В районе индонезийской горы Салак за последние 10 лет произошло уже 7 авиакатастроф
- Mt. Salak: An airplane graveyard thejakartapost.com
- La voix de la Russie
- Un Superjet de Sukhoï s'écrase en Indonésie
- Dépêche AFP via le Nouvel observateur : Indonésie : l'épave du Soukhoï retrouvée, peu d'espoir de survivants
- « В России не согласны с выводами Индонезии о крушении SSJ-100 », e-news.com.ua,
- « Российский Суперджет-100 погубил «эффект зеркала» », http://www.kp.ru,
- « Версия экспертов: В катастрофе SuperJet-100 виноват индонезийский диспетчер », kp.ru,
- « Crash/SSJ100: les systèmes de bord fonctionnaient », ria.ru,
- « Indonesia blames pilot, radar for Russian Sukhoi crash », reuters,