Abraham II de Khochab
Abraham II de Khochab ou XoĆĄabecâi (en armĂ©nien Ô±ŐąÖŐĄŐ°ŐĄŐŽ ÔČ ÔœŐžŐ·ŐĄŐąŐ„ÖŐ« ; mort le ) est Catholicos de l'Ăglise apostolique armĂ©nienne de 1730 Ă 1734.
Abraham II de Khochab Ô±ŐąÖŐĄŐ°ŐĄŐŽ ÔČ ÔœŐžŐ·ŐĄŐąŐ„ÖŐ« | |
DĂ©cĂšs | Etchmiadzin |
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DĂ©signation | 1730 |
Fin | 1734 |
Prédécesseur | Garabed II |
Successeur | Abraham III |
Catholicos de l'Ăglise apostolique armĂ©nienne
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Biographie
Abraham, originaire de Khochab ou Khoshab dans la rĂ©gion de Van, devient abbĂ© de Saint-Garabed dans le pays de Mouch. Il est aussi surnommĂ© Meschetsi et Gordovasti parce quâil a vĂ©cu dans ce canton de Mouch situĂ© dans le « pays des Kurdes »[1] avant dâĂȘtre Ă©lu Catholicos en 1730, aprĂšs le dĂ©cĂšs de Garabed II de Zeytoun en octobre de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente.
Ă cette Ă©poque, lâEmpire ottoman contrĂŽle la quasi-totalitĂ© de la Transcaucasie, aprĂšs lâeffondrement de la Perse sĂ©fĂ©vide. Toutefois, le futur NĂądir ChĂąh, qui, en 1732, sâest dĂ©barrassĂ© de Chah Tahmasp II, sâapprĂȘte Ă poursuivre le combat au nom du jeune Chah Abbas III, quâil a placĂ© sur le trĂŽne.
Le Catholicossat dâAbraham II de Khochab a durĂ© 4 ans et environ 9 mois. Pendant cette pĂ©riode, il a fait poser en 1732 par lâartisan MikaĂŻl dâErzeroum une grille devant le petit autel de la chapelle oĂč, selon la tradition, le Christ serait apparu Ă saint GrĂ©goire l'Illuminateur[2].
Son futur successeur, Abraham de CrĂšte, arrivĂ© Ă Etchmiadzin le , a laissĂ© un rĂ©cit dĂ©taillĂ© de ses derniers jours. Le Catholicos Abraham II tombe malade et est saisi dâune trĂšs forte fiĂšvre le , soit deux jours avant quâAbraham de CrĂšte ne revienne Ă Etchmiadzin aprĂšs avoir effectuĂ© divers pĂšlerinages. Abraham II reçoit nĂ©anmoins son homonyme, qui est prĂ©cĂ©dĂ© dâune rĂ©putation flatteuse dâĂ©rudit et dâhomme pieux[3]. La maladie du Catholicos sâaggrave et il dĂ©cĂšde dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 novembre.
AussitĂŽt, « Paron » Hakobjan, le mĂ©lik armĂ©nien dâErevan, se rend chez le gouverneur ottoman de la ville, Ali Pacha, pour lui annoncer la nouvelle et solliciter lâautorisation de procĂ©der aux obsĂšques du dĂ©funt. Ali Pacha meurt Ă son tour au matin du 11 novembre[4]. Câest le gouverneur nouvellement nommĂ©, Hadji Hussein Pacha de Terent, qui donne son accord et Abraham II est inhumĂ© le 14 novembre dans lâĂ©glise d'Sourp GayanĂ©. Pendant ce temps, alors que NĂądir ChĂąh est en train de reprendre lâoffensive contre les Ottomans, MĂ©lik Yakobjan et Hadji Pacha dĂ©cident dâun commun accord de porter au catholicossat Abraham de CrĂšte. Ce dernier est Ă©lu dĂšs le 25 novembre suivant sous le nom d'Abraham III de CrĂšte[5].
Notes et références
- Antoine-Jean Saint-Martin, MĂ©moires historiques et gĂ©ographique sur lâArmĂ©nie, tome I, Paris, 1818, p. 446.
- Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Revue archĂ©ologique, partie 2, Paris, 1859, « Description dâEtchmiadzin », p. 435.
- Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Collection dâhistoriens armĂ©niens, vol. 2, Saint-PĂ©tersbourg, 1876, « Mon histoire et celle de Nadir, Chah de Perse, par Abraham de CrĂšte, Catholicos », p. 264.
- Marie-Félicité Brosset, op. cit.p. 264.
- Marie-Félicité Brosset, op. cit., p. 266.
Source
- Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Collection dâhistoriens armĂ©niens, vol. 2, Saint-PĂ©tersbourg, 1876, « Mon histoire et celle de Nadir, Chah de Perse, par Abraham de CrĂšte, Catholicos », p. 259-338.