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Abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu

L’abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu est une abbaye fondée en 1197 par Richard Cœur de Lion pour les chanoines de l'ordre des Prémontrés, située en région Pays de la Loire, département de la Vendée, sur le territoire de la commune de Jard-sur-Mer.

Abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu
Image de l'

Ordre Prémontrés
Fondation 1197
Fondateur Richard CĹ“ur de Lion
DĂ©dicataire Notre-Dame
Protection Logo monument historique Inscrite MH (1927)
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion historique Pays de la Loire
Subdivision administrative Vendée
Commune Jard-sur-Mer
CoordonnĂ©es 46° 25′ 29″ nord, 1° 36′ 32″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
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GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Après deux cents ans d'opulence, l'abbaye connaît, au cours des deux siècles qui suivent, trois dévastations : en 1372, 1484 et 1568. Elle se relève à peine de ses ruines qu'en 1667, le général des Prémontrés ordonne l'annexion de ses biens et revenus au collège de l'ordre établi à Paris. L'union n'est effective qu'après plus de 60 ans de procès. En 1733, l'abbaye devient une exploitation agricole, vendue comme bien national en 1791.

Historique

Bertrand de Got visite les lieux ; il est élu pape un mois plus tard sous le nom de Clément V. Il passe à l'abbaye la nuit du 30 avril au 1er mai 1305. Il y dort avec son entourage aux frais de l'abbé et le lendemain matin, entend la messe puis confirme et donne la tonsure à certains clercs[1].

Un document de 1372 fait mention d'un pillage et d'un incendie de l'abbaye à l'époque où elle est reprise aux Anglais par les hommes du roi de France Charles V commandés par Bertrand du Guesclin.

Fin , année où la commende est introduite, les religieux de Lieu-Dieu procèdent à l'élection d'un nouvel abbé, René de La Tremblaye. Mais avant sa ratification, des envoyés de Jean de La Trémoille se présentent à la porte de l'abbaye réclamant pour ce dernier le titre d'abbé. Ils sont éconduits et reviennent avec deux cents hommes. L'abbaye connaît alors un nouveau pillage.

L'abbé récemment élu meurt et Jean de La Trémoille est nommé par le roi abbé commendataire.

La paix d'Amboise, signée en par Louis de Condé, chef des Protestants, et Anne de Montmorency, chef de l'armée catholique, supposée mettre fin à la première guerre des Religions, ne calme pas les esprits et les pillages et incendies de lieux de culte catholique se poursuivent. Les Calvinistes envahissent l'abbaye le . Il est écrit « Le dernier jour du mois de mars dernier, le dortouer ou couvent dudict lieu de Jard fut brusle avec la pluspart de l'église, après avoir piglé et saccagé tout ce qui estoit tant pour le service divin que ce qui appartenait à ses religieux et a luy » signé Philbert de Malain doyen de Mareuil et Nicolas Bregeron, curé de Jard.

Le « rapport sur l'Ă©tat du Poitou » de 1664 mentionne un revenu de 30 000 livres. Il y indique la prĂ©sence de 7 ou 8 religieux rĂ©formĂ©s et cite Gilbert de ClĂ©rembault, Ă©vĂŞque de Poitiers, comme titulaire.

L'abbaye semble avoir retrouvé le calme et reprend ses activités lorsqu'en 1667, à Paris, le général des Prémontrés, Michel II de Colbert de Terron[2] tente d'obtenir l'annexion de Lieu-Dieu. Un procès dure 60 ans et, le , l'abbé général Claude-Honoré-Luc de Muin obtient du roi un arrêt ordonnant l'union des biens et revenus. Le sénéchal de Fontenay-le-Comte fait en une visite minutieuse, dont il subsiste une description détaillée des bâtiments et un plan du domaine[3].

Ă€ peine cet Ă©tat des lieux Ă©tabli, l'abbĂ© gĂ©nĂ©ral s'empare de l'abbaye, de tous ses meubles, titres et effets ; il fait enlever et vendre les lambris des chambres, les vitres, portes et mĂŞme les gonds, les crucifix, les croix, les chandeliers, les orgues, les tableaux, le saint ciboire, l'encensoir et une partie de l'argenterie, le tout rapporte la somme de 10 000 livres. Ce n'est pas suffisant : l'annĂ©e suivante, il fait vendre le pavĂ© et certains piliers de pierre de la vieille nef, suivant un acte du dĂ©posĂ© chez son notaire, les trois cloches, l'horloge, le jeu d'orgue et la tribune, les couvertures, ardoises, tuiles et charpentes des chapelles et d'autres bâtiments.

En 1733, l'abbaye est convertie en une exploitation agricole. Le , le domaine de l'abbaye est divisé en 6 lots pour une vente aux enchères. Les affiches sont apposées le ; le suivant, le sieur Coppat, négociant des Sables-d'Olonne, achète l'abbaye. Il vend aux entrepreneurs du pays tous les matériaux susceptibles d'être utilisés, notamment les revêtements de pierre de taille des contreforts de l'abbatiale, du réfectoire des convers et du chauffoir.

En , monsieur et madame Alain du Peloux font l'acquisition de l'abbaye[4]. Depuis lors, ils s'emploient, avec leurs enfants, Ă  la restaurer et l'ouvrent Ă  la visite en 2013.

Iconographie

L'« abbaye de Jart » est représentée sur une estampe de 1860 par Octave de Rochebrune (En ligne sur gallica).

Protection

Les vestiges de l'abbaye soit le grand bâtiment avec cave, la salle du chapitre avec escalier, ce qui subsiste des églises abbatiale et paroissiale sont inscrits partiellement au titre des monuments historiques le [5].

Notes et références

  1. Joseph-François Rabanis, Itinéraire de Clément V pendant l'année qui précède son avènement au Saint-Siège, Bordeaux, P. Coudert, , 50 p., p. 44
  2. Les constructions de l'ordre de Prémontré en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Philippe Bonnet, 1983, p. 164.
  3. Philippe Bonnet op. cit., p. 252.
  4. Patrimoine. L'abbaye de Lieu-Dieu s'ouvre au public, 12 août 2021.
  5. Notice no PA00110149

Voir aussi

Liens externes

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