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Abbaye de Balmerino

L’abbaye de Balmerino est une ancienne abbaye cistercienne située dans le village éponyme (en), administrativement situé à Newport-on-Tay, sur la rive droite du Firth of Tay, en face de Dundee en Écosse.

Abbaye de Balmerino
image de l'abbaye
Les ruines de la salle capitulaire, seuls restes importants de l'abbaye

Diocèse Diocèse de Saint Andrews, de Dunkeld et de Dunblane
Patronage Saint Édouard
Sainte Marie
Numéro d'ordre (selon Janauschek) DCV (605)[1]
Fondation
Dissolution 1607
Abbaye-mère Melrose
Lignée de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
PĂ©riode ou style

CoordonnĂ©es 56° 24′ 33″ nord, 3° 02′ 28″ ouest[2]
Pays Drapeau de l'Écosse Écosse
Comté traditionnel Fife
council area Fife
Ville Newport-on-Tay
Lieu-dit Balmerino
Géolocalisation sur la carte : Écosse
(Voir situation sur carte : Écosse)
Abbaye de Balmerino
GĂ©olocalisation sur la carte : Royaume-Uni
(Voir situation sur carte : Royaume-Uni)
Abbaye de Balmerino

Elle est fondée en 1229 grâce à l'appui d'Ermengarde, reine d'Écosse, et placée sous le patronage d'Édouard le Martyr, puis de la Vierge Marie.

Lors de la dissolution des monastères, elle échappe à la fermeture en accueillant une communauté protestante. Mais elle est définitivement close en 1607.

Localisation et toponymie

Photographie couleur de bâtiments médiévaux en ruines situés à proximité d'une ferme.
Le site de l'abbaye.

L'abbaye est située sur la rive méridionale du Firth of Tay, en face de l'agglomération de Dundee, mais en amont de celle-ci, environ huit kilomètres en amont du pont routier du Tay[3].

Le nom de Balmerino serait une déformation de St Merinac, Mérinac étant selon la tradition locale un des compagnons de Regulus, ayant participé à l'évangélisation de l'Écosse au IVe siècle

Histoire

Fondation

L'abbaye de Balmerino est fondée en 1233 grâce à l'appui d'Ermengarde, reine d'Écosse. Celle-ci donne aux moines de Melrose les terres nécessaires à la fondation de leur monastère, et demande que celui-ci sous placé sous le patronage d'Édouard le Martyr. Derrière ce choix de patronage se trouve une volonté de réconcilier Écossais et Anglais. La volonté de la reine est respectée, mais, à la mort de celle-ci, l'abbaye est placée selon la tradition cistercienne sous le patronage principal de la Vierge Marie, tout en conservant une dédicace secondaire à Édouard[4].

Moyen Ă‚ge

L'abbaye de Balmerino est un établissement modeste, mais qui réussit au cours des siècles de son existence à maintenir une gestion saine et à renforcer petit à petit son patrimoine[4]. À peu de distance de l'abbaye, une jetée construite sur le Tay, et reliée au monastère par une route de neuf mètres de largeur, prouve le lien fort entre la communauté monastique et l'estuaire[5].

Au XIVe et surtout au XVe siècle, les moines de Balmerino s'impliquent de plus en plus dans les affaires politiques et administratives de la région, à l'instar de ceux de nombreux autres établissements cisterciens. Toutefois la particularité de cette maison est que les moines y sont plus souvent qu’ailleurs impliqués dans la gestion d'affaires nationales voire internationales. Il semble par ailleurs que la communauté de Balmerino ait joué un rôle dans la toponymie locale, remplaçant petit à petit les lieuxdits d'origine picte par des toponymes scots[4].

Les moines tirent leurs ressources des terres qu'ils possèdent et qu'ils louent auxpaysans, de la pêche et de l'élevage. Au mlilieu du XIIIe siècle, l'abbaye est confrontée à une pénurie de combustible[4].

Architecture

État originel

Le plan médiéval de l'abbaye respecte l'ordonnancement traditionnel bernardin, avec un cloître situé sur le côté septentrional de l'abbatiale orientée mais avec un léger décalage vers le nord. Cette dernière semble avoir été construite en une seule phase. Les recherches archéologiques montrent que la plus grande partie de l'édifice date du second quart du XIIIe siècle[4] - [5]

Ruines

Photographie d'un champ dans lequel se dresse une grande croix de bois. Derrière celle-ci sont placées les ruines médiévales d'un monastère.
Vue générale des ruines de l'abbaye.

Les seules parties conservées de l'abbaye sont les parties situées au sud de l'aile des moines : la salle capitulaire en particulier. Une ferme est construite au milieu du XIXe siècle au nord de l'ancienne abbaye, sur une partie des bâtiments préexistants, et très probablement en réutilisant une partie des matériaux de ceux-ci[5].

Un projet immobilier en cours prévoit la transformation de la ferme en logements, ce qui implique d'importants travaux notamment sanitaires, à l'occasion desquels des fouilles ont été réalisées par Scotia Archaeology Limited[5].

Notes et références

Notes

    Références

    1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 233.
    2. (it) Luigi Zanoni, « Balmerino », sur http://www.cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
    3. (en) « Balmerino Abbey », Undiscovered Scotland (consulté le ).
    4. (en) Megan Cassidy-Welch, « Life on the Edge : The Cistercian Abbey of Balmerino, Fife (Scotland) — Review », The Innes Review, Edinburgh University Press,‎ , p. 235-237 (ISSN 1745-5219, DOI 10.3366/E0020157X1000082X, lire en ligne).
    5. (en) « Balmerino Abbey », Canmore - National record for the historic environment (en) (consultĂ© le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

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