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Académie du droit allemand

L'AcadĂ©mie du droit allemand est, de 1933 Ă  1945, l'office scientifique responsable de la refonte nazie du système juridique allemand, et l'instrument de la mise au pas de la sociĂ©tĂ© sous le Troisième Reich.

FondĂ©e le Ă  Munich, prĂ©sentĂ©e au congrès des juristes allemands le par Hans Frank Ă  Leipzig, l'acadĂ©mie du droit allemand devient une institution publique, dont le siège est Ă  Munich, le .

Organisation et missions

Le prĂ©sident de l'acadĂ©mie (Hans Frank jusqu'en 1942, puis Otto Thierack jusqu'en 1944) est nommĂ© par le Chancelier du Reich. L'acadĂ©mie comprend des membres ordinaires et extraordinaires, des membres bienfaiteurs et correspondants, tous nommĂ©s pour un mandat de quatre annĂ©es[1].

Ses missions comprennent : 

  1. La rédaction, l'initiative et l'expertise de projets de lois,
  2. La collaboration Ă  la refonte de la formation en droit comme en sciences politiques,
  3. L'Ă©dition de publications scientifiques,
  4. Le soutien financier de travaux scientifiques,
  5. L'organisation de conférences et de séminaires de formation,
  6. La correspondance avec les institutions similaires Ă  l'Ă©tranger.

L'académie édite le Zeitschrift der Akademie für Deutsches Recht.

Elle travaille à compter de 1939 à la rédaction d'un nouveau code du peuple destiné à supplanter le code civil allemand.

Friedrich Minoux, Hermann Göring, Hans Frank, Roland Freisler, Max Hildebert Boehm, Karl Christian von Loesch, Carl Schmitt, Martin Heidegger, Ernst Hugo Correll, Wolfgang Siebert, Karl Maria Hettlage, Friedrich Grimm, Horst Bartholomeyczik, Werner Sombart, Eberhard Schmidt, Hans WĂĽrdinger (1903–1989), Carl Duisberg, font partie de l'acadĂ©mie. Willy Weyer y collabore, avant de devenir le ministre de l'intĂ©rieur du Land de NRW et le prĂ©sident du Deutscher Sportbund von 1942 bis 1945. Werner Best prĂ©side la commission du droit policier.

L'acadĂ©mie siège de 1936 Ă  1939 dans la Haus des Deutschen Rechts Ă  Munich, LudwigstraĂźe 28.

Archives

Les documents de l'acadĂ©mie sont librement consultables, ainsi que les documents personnels de ses membres, aux archives fĂ©dĂ©rales de Berlin-Lichterfelde.

Sources

  • Werner Schubert : Akademie fĂĽr Deutsches Recht 1933–1945. Protokolle der AusschĂĽsse. 1986 : 21 volumes de comptes rendus des commissions[2].

Références

  1. « Akademie für deutsches Recht – Lexikon Drittes Reich », sur www.lexikon-drittes-reich.de (consulté le )
  2. (de) « Akademie für Deutsches Recht 1933–1945 », sur le site Peter Lang (consulté le )

Bibliographie

  • Susanne Adlberger: NĂĽtzliche Kooperation – Die Juristische Fakultät der Ludwig-Maximilians-Universität und die Akademie fĂĽr Deutsches Recht in: Elisabeth Kraus : Die Universität MĂĽnchen im Dritten Reich. Aufsätze. Teil I. Herbert Utz, Munich 2006, (ISBN 3-8316-0639-0), p. 405–430.
  • Hans Hattenhauer: Die Akademie fĂĽr Deutsches Recht. In: Juristische Schulung (JuS) 1986, p. 680–684.
  • Detlef Peitz, Parlamentssstenografen und NS-Diktatur. Teil 3: Protokollierung von Recht und Unrecht. In: Neue Stenografische Praxis, 63. Jahrgang (2015), Vol. 1, p. 10–14.
  • Hans-Rainer Pichinot: Die Akademie fĂĽr Deutsches Recht. Aufbau und Entwicklung einer öffentlich-rechtlichen Körperschaft des Dritten Reichs. Diss. Kiel 1981.

Lien externe

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